BENITEZ : "LE MATCH LE PLUS IMPORTANT, C’EST LE PROCHAIN"

APPIANO GENTILE - Rafa Benitez a rencontré les journalistes lors de l’habituelle conférence de presse d’avant-match concernant la rencontre qui opposera l’Inter à Bari, match comptant pour la quatrième journée de Serie A Tim 2010-2011 qui aura lieu ce mercredi soir au stade "Giuseppe Meazza" de Milan à 20h45.

Internazionale.fr vous propose de découvrir les déclarations de l’entraîneur nerazzurro

Le calendrier est toujours plus chargé avec un match tous les trois jours: comment allez-vous gérer vos joueurs?

"J’ai envie de gagner demain, c’est l’unique chose que nous avons en tête. Je mettrai la meilleure équipe possible pour remporter ce match".

Comment va Diego Milito? Avez-vous reparlé avec lui?

"J’ai parlé avec lui après le match contre Palermo et également ce matin: il va bien, il travaille bien. Je lui ai dit qu’il avait fait du très bon travail pour l’équipe et aujourd’hui, il s’est très bien entraîné aussi. Il doit rester tranquille, il sait que c’est juste une question de temps."

Pourrait-on voir Davide Santon sur le terrain demain?

"Nous ferons un autre entraînement demain et nous déciderons à ce moment-là, mais je répète ce que j’ai dit tout à l’heure, c’est plus important de remporter le match que de savoir quels joueurs seront sur le terrain."

Que pensez-vous des déclarations de Fernando Hidalgo, l’agent de Diego Milito?

"Je ne le connais pas. Je suis en train d’apprendre beaucoup sur le football italien... La première chose que m’a dite Diego, c’est qu’il était lui-même surpris de ce qu’il avait vu sur les journaux, vu qu’il n’a plus parlé avec son agent depuis un mois, alors que nous deux, nous nous sommes parlés l’autre jour, hier et aujourd’hui encore. Mais comme je le disais, j’ai aussi appris que l’on s’approche du match contre la Roma et de celui contre la Juventus...(ndlr, il sourit) et il y a certaines déclarations qui sortent de nulle part, c’est une situation assez particulière..."

Le fait qu’il y ait un peu de tension dans l’air peut-elle être mauvaise pour lui?

"La chose la plus importante est que Diego est tranquille: il veut marquer, il est content et c’est la chose la plus importante pour moi. L’important est que le joueur travaille bien est, ce ne sont pas les gens qui parlent autour."

Vous êtes en tête du classement: c’est une belle réponse à tous ceux qui disaient que l’Inter était en crise.

"C’est sûr que quand une équipe a beaucoup gagné et qu’elle change d’entraîneur, ça peut faire beaucoup parlé, mais on voit qu’il y a de la qualité dans ce groupe et l’équipe veut encore gagner. Le match contre Palermo fut un très beau match, nous devons encore améliorer certaines choses, mais nous travaillons pour combler ces quelques lacunes."

Combien de temps devons-nous attendre pour revoir Thiago Motta sur les terrains?

"Motta est un joueur très important, il a de grandes qualités et il nous servira surtout lorsque nous voudrons avoir encore plus de possession de balle. Je pense qu’il lui reste encore plus ou moins deux ou trois semaines, il est voit encore son physiothérapeute."

Etes-vous surpris des déclarations du président de Palermo, Maurizio Zamparini?

"Je viens d’Angleterre, là où les présidents parlent peu. L’idée que j’avais en tête avant d’aller à Palermo était que nous aurions beaucoup de mal sur un terrain difficile, contre une équipe qui n’avait pas perdu depuis 29 matchs à domicile. Mon point de vue en tant qu’entraineur après la rencontre est que nous avons fait 17 tirs cadrés et c’est la chose la plus importante pour moi. Ensuite, je me rappelle d’un adversaire qui a un très bon entraîneur qui a très bien manié son équipe. L’équipe a de grands joueurs, avec des supporters qui ont eu beaucoup de respect pour nous également après la fin du match. L’image que j’ai de cette rencontre est d’avoir reçu tout ce respect. En revanche, je ne peux rien dire de plus car je suis un entraîneur qui parle de foot."

