C'est la révélation de la Gazzetta Dello Sport: Si la Fédération Italienne a de nouveau raté l'occasion de redorer son blason dans le cadre des dossiers entourant la Juventus, l'UEFA d'Aleksander Ceferin compte sortir la sulfateuse:
Après la négociation d'hier qui a permis à la Juve d'éviter d'autres points de pénalité, la décision de l'Uefa est attendue, elle qui pourrait exclure la Juventus des coupes européennes pour une saison. La décision sera rendue à la mi-juin. Car si cet accord financier a "réglé" la situation italienne, donnant effectivement à la Juve une place dans les prochaines coupes d'Europe, soit l'Europa soit la Conference League,il n'est pas encore certain que les portes de l'Europe soient ouvertes.
En effet, le club fait l'objet d'une enquête pour violation du Fair-Play-Financier et l'éventail des sanctions est large, allant d'une "simple" amende à l'exclusion des Coupes d'Europe. La Juve fait l'objet d'une enquête sur le Fair-Play-Financier depuis le 1er décembre, afin de déterminer si elle a violé les règles et l'accord conclu avec Nyon en septembre: L'accord sur les salaires n'affecte d'ailleurs pas l'enquête de l'Uefa, même s'il s'agit en quelque sorte d'un aveu.
Car les enquêtes de l'Uefa sont indépendantes et la situation actuelle est telle que Nyon ne peut plus se permettre un long délai : A la fin du mois d'août, les phases préliminaires de la Conférence seront jouées et il y a des tirages au sort qui s'en suivra. Il faut donc prendre une décision pour savoir si la Juve pourra y être inscrite ou si le huitième de la Serie A prendra le relais
L'organe de contrôle de l'Uefa devrait se prononcer d'ici la mi-juin et la procédure sera la suivante: Elle sera suivie d'un appel et, au troisième degré de l'intevention Tas avec fast track pour obtenir une réponse rapide. Le -10 du premier jugement et cet arrangement financier signifient qu'il y a eu une certaine violation. La sanction dépend à présent de deux facteurs : L'ampleur de l'infraction et l'éventuelle malveillance.
La Juve a conclu un accord avec l'Uefa pour ne payer que 3,5 millions d'euros au lieu de 23 millions d'euros comme l'avant fait le Paris-Saint-Germain. Et si ce "règlement" aide les équipes vertueuses, il peut devenir un cauchemar pour celles qui n'atteignent pas leurs objectifs ou qui ont fourni des informations frauduleuses sans lesquelles elles n'auraient pas bénéficié de conditions aussi favorables. De plus, un comportement anti-sportif peut-aussi être une cause d'exclusion
Car au discours juridique au sens strict s'ajoutera la question politique de la Super League. En juin prochain, il n'y aura pas encore d'arrêt de la Cour de justice de l'Union européenne. Et si les juges ne se prononcent pas d'ici juillet, nous en reparlerons à partir de la fin du mois d'août. Mais si la Cour confirme l'avis de l'Avocat-Général Rantos, tout le monde pourra organiser une Super League qui sera toutefois incompatible avec la Ligue des Champions: Dans un tel cas, ce ne serait alors pas l'UEFA qui exclurait la Juve, le Real et le Barça des Coupes d'Europe mais bel et bien l'Union Européenne.
S'il pourrait s'agir d'un jour sombre pour le Football, la solution la plus simple pour la Juve serait de renoncer à la Super League, et il n'est pas dit que l'Uefa augmentera les sanctions parce que la Juve est un rebelle. Mais on peut supposer qu'elle aidera plutôt un club "fils prodigue" de toutes les manières possibles. Il appartient maintenant aux Bianconeri de choisir leur stratégie.
Pour l'instant, c'est la voie de l'intransigeance qui prévaut, dans l'espoir présumé que les juges de l'UE renverseront l'avis de l'Avocat Général.
®Antony Gilles - Internazionale.fr
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