Milan – Les derniers matchs de l’Inter ont mis en évidence comment l’Inter est en manque de qualité, en son milieu de terrain, et ce problème risque de perdurer durant toute la phase aller de cette saison. Selon le Corriere Dello Sport, au Dall’Ara de Bologne, tout le monde est passé en travers de son match, de Borja Valero à Vecino en passant par Joao Mario. Ce discours vaut également pour Gagliardini et Brozovic, qui n’ont pas impressionné sur le terrain. Il semble à présent qu’il s’agit d’un réel problème. Pour l’instant, l’Inter a su passer outre ce problème grâce au sens de l’organisation et la capacité de s’adapter de Spalletti, mais aussi bien face au Crotone que face à Bologne, si une équipe étudie bien les caractéristiques de la "Bande à Icardi", il y a d’évidentes lacunes, et la plus importante se trouve au centre du jeu, dans notre milieu de terrain, là où le match se joue...
Joao Mario fantomatique
Selon le Corriere, Joao Mario est l’exemple le plus éloquent, car après une pré-saison et un début de saison prometteur en Serie A, il semble être redevenu le fantôme de la saison passée. Le numéro 10 qu’il porte sur ses épaules n’a pas eu l’effet d’électrochoc escompté. A Crotone, le premier quart d’heure de la reprise est absolument à oublier, à Bologne, il était sur le terrain, mais semblait perdu, ne trouvant pas d’espace et ne montrant pas une grande envie de jouer, il a tout raté et il s’est logiquement retrouvé sur le banc.
Ce rendement n’est pas admissible de la part d’un "Top Player" qui a couté 40M€ plus 5 de bonus et 4 de commission. Il semble même plus que difficile de voir le portugais titulaire dimanche prochain. De fait, il semble à présent évident que Spalletti, va tenter Brozovic ou Eder en qualité de Trequartista, mais le croate n’a jamais preuve de continuité.
Les centres n’arrivent plus
Antonio Candreva est aussi dans l’œil du cyclone, sur les 22 centres qu’il a réalisé, seuls 2 ont permis à l’Inter de marquer un but. Le match joué face à Bologne a également confirmé cette tendance. Notre ailier interiste est huitième dans ce classement, seul 13,79% de ces centres arrivent à destination. Qu’il s’agisse de centre, de corner ou d’une action individuelle, les ballons terminent généralement dans une zone retirée du terrain ou alors, l’adversaire récupère le ballon. Ce problème concerne également l’aile gauche avec Ivan Perisic qui lui pointe à 11,54% d’efficacité sur ses centres. Cependant, l’impact de Perisic est totalement différent de celui de Candreva. Ivan a inscrit trois buts et également l'auteur de 3 assists.
Pour faire simple, aucun de nos ailiers ne parvient à centrer correctement...
...ou alors c’est de l’imprécision. Pourtant, le "bon Antonio" travaille quotidiennement avec application aux entraînements, il n’a jamais été remis en question, ni par Spalletti, ni par le Club. Il a également été malchanceux, car le seul centre réussi était pour Joao Mario qui, à la hauteur du point de penalty, a inexplicablement raté le ballon.
On commence à constater qu’Antonio a tendance à plonger dans cette spirale de négativité et ce n’est pas le loupé de Joao Mario qui va le remettre sur de bons rails. Dimanche c’est le Genoa qui arrive, et il devra oublier le pénalty raté en mai dernier....
A qui la faute ?
Selon la Gazzetta Dello Sport, l’équipe alignée est le résultat du phénoménal blackout économique décidé par le Suning en début août, un changement de stratégie qui a complètement réduit à néants certaines transactions réalisées par Sabatini et Ausilio : Les deux les plus retentissantes sont celles d’Emre Mor et de Schick, sans parler du fameux défenseur central.
Sans un euro soudainement et avec la clause Vecino (24 millions) déjà payé, qui, et même s’il était fortement souhaité par Spalletti, l’Inter a perdu toutes les priorités qu’elle s’était fixée suite à cette nouvelle situation financière et si en janvier, un budget adéquat n’est pas posé sur la table pour venir en aide à nos Directeurs Sportifs, seul un miracle pourrait permettre à l’Inter de jouer dans le "Calcio" qui compte.
Eder, Le pompier de service
A Bologne, un joueur s’est démarqué : Eder, qui est venu épauler Icardi et la différence s’est immédiatement ressentie lorsqu'il est monté sur le terrain. Il a également réussi à obtenir un penalty en faisant le "boulot" et dans cette journée très difficile de championnat, c’est celui qui s’en est le mieux tiré sur le terrain.
L’international italien a déjà prouvé par le passé qu’il était capable d’apporter un plus à l’équipe, même lors des défaites face à l’Atalanta et le Sassuolo, il était parvenu à inscrire des buts, à être félicité par ses équipiers, même si cela n’avait rapporté aucun point, il n'a jamais abandonné.
Eder est orgueilleux et mouille le maillot
A présent, il pourrait devenir l’arme la plus précieuse de Spalletti. Car ce n’est pas un milieu de terrain, mais il parvient à se montrer agressif sur le porteur du ballon, il a une meilleure vision du but que ses partenaires et il sait ouvrir des espaces pour Icardi et pour ses ailiers. De plus, il est capable de jouer à plusieurs positions. C’est actuellement la seule et unique alternative sur le terrain en cours de match. Le titulariser dès la première minute de jeu est un luxe réservé pour certains adversaires, car avant tout Eder est un attaquant, une seconde flèche, et il pourrait être très important en cas de 4-4-2 avec Candreva (mais aussi Cancelo, ou Karamoh) sur l’aile droite et Perisic sur l’aile gauche.
La seule certitude que l’on puisse avoir actuellement, c’est qu’aussi bien face au Genoa, que face au Benevento, Eder mouillera le maillot, s’il est aligné sur le terrain....!
®Antony Gilles - Internazionale.fr
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