MILANO - Voici les déclarations de Fredy Guarin recueillis par Luca Taidelli au cours d’une interview pour la Gazzetta dello Sport.
Internazionale.fr vous propose de découvrir l’intégralité de ses paroles:
Guarin, comment ça va ?
"Je me sens bien, ce qui est important est que l’équipe aille bien. Je sens que ma condition s’améliore de match en match."
On ne vous sent pas à 100%. Qu’est-ce qu’il manque pour voir le vrai Guarin ?
"Je n’aime pas donner de pourcentage, mais je suis le premier à être critique avec moi-même. Et, je sais qu’il y a encore beaucoup à faire."
C’est un discours qui vaut également pour l’équipe ?
"Jusqu’à maintenant, nous sommes en train de faire des choses importantes, mais il manque beaucoup. Nous sommes sur la bonne route, mais elle est encore très longue. Nous n’avons encore rien fait."
Beaucoup de gens voient la Juventus et le Napoli une petite marche au-dessus des autres. Donc, pouvons-nous définir la rencontre Inter-Roma comme un play-off pour la Ligue des Champions ?
"La Roma est en train de très bien faire, personne ne s’attendait à un tel départ. Ça sera une rencontre qui nous donnera beaucoup de force, comme cela s’est produit contre la Fiorentina, un autre concurrent direct qui joue un bon football. Il y a beaucoup de champions chez les giallorossi, ce sera un bon test."
L’Inter et la Roma ne jouent pas de coupe d’Europe, est-ce vraiment un avantage ?
"Oui, surtout parce que tu as beaucoup plus de temps pour travailler sur chaque détail, alors que les autres sont en train de voyager."
À quel point la Ligue des Champions, une compétition que tu n’as jamais disputée avec l’Inter, te manque-t-elle ?
"Elle me manque énormément, une équipe comme l’Inter devrait la jouer chaque année. Nous devons y retourner immédiatement, pour les tifosi aussi."
L’Inter et la Roma ont aussi le point commun d’avoir vite bien commencer malgré le changement d’entraineur. Ne dit-on pas d’habitude qu’il faut du temps dans ce cas?
"Je ne suis pas très surpris de ce départ. C’est ce qu’il se passe quand un groupe a la volonté de se racheter et qu’arrive un entraineur qui a pour idée fixe de travailler et encore travailler."
Avec Mazzarri, vous avez toujours été titulaire. Vous seriez-vous titularisé vous-mêmes?
"Je travaille toujours pour ça, pour jouer chaque match. Après, c’est sûr que le fait que Mazzarri me titularise est un bon témoin de confiance."
Pouvez-vous révéler quelque chose du discours du début de saison de Mazzarri ?
"Je crois qu’il nous a expliqué à tous ses méthodes de travail. Personnellement, il m’a dit qu’il voulait faire exploser mon potentiel."
Ses méthodes semblent fonctionner avec vos autres coéquipiers, mais moins avec vous. Pourquoi avons-nous de l’extérieur la sensation qu’il vous manque de la continuité au sein d’un même match ?
"Parce que trouver de la continuité, au niveau personnel comme au niveau de l’équipe, est une des choses les plus difficiles. Je travaille énormément sur ça."
Vous croyez que c’est plus un problème physique ou mental ?
"Le physique n’est pas un problème. Tout dépend de la tête, de la capacité à rester tout le temps concentré. Je grandirai aussi dans ce domaine. J’ai un entraineur et une équipe à mes côtés, et j’ai beaucoup d’exemples positifs dans l’équipe. Il suffit de voir Alvarez et Jonathan: ils ont su transformer les sifflets de l’année dernière en applaudissements."
C’est justement sous les sifflets que s’est finie votre dernière partie à San Siro contre la Fiorentina, et vous avez eu cette réaction particulière. Avez-vous peur que quelques-uns se soient sentis concernés par votre réaction et voulez-vous dire quelque chose à vos tifosi ?
"Ce n’est pas facile de gérer certaines choses quand tu as la tête « chaude ». À ce moment, je n’étais pas serein parce que je n’étais pas satisfait de ma prestation."
À la fin de quel match de cette saison êtes-vous sorti du terrain satisfait de vous ?
"D’aucun. J’envisage que ça arrive samedi soir contre la Roma."
