Interviewé par la Gazzetta Dello Sport, la légende Nerazzurra, Jurgen Klinsmann, s’est livré sur Liverpool-Inter
Alors Klinsmann, y-a-t ’il vraiment une chance à Anfield ?
"Il y a toujours la possibilité, en 90 minutes de jeu, il peut toujours se passer des choses inimaginables. Même si Liverpool est exceptionnel, les Reds sont humains. L’Inter est d’ailleurs dans sa meilleure condition pour tenter le coup : Elle n’a plus rien à perdre. Si jamais elle marque en première période, la confiance va grandir et qui sait…"
Qu’est-ce que le match aller au Giuseppe Meazza, vous a enseigné ?
"Que l’on gagne par les détails : Il ne manquait que les buts à l’Inter, mais si elle répète le même match qu’à l’aller et que cette fois le ballon rentre…. De plus, même si l’Inter se devait d’être éliminée, on analysera le comment de cette élimination, c’est lui qui fera la différence : La manière dont vous affronterez Liverpool marquera également la fin de la saison : vous devez vous battre comme des lions, en étant courageux, en apportant de l’enthousiasme pour battre tous les adversaires de la Serie A."
Quelle image conservez-vous de la remontée face à Aston Villa ?
"Lorsque je ferme les yeux, je revois encore un Meazza comble de petits cartons pour la chorégraphie. J'ai marqué en tombant, après un duel avec les défenseurs centraux, puis ont suivi les buts de Berti et Bianchi. Je me souviens de l'énergie de Trapattoni, il savait comment parler à votre cœur, il vous faisait croire que vous étiez spécial : Au final, nous avons remporté a Coupe. Je vois en Klopp la même capacité à communiquer que Trap : le secret de Jurgen est la simplicité, il ne fait qu'un avec son équipe."
Voyez-vous également quelque chose de l’entraîneur allemand, en Simone Inzaghi ?
"La passion sur le banc, l’enthousiasme : Il est sur le bon chemin, il peut devenir en entraîneur du Top partout en Europe."
Comment est perçue la Serie A aux Etats-Unis ?
"Elle est vue depuis longtemps comme divertissante : Tout peut arriver, ce n’est plus seulement un tête à tête entre les milanais car le Napoli est là et la Juve, mine de rien, revient. En ce qui concerne l'Inter : il est normal d'avoir traversé une période difficile, et même si elle a été longue, elle a retrouvé la raison."
Comment a fait votre Inter, pour remettre en question, un championnat qu’elle avait en main ?
"C’est grâce à la bravoure de tous : L’équipe est parvenu à retarder les effets des ventes estivales : Avoir perdu Romelu Lukaku et Achraf Hakimi ne pouvait pas laisser aucune trace. Même si Edin Dzeko et Denzel Dumfries font de belles choses, l’absence de ces deux-là s’est fait ressentir sur cette longue période."
Avec la Goleada à la Salernitana, c’en est terminé du "SOS attaque"?
"Mais non, il n’y a jamais eu de SOS ou d’un quelconque vrai problème. Celui qui a été attaquant le sait : La frustration grandi lorsque le ballon ne rentre plus, mais ce n’était pas uniquement une question d’offensive : Toute l’équipe ne tournait plus aussi bien qu’avant : Tout le monde a retrouvé son niveau et les buts sont revenus."
S’Il s'est libéré en A, Lautaro n'a plus marqué en Ligue des champions depuis des lustres : comment le voyez-vous aujourd'hui ?
"Je suis intrigué par sa croissance. Et je pense que la prochaine étape sera la consécration internationale. Même au Qatar, il a ses chances de l’emporter avec l’Argentine. A ses côtés, il y a Dzeko qui ne vieilli jamais : A 35 ans, il reste toujours celui qui pense aux autres et pas à lui-même."
Pensez-vous que Dzeko et Lautaro sont bien assortis ?
"C’est avant tout un duo et ce n'est pas banal : Je ne supporte pas la mode de jouer avec un seul avant. À Milan, j'avais Serena à côté de moi, à Munich Rizzitelli, à Tottenham Sheringham, et en équipe nationale Voeller : il n'y a rien de plus fascinant que deux attaquants qui se sacrifient l'un pour l'autre. Dzeko et Lautaro forment une vraie et belle paire : la compatibilité se trouve en jouant."
Entre les deux, qui vous ressemble le plus ?
"Tu prends Lautaro, tu le mélanges avec Dzeko et tu fais... un Klinsmann : Je dirais que je suis au milieu. En parlant de similitudes, Barella est un joueur complet et vital, il me fait vraiment penser à Lothar Matthaeus : je sais que c'est un grand compliment pour lui, mais il le mérite. Si je devais lui trouver un défaut, je dirais qu'il en fait parfois trop : ralentir de temps en temps peut aider."
Il y a un nouveau latéral gauche allemand à l'Inter, et le parallèle avec Brehme a été immédiat.
"Gosens fera de très belle choses: il est vif, intelligent et humble. L’Inter a procédé à un recrutement logique, mais il n’est pas possible de les comparer : Andy est unique. Où trouver quelqu'un qui tire un penalty du pied gauche en Coupe du monde et qui, quatre ans plus tard, en finale, tire un penalty du pied droit ? Nous plaisantons encore sur ses buts à Mexico 1986 et Italia 1990."
Aimeriez-vous, voir un jour, Jurgen Klinsmann, entraîner l’Inter ?
®Antony Gilles – Internazionale.fr
Commentaires recommandés
Rejoindre la conversation
Vous pouvez commenter maintenant et vous inscrire plus tard. Si vous possédez un compte, connectez-vous.