Notre milieu de terrain Roberto Gagliardini a parlé de l'énorme impact que la pandémie mondiale Covid-19 a eu sur son lieu de naissance, Bergame. Dans l'interview parue dans l'édition d'hier de Tuttosport, il a commencé de manière glaçante :
"Tant d'amis et d'amis de mes amis pleurent leurs proches et c'est terrible de penser que dans ces cercueils il peut y avoir des grands-parents ou un parent d'une des personnes que je connais. Personne dans ma famille n'a été affecté par le virus et cela me donne au moins un peu de sérénité."
"Je n'ai pas pu me donner de réponses sur toute cette situation, je suis fataliste. C'est à nous de mettre les choses en ordre, mais nous sommes têtus, nous avons une culture de travail qui nous unit tous et nous pourrons aussi surmonter cette épreuve. Je ne dis pas que c'est pénible quand le téléphone sonne, mais il y a une certaine inquiétude. Il ne pourrait en être autrement lorsque vous entendez ce qui se passe autour de vous."
Le milieu de terrain italien reste à Milan en ce moment et il a parlé de la sensation de ne pas être retourner à la maison.
"Tout est immobile, sans mouvement, c'est incroyable. Mais le bruit des ambulances qui passent nous fait comprendre que nous vivons un moment historique unique. Des décisions fortes mais justes ont été prises."
Ensuite, on lui a demandé s’il était convaincu que la saison reprendrait grâce au report de l'Euro 2020 qui aura lieu en 2021.
"Je ne pense pas que cela soit le moment de parler de l'Euro ou de l'équipe nationale. Nous sommes dans une période délicate. Beaucoup mettent leur vie en danger uniquement en allant travailler et parler d'autre chose doit être mis de côté."
Il revient sur le Derby d'Italie joué début mars à huis clos au stade Allianz de Turin.
"Jouer sans les fans est un sentiment particulier, mais c'est désormais du passé. Maintenant, nous devons penser à nous sortir de cette situation et à nous engager envers les autres en faisant preuve de charité. J'ai décidé d'aider l'hôpital Papa Giovanni de Bergame parce que je sais dans quelles conditions difficiles ils sont obligés de travailler et parce que j'ai tellement d'amis là-bas. La somme n'est pas importante mais un geste est suffisant."
Gagliardini a partagé son opinion concernant ce qu'il pense être les effets durables de la pandémie, qui a malheureusement coûté la vie à plus de 10.000 Italiens à ce jour.
"Quand tout sera résolu, la vision sur beaucoup de choses changera et peut-être même que les relations entre les gens qui ne se connaissent pas seront meilleures. L'esprit de solidarité qui anime actuellement les italiens devra se poursuivre même lorsque l'état d'urgence sera terminé. Les choses devront être analysées, étudiées et si erreurs il y a eu, il faudra comprendre. Il faudra faire et ce qui peut être fait pour éviter qu'une autre pandémie ne se déclare."
®alex_j - internazionale.fr
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