Et si quelqu’un vous accusait de ne pas être attaché à l’Inter, on pourrait rappeler que durant les (longues) vacances de Noël de l’an dernier, vous avez été l’unique joueur à ne pas rentrer au pays pour éviter les distractions et pertes d’énergie.
"Au-delà de cet épisode, ce fut un plaisir de faire venir ma famille en Italie. Je pourrais aussi rappeler aux tifosi qu’au temps de Porto, j’ai refusé la Juve pour venir à l’Inter."
Cet été, vous avez été au centre de beaucoup de voix de mercato. Si vous êtes resté, est-ce parce qu’aucune offre intéressante, ni pour vous, ni pour le club, n’est arrivée ? Ou vous n’auriez pas bougé de toute façon?
"J’ai toujours dit que je voulais gagner avec ce maillot."
Quels coéquipiers vous ont le plus surpris ?
"Nagatomo et Jonathan. Sur les côtés, ils sont en train de faire un grand travail."
Votre dernier but date du 21 février contre Cluj. A quel point la sensation de marquer vous manque-t-elle?
"Beaucoup, aussi parce que j’ai toujours marqué des buts dans ma carrière. Mais mon histoire dit que quand j’en marque un, les autres arrivent tout de suite après."
Le fait de ne pas marquer peut vous perturber ?
"Absolument pas, parce que je suis en train de jouer de façon plus collective. Tactiquement, j’ai beaucoup évolué, et c’est la chose qui me donne le plus de satisfaction. Maintenant, je joue plus en retrait sur le terrain par rapport à la dernière saison, où je faisais le trequartista, et quelque fois même le second attaquant."
Aussi parce que Stramaccioni vous laissait beaucoup plus de liberté devant.
"En effet, Mazzarri est plus pointilleux avec chacun de nous. Nous savons que nous devons faire des mouvements déterminants entre deux phases de jeu, et si un se trompe, il risque de bloquer l’engrenage."
Vous pouvez me dire quelque chose sur le nouvel entraineur, mais quelque chose différent de l’habituel « il travaille beaucoup et prête attention à chaque détail » ?
"Il m’a donné l’esprit compétitif qu’il sait transmettre à chaque entrainement et à chaque match. Il sait vraiment tirer le meilleur de chacun."
Avec vous (ndlr, l’équipe), il est vraiment reparti de 0: de la manière dont il faut frapper avec les deux pieds ou quelle position tenir au marquage, des choses qu’un joueur de Serie A est supposé connaître depuis longtemps, n’est-ce pas ?
"Des fois, on oublie que c’est une équipe jeune, qui a besoin de travailler beaucoup, et qui doit soigner des aspects qui semblent aussi simples."
Qu’est-ce que vous vous rappelez des matches contre la Roma de la saison dernière ?
"Que nous n’avons jamais gagné…"
Celui-ci sera le bon ?
"(Ndlr: il rit) Seul le « brujo » (ndlr: sorcier) peut le savoir. Mais le fait qu’ils arrivent après avoir gagné tous leurs matchs nous stimule beaucoup."
Lequel de vos coéquipiers sera décisif ?
"Encore autre chose qui concerne le « brujo » … " (Interprétation du journaliste : Et ici, on découvre un autre effet Mazzarri, qui demande à ses joueurs également de faire peu de déclarations et de parler sur le terrain avec les faits.)
Par contre, vous pouvez au moins nous dire qui vous souhaiteriez enlever à la Roma avant de les affronter.
"Gervinho et Florenzi. L’international italien me plait beaucoup. Il est vraiment fort et il a déjà marqué deux buts…"
Donc nous avons notre titre: Totti est faible…
"(Ndlr: il rit encore). Mais non, on sait qu’il est extraordinaire."
Après le match contre Roma arrive une autre pause internationale. Quelle incidence cela a vraiment sur le rendement d’un joueur quand il revient dans son club ?
"En attendant, il manque un point à ma Colombie pour se qualifier au Mondial. Nous devons nous qualifier grâce aux prochains matchs contre le Chili et le Paraguay. Plus qu’au niveau physique, les déplacements internationaux pèsent surtout au niveau mental et sur les rythmes et méthodes de travail."
Sincèrement, toute cette tractation sur la cession de la majorité de l’actionnariat à Thohir ne vous conditionne en aucun cas ?
"Sincèrement, je ne pense pas et je ne demande même pas d’information aux dirigeants. Comme toujours, Moratti choisira le meilleur pour