Le voir comme ça, portant une veste et une cravate, fait toujours une certaine impression. Très élégant, comme il l’était sur le terrain, Javier Zanetti est toujours déterminé à défendre son Inter : "Les mots de Perez sur Modric seront évalués le moment venu".
Il l'a défendu 860 fois sur le terrain, une histoire infinie. Il continue à le faire en tant que manager, après l’énième flèche lancée par le président des Blancos. Le sentiment que vous avez en le regardant, c’est qu’il peut retourner sur le terrain tranquillement et faire la différence à nouveau.
Il aimerait sûrement le faire cette année. L’Inter revient en Champions League, sept ans après sa dernière apparition. Schalke 04 - Inter, 13 avril 2011. Sur le terrain, dans le onze de départ, il était là évidemment. Il jouait dans le milieu de terrain déployé par Leonardo avec Stankovic et Thiago Motta à ses côtés.
Au stade Veltins Arena, les Nerazzurri devaient remonter le 2 à 5 du match aller. Une mission impossible, qui sera confirmée en tant que telle. Un salut triste à la plus belle compétition du monde, mais lui au moins il peut dire qu’il a déjà soulevé ce trophée.
Car le splendide parcours de l’Inter de Mourinho est encore dans toutes les têtes. Pour y parvenir, Zanetti et ses coéquipiers ont dû d'abord éliminer Barcelone : une victoire 3-1 à San Siro lors du match aller, une défaite 1-0 au Camp Nou au match retour, avec beaucoup de suspens dans les dernières minutes. Pour défendre les cages de Julio César du siège catalan ainsi que des 96 000 personnes du New Camp, il était également présent, lui Le Capitaine.
Cette année cependant, il devra se contenter de regarder son Inter depuis la tribune. Oui, parce que l'Inter est de retour dans l’Europe qui compte et rencontrera justement Barcelone. Du triplé à la tentative de renaissance, d'un règne européen à une équipe qui veut essayer de gagner à nouveau. Tant de choses ont changé : d'une part il ne reste plus que Messi, Busquets et Piquè, d'autre part ... personne. Pas même Milito, le héros de ce millésime. À sa place, il y aura Icardi, que Barcelone connaît très bien. Il l'a goûté, l'a rêvé. Il est arrivé à l'âge de 14 ans, après avoir échappé à la pauvreté en Argentine après avoir marqué 384 buts en six saisons avec les jeunes du Vecindario.
Dans la « cantera » blaugrana, il marque 38 fois en deux ans, mais son style de jeu est trop éloigné du tiki-taka de Guardiola, tout comme l’était Ibra.
Ce soir là, Icardi, a très probablement regardé le match depuis les tribunes. Ou sur la ligne de touche, où le garçon était ramasseurs de balle avec ses amis. Maintenant, il va jouer et il va devoir faire face à Vidal. Presque acheté par l'Inter mais le club s’est tourné vers un rêve plus ambitieux. Qui sait lequel des 2 pourra prendre sa revanche ?
Un saut en avant le 2 novembre 2010 : L’Inter de Benitez a du mal à décoller en Serie A, mais en Champions League, c'est une merveille. Sept points dans les trois premières journées du groupe, avant le voyage à White Art Lane. De l'autre côté, le Tottenham d'Harry Redknapp, de retour dans l'Europe qui compte après 48 ans. Une petite créature qui est en train de naître et qui éliminera le Milan d'Allegri en 1/8 ème. Ce soir-là, les Nerazzurri en paieront le prix, battu par 3-1. Le but de Van Der Vaart débloquera la partie. Sur assist de ? Luka Modric, l'ironie du destin. Un grand talent de 25 ans, qui compte désormais 4 Ligue des Champions, et la médaille d’argent au mondiaux de Russie. L’Inter cet été l'a rêvé, peut-être touché…
Comme un certain Bale au match aller. Le 20 octobre de la même année, au Meazza, l’Inter s’est imposé 4-3. Match plein de rebondissements, vous dites ? Mais non, ce n'est pas comme ça que ça s’est passé.
C'est un 4-1 qui, dans le temps additionnel, s’est transformé par les chevauchées de ce Gallois, né dans la même ville de Giggs et passionné de rugby. Dans la « Scala Del Calcio » il marquera un triplé, le premier de sa carrière. Il en fera beaucoup d'autres, atteignant un total de 151 buts marqués. En attendant, il est devenu l'une des nombreuses stars du Real Madrid qui, trois ans après la nuit magique de San Siro, l'a achetée pour 100 millions. Inter, que le temps passe vite…
Véloce. Comme Ronaldo, « Il Fenomeno ». Sa première équipe européenne ? le PSV, le champion néerlandais en titre et le prochain adversaire de l'Inter en Ligue des Champions. À la fin de l'année 1995, sur le Guerin Sportivo, un article a été publié sur les jeunes promesses du football mondial. En photo, il y a lui, capturé dans une action de jeu. La photo semble presque bougée tant ça va vite. Rien d'étrange pour celui qui, un an auparavant, avaient décroché le titre de champion du monde au Brésil sans jouer une minute. Pour celui qui est arrivé en Hollande pour six millions de dollars de Cruzeiro après une enfance très difficile, il avait traumatisé l'ensemble de l'Erdevise avec 30 buts en 33 matchs. "Il y a l’Inter sur lui". Deux étés plus tard, voici le transfert à l’Inter. Moratti en est amoureux et décide de payer la totalité de la clause de résolution de 48 milliards de lires. Il le fait en remplissant les coffres de ... Barcelone. 1 an seulement en Blaugrana, juste le temps de marquer 47 buts sur 49 matches officiels et de marquer le penalty décisif qui amène à Barcelone la Coupe des vainqueurs de coupe au détriment de Psg.
Histoires de champions. Buts et records. Histoires de Ligue des Champions. Inter, Barcelone, Tottenham et PSV, unis par le passé, par les chiffres et par les protagonistes. D'un seul but commun : passer le virage et continuer la route vers Madrid. Voici un autre coup du destin : Le 22 mai 2010, à Madrid, l'Inter gagnait la Ligue des Champions après 45 ans. Oui, comme le temps passe vite … Trop vite.
® JY DS - Internazionale.fr
Modifié par JY DS
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