Entraîneur du Shakhtar Donetsk, l’italien est bloqué actuellement en Ukraine, dans un climat de guerre: "Je suis à l'hôtel, la situation s'est détériorée depuis ce matin. Je suis resté à Kiev car jusqu'à hier soir, le championnat était censé se jouer, mais ce n’est plus le cas. La nuit dernière, je me suis réveillé dans une bien mauvaise posture, sous le coup des détonations. Je vais bien, la situation est tendu et il y a un peu d’inquiétude. J’essaye de rester en contact avec les Ambassades italienne et brésilienne qui suivent nos joueurs".
Est-ce que la décision de suspendre le championnat est trop tardive ?
"L'Ambassade a été très correcte et rapide. Même maintenant, le Consul nous apporte un grand soutien et une grande proximité. Nous n'avons pas l'intention d'être des héros. Nous sommes ici pour faire notre travail: Le football. Il y a des joueurs qui ont déjà vécu cette situation en 2014, en quittant le Donbass, mais jusqu'à ce que le championnat soit suspendu, il ne semblait pas juste pour les joueurs brésiliens et le club, et pour les joueurs qui sont restés, de décidé de partir et nous avons fait ce choix. Je le referais à nouveau, mais la situation a changé. Il n'est plus nécessaire pour nous de rester ici car le championnat est suspendu et nous cherchons un moyen de rentrer chez nous."
Avez-vous peur ?
"Non. Il y a beaucoup de craintes et d'inquiétudes, mais je m'inquiète pour ma famille au pays qui s’inquiète et pour les familles de mes joueurs, qui sont toutes secouées. Je me suis toujours considéré comme celui qui doit les protéger et les sauvegarder, mais maintenant, j'ai du mal à leur dire ce qu'ils doivent faire."
Dites-nous comment vous et votre Staff avez vécu cette nuit avec les explosions ?
"Je ne suis pas un politicien, je ne veux pas l'être, et je voulais faire du football. Cela a toujours été ma vie et c'est ce que j'ai toujours fait. J’observe à présent le tout en tant que citoyen et non plus en tant qu'entraîneur. Ces choses affectent les gens "ordinaires"."
Avez-vous échangé avec les joueurs ukrainiens ?
"Le problème, c'est qu'il y a deux groupes de joueurs. Les Ukrainiens sont des victimes : nous partons, mais eux restent et sont touchés personnellement. Cela me touche beaucoup. L'autre chose lourde est que les enfants de l'âge de mes enfants sont ici à la merci des événements. Je dois y aller maintenant, je dois parler à mes joueurs."
Internazionale.fr reste solidaire à Roberto De Zerbi et espère que lui, l’ensemble de son staff et de ses joueurs, pourront tous rentrer au plus vite près de leur proches, en toute sécurité.
®Antony Gilles – Internazionale.fr
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