Le type de défenseurs que vous possédez n’est peut-être pas adapté à jouer haut en défense?

"Quand je parle de l’attaque, je parle de toute l’équipe, quand je parle de la défense, je parle aussi de toute l’équipe. Si les attaquants font leur travail, la défense peut aussi bien être plus haute ou bien rester dans sa zone. Cette équipe a de l’expérience et de la qualité pour défendre des deux manières. Il faudra toujours un peu de temps pour changer certaines choses, mais ce discours concerne toute l’équipe et pas seulement pour la défense."

Pouvez-vous nous parler de la relation que vous avez avec le président Massimo Moratti?

"Ma relation avec le président est bonne, c’est un homme qui sait parler de football. Si l’équipe ne se comporte pas bien, il peut également se fâcher, mais au moins, c’est quelqu’un avec qui l’on peut discuter de foot. Quand j’étais à Liverpool, cela n’arrivait pas: les dirigeants que j’avais ne comprenaient rien au foot, tandis qu’avec le président Moratti, on peut très bien en parler."

Comment va Wesley Sneijder?

"Il va bien, il s’est entraîné sans problèmes."

Pensez-vous que demain sera le bon jour pour voir Milito marquer à nouveau?

"Milito a fait un bon match contre Palermo. La seule chose qu’il manquait, c’était un but, tout le reste il l’a très bien fait. S’il devait jouer lors de notre match à la maison, chose à laquelle je ne pense pas encore, c’est sûr qu’il sera très important pour nous."

Le ’bruit de fond’ avant les grands matchs, dont vous avez parlé, vous perturbe t-il ?

"Non. Je suis une personne qui aime travailler sur le terrain et savoir ce que nous pouvons améliorer sur le terrain. Le reste, je ne peux pas le contrôler. Il vaut mieux être concentré sur les choses qui peuvent être contrôlées. C’était une curiosité de ma part et rien de plus."

Quelle est la chose qui vous a le plus plu lors du match face à Palermo ?

"J’ai déjà dit que j’aime la façon dont l’équipe est en train de s’améliorer. Le match de Palermo est le meilleur que nous ayons réalisé. Lors de la seconde période contre Bologna, nous avions bien joué, nous avions fait de bonnes choses aussi lors de la deuxième période face à l’Udinese, avec un pressing haut et en faisant tout pour gagner. La différence est que Palermo a continué de jouer de manière offensive et ils ont eu malgré tout quelques diffcultés en défense, alors que nous, nous avons fait de bonnes choses en attaque. Je pense que nous avons fait une très bonne préstation face à Palermo, nous avons de toute façon bien joué aussi lors des autres matchs."

Pensez vous au turn-over ?

"Nous pensons à un match à la fois, je l’ai déjà dit."

Est ce que vos corrections faites pendant les matchs peuvent être une option pour débuter le match ?

"C’est une possibilité, mais ce ne sont pas des changements qui seront décisifs, ce sont l’intensité et la détermination qui sont les plus importants: ce n’est pas la feuille de match qui fait la différence."

Sur six matchs officiels de l’Inter, vous avez été menés au score lors de quatre matchs: est ce qu’il y’a quelque chose à corriger ?

"C’est une bonne chose car l’équipe montre du caractère, mais je préférerais faire bien dès le début. Lors des 30 premières minutes face à Palermo, nous avons eu plusieurs occasions de but. Nous avons fait une erreur mais cela ne veut pas dire que nous n’avions pas eu d’occasions avant. Je ne sais pas si c’est un hasard, mais peut-être qui si nous avions marqué en premier, le match aurait été différent. Nous devons peut-être être plus concentrés, mais ce n’est pas un problème car nous nous sommes créés quatre occasions nettes de but lors des 30 premières minutes."

Si vous déclarez que vous avez vu la meilleure Inter face à Palermo, c’est peut-être aussi le cas pour l’attitude de l’équipe sicilienne ?

