Francesco Toldo, le gardien légendaire de la Nazionale Italienne et finaliste de l’Euro 2000, mais aussi Numéro Un de la Fiorentina et de l'Inter s’est livré à l’Ansa. Et 12 ans après avoir arrêté toute activité professionnelle, Toldone se décrie de la sorte : "Je n'ai aucune nostalgie", même s’il suit les matchs de la Coupe du monde depuis son canapé et aime deviner où l'attaquant tirera le penalty, "et je le devine presque toujours".
Par le passé, l’issue d’un pénalty semblait toujours acquise, mais cette Coupe du Monde semble marquer une tendance vers une issue moins prévisible du tir des 11 mètres:
"Il est toujours intéressant de comprendre ce qui se passe, de prêter attention aux détails. Il ne s'agit pas seulement d'une question de chance, mais de "se mettre dans la tête" du tireur. Après tout, il y a trois possibilités : A droite, à gauche et au centre. Et ll te faut de l'intuition, ce n'est qu'avec beaucoup d'expérience que tu peux comprendre les intentions du tireur. Ce sont des moments où les deux se regardent dans les yeux et s'envoient des messages."
"Il y a aussi la lecture du corps, pour deviner comment il va se déplacer: Et ce langage corporel, vous savez le lire en tant que gardien de but car pour le tireur, c'est un test mental, même pour le plus confiant des attaquants. Certains joueurs peuvent même être conditionnés par des erreurs commises dans leur jeunesse. Dans ces moments-là, l'attaquant doit éliminer sa peur".
"Pour le gardien, par contre, c'est un peu comme le jeu du chat et de la souris, sauf que le "chat" est le gardien de but et il s'agit de travailler davantage sur le mental que sur le corps. Si vous restez immobile, vous pouvez rendre nerveux celui qui doit tirer. Cela m'est arrivé avec Kluivert qui, voyant que je ne bougeais pas, a tellement incliné son tir qu'il a touché le poteau. La même chose est arrivée à Kane face à un Lloris fixé sur sa ligne de but et lui qui n’a pas cadré."
La taille des gardiens de buts
"Oui, c'est aussi une question de centimètres, étendre les bras, bouger, avoir une certaine attitude peut conditionner l'attaquant. Je me souviens de Grobbelaar de Liverpool contre la Roma, ou de Dudek contre l'Ac Milan. Les gardiens de but sud-américains sont un vrai spectacle de ce point de vue.... Finalement, c’est bien plus facile de les parer en match qu'à l'entraînement."
®Antony Gilles – Internazionale.fr
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