MILAN - Le directeur général de l’Inter, Marco Fassone, était invité de l’émission "Novanta Minuti" de Rai Sport 1 et a notamment parlé des recettes perçues par les clubs italiens participant aux compétitions européennes.
Internazionale.fr vous propose de découvrir ses propos:
Interrogé sur l’excellente performance de l’Inter en matière d’avantages économiques provenant de la participation du club aux dernières éditions de la Champions League, le directeur général explique:
"Avec ses résultats en terme de nombre de participations à la Champions League entre 2003 et 2012, l’Inter est, parmi les équipes italiennes, celle qui a obtenu les revenus les plus importants. Ces revenus dépendent de plusieurs paramètres que l’UEFA attribue en fonction du bassin de clientèle du pays, n’oublions pas que l’Italie est un des grands contributeurs au point de vue des droits de télévision, et ils sont aussi relatifs aux résultats obtenus dans la compétition elle-même: plus vous avancez dans le tournoi et plus les revenus augmentent, et l’Inter est le club qui a répété ces deux conditions le plus souvent lors de la période qui est considérée. Je dirais que la donnée la plus importante qui se dégage clairement est que, pour un club de notre envergure, la participation à la Champions League est à présent devenue essentielle et déterminante, et c’est réellement compliqué d’en être exclu."
On lui demande ensuite de commenter l’écart des revenus générés par la participation à la Champions League et ceux découlant de la participation à l’Europa League:
"C’est l’un des grands sujets qui est sur la table, pas seulement de l’UEFA, mais aussi de l’association européenne des clubs, car le fossé est encore très grand. Aujourd’hui, le rapport des revenus qu’il y a entre l’Europa League et la Champions League est plus ou moins de un à cinq. Pour donner une idée de la différence, nous qui participons cette année à l’Europa League et ayant été éliminés en huitièmes de finale, en ayant commencé dès les tours préliminaires du 2 août et en ayant joué quatorze matchs, nous avons obtenu un revenu cumulé d’environ 7 millions d’euros. Avec une participation et un résultat similaire en Champions League, on en serait à environ 35. Comme je le disais: le rapport est de un à cinq. Ca s’explique par le fait que l’Europa League est une compétition née il y a peu et qui grandit en terme de notoriété. Elle n’a pas encore un sponsor et un partenaire de l’importance d’Unicredit. Enfin, les droits TV sont un peu plus bas, même s’ils augmentent. Bien sûr, l’UEFA essaie d’adopter des mesures correctives pour remédier au moins en partie à cet écart très important."
"En regardant les données des revenus concernant le championnat, on voit que l’Italie est deuxième au classement, seulement derrière la Premier League et devant la Liga et la Bundesliga, et ceci montre clairement de quelle manière nos clubs participent à la Champions League et la jouent toujours avec une grande ferveur, attention et engagement. Si à l’inverse, vous regardez le classement global, notre football descend à la quatrième place en perdant en conséquence le droit de participer à la Champions League à quatre équipes, chose que nous faisions jusqu’il y a quelques années, et ceci simplement parce que nous avons manqué de résultats en Europa League, qui a été jouée, pour des raisons purement économiques, avec un grand turn-over et un engagement dans une certaine mesure moindre. Ainsi, combler ce fossé qui existe entre les revenus de la Champions League et ceux de l’Europa League est devenu un des points importants sur lesquels il faut réfléchir pour la période 2015-2018."
Le présentateur fait remarquer qu’avec les récompenses économiques toujours attribuées aux mêmes équipes atteignant les premières places du classement de leurs championnats nationaux avec une relative facilité, il y a le risque concret que la situation se cristallise, car les participations successives à la Champions League donneront un avantage croissant à ces équipes, qui pourront investir davantage dans l’acquisition des meilleurs joueurs, devenant toujours plus fortes et compétitives par rapport aux adversaires des championnats nationaux. Fassone est d’accord et explique:
"Je crains que la route soit un peu celle-ci, à savoir que c’est emblématique que les clubs qui arrivent à obtenir les meilleures recettes d’un point de vue économique représentent la liste des huit premiers clubs ayant les plus gros revenus dérivant de la participation à la Champions League, ce sont précisément les clubs qui se disputent pratiquement toujours la victoire finale de la compétition et qui sont quasiment toujours dans les premières places de leurs championnats respectifs. Une des solutions qui est étudiée est d’évaluer si le droit de participer à la Champions League pour le vainqueur et le finaliste de l’Europa League se traduit par une incitation pour les équipes participant à cette compétition, les attire, et qu’elles participent jusqu’au bout à un tournoi long et exigeant avec un objectif clair et très prestigieux."
Rédigé par stan78 & p-h08 (inter.it)
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