"On m’a demandé si ça avait été le meilleur match pour moi. Je suis d’accord sur le fait que nous avons bien joué les 30 premières minutes et que nous avons fait une bonne première mi temps. La différence avec les autres matchs, c’est que Bologna, par exemple, nous attendait en défense alors que Palermo est une équipe qui possède des joueurs qui jouent plus devant et nous avons donc eu plus d’espaces."

L’inter que vous avez en tête est en train de s’affiner en faisant abstraction de l’adversaire ?

"Oui, c’est clair que la chose la plus importante pour moi, c’est notre équipe. Chaque semaine, nous sommes un peu meilleurs. On peut gagner ou ne pas gagner, mais on voit que l’équipe a les idées claires et elle s’approche davantage de ce que nous souhaitons obtenir."

Dans votre philosophie, est-ce important d’étudier l’adversaire pour décider des joueurs à mettre sur le terrain ?

"La première chose, c’est notre équipe: nous voyons ce que nous voulons faire et je choisis les joueurs adéquats pour le match, nous regardons les autres seulement après et nous décidons s’il faut faire un changement pour ajuster les choses au mieux, ce que nous pouvons faire sans que ça ne soit un problème. Mais dans mon idée, une équipe comme l’Inter doit toujours être protagoniste et penser pouvoir faire ce que nous décidons."

Est ce que Cristian Chivu pourrait souffrir de la vitesse d’Alvarez ?

(ndlr : il sourit)"Vous m’avez posé une question sur Milito, puis une sur Chivu. A la fin, vous saurez la composition de l’équipe. Je répète ce que j’ai déjà dit: notre équipe doit être protagoniste, si nous voulons contrôler le match, nous devons le faire avec les joueurs en lesquels nous avons confiance et qui peuvent bien jouer. Après, si nous voulons corriger certaines choses, nous le faisons, mais au début, notre idée et notre mentalité est de contrôler le jeu en étant protagoniste avec nos idées et nos possessions de balle. Si nous devons faire le pressing, nous le ferons, si nous devons jouer en contre-attaque, nous le ferons."

Parmi les solutions possibles au milieu de terrain, pourrait-il y avoir un "rombo" avec Stankovic et Thiago Motta ?

"J’ai dit au début que je préfèrais attendre. Je dis toujours "Molowny, Molowny" (ndlr: nom d’un ancien entraineur du Real Madrid), c’est une idée pour attendre un peu. Thiago Motta doit encore avoir au moins deux ou trois semaines de travail et à ce moment-là, nous parlerons de cette idée."

Stankovic peut-il aussi jouer aux côtés de Cambiasso devant la défense ?

"C’est un joueur de qualité et d’expérience et il a joué à beaucoup de postes au milieu de terrain, comme sur le coté droit par exemple. Nous avons plaisanté avec lui quand il a joué sur le côté droit, en lui disant que l’époque de la Lazio était revenue, lorsqu’il était utilisé à ce poste. Il peut jouer devant et derrière mais je pense qu’il peut jouer aux côtés de Cambiasso parce qu’il a de la qualité et qu’il peut le faire tactiquement."

Est-ce que vous vous attendiez à ce que l’Inter soit première au classement après trois journées ?

"Je suis très content d’être dans cette position au classement et je m’attends à l’améliorer si possible, mais ce n’est pas la chose qui fera la différence. Moi ce qui m’intéresse, c’est que l’équipe puisse s’améliorer. Cette équipe peut grandir, je suis sûr qu’elle le fera. Je suis content d’être à cette position mais nous devons montrer des améliorations chaque semaine et il sera alors plus facile de parler de classement."

Voulez-vous parler du rapport particulier que vous avez eu avec la Juventus ?

"Le match le plus important est toujours le prochain, c’est donc celui de demain face à Bari, qui est une équipe qui a réalisé de bonnes choses en ce début de saison et même lors de la saison dernière. Je respecte Bari parce que c’est une équipe qui joue au football. On m’a dit que même lors de la saison dernière c’était une équipe difficile à jouer, mais je répète, je respecte toujours les adversaires, mais notre équipe est la plus importante: si nous faisons bien les choses, nous pouvons gagner contre n’importe qui."

Rédigé par BiscioneNerazzurro, blazzR & p-h08 (inter.it)