Notre ancien manager Ernesto Paolilo a longuement parlé à FCINTER1908. Il s'est penché sur la Super League, l'équipe et le Suning.
On a beaucoup parlé de la Super League, quelle idée avez-vous de ce projet qui a échoué en 48 heures?
"Dès le début j'ai dit que c'était une vraie folie. C'est un projet qui aurait affaibli tout le système du football d'une part, et d'autre part aurait créé un tournoi assez étrange pour cette élite. Un cirque qui voyagerait partout dans le monde pour jouer à des matchs ensembles. Il y aurait eu un vainqueur mais sans l'attrait de battre tout le monde. J'ai aussi eu l'idée qu'il était en fait temps de revenir à la distribution des revenus de l'UEFA. Dans ses bilans, les revenus devraient être redistribués et le mécanisme devrait être plus gratifiant pour ceux qui ont les meilleurs résultats."
Disons que l'objectif d'obtenir plus de revenus est compréhensible, les moyens et la manière dont cela a été communiqué sont complètement à côté de la plaque...
"Bien sûr, j'aurais préféré qu'un combat sévère soit d'abord mené avec l'UEFA pour la redistribution des fonds. Et puis une scission aurait eu lieu si vous étiez pénalisé ou ne trouviez pas d'accord. Sans bataille, les 12 s'autoproclamant être l'élite n'est pas bon. En fait, vous avez vu comment les fans ont réagi."
D'après les entretiens réalisés par Marotta et Maldini, on a compris à quel point c'était un discours mené par les entreprises. Est-il possible que ces cadres ne savaient rien ou du moins en savaient peu sur ce projet?
"C'est possible. Je vois comment cela se passer. Cela commence par des négociations secrètes et puis ça continue, par peur de le transmettre aux collaborateurs par crainte qu'une rumeur puisse fuiter. Ces choses doivent d'abord être réfléchies au sein de la direction et ensuite discutées avec tout le monde. Il est possible que Marotta et Maldini n'en savaient rien."
Maintenant, comment ces clubs s'en sortent-ils à la fois au niveau national et international?
"L'UEFA s'est avérée assez sage, quiconque revient est automatiquement pardonné. À ce stade, j'aimerais que les 12 clubs démontrent le bien fondé de leurs revendications en engageant une discussion sur les méthodes de redistribution. Ce serait légitime. Si je voulais faire scission parce que je n'étais pas content de la façon dont les choses allaient, alors j'aurais expliqué pourquoi j'attends une alternative."
D'un certain point de vue, il partage le raisonnement de Conte qui condamne la Super League, mais l'UEFA doit faire un pas vers ces grands clubs...
"Absolument. Mais il faut être juste, même les clubs doivent faire un peu d'autocritique: il n'est pas possible de souffrir tout ce qu'ils ont souffert à cause du Covid et de tout donner aux joueurs et aux agents pour les retenir. Quelque chose ne va pas du côté des coûts et pas seulement du point de vue des revenus."
Ce projet de Super League à votre époque, avec vous dans la direction et Moratti en tant que président, aurait-il été réalisé?
"Non, je pense que l'Inter se serait retirée. La bataille aurait été menée à l'UEFA sur la redistribution des revenus et non en organisant un championnat ad personam, à la société."
Conte a demandé plus de clarté aux propriétaires. Comment jugez-vous la situation? L'arrivée de Zhang peut-elle arranger les choses?
"Conte a travaillé en harmonie avec le club même lorsque les salaires n'étaient pas payés. Il a su maintenir la relation avec les joueurs, créer la confiance et surmonter ce moment. Garder la continuité et la stabilité est important pour rester compétitif. Il me semble correct pour un entraîneur de demander ces garanties, peut-être faudrait-il en demander plus au sein de l’entreprise et moins dans les journaux."
Comment résoudre la question d'entreprise? Le Suning devra-t-il vendre un joueur, un nouveau partenaire se joindra-t-il?
"Seul le Suning le sait. J'espère que la situation économique en Chine s'améliorera. Le pays est le moteur de la hausse du PIB et de la reprise de l'économie mondiale. Le gouvernement sera progressivement libéré."
Si ça va bien avec le Scudetto, alors il va falloir investir pour faire un pas de plus en Europe...
"Absolument oui, mais les dépenses doivent toujours être prudentes. Parfois, vous dépensez beaucoup et vous ne gagnez pas. L'affaire Cristiano Ronaldo en est la preuve."
Comment voyez-vous l'Inter après ces deux matchs nuls?
"Même avec la Spezia, elle méritait de gagner. A Naples, le but est venu d'un csc, puis ils ont égalisé et ce n'est pas facile contre une bonne équipe comme le Napoli. Et elle méritait de gagner. Un match est passé et l’avantage s’est accru. Maintenant il faut aussi savoir gérer et ne pas se jeter la tête la première. Je suis résolument optimiste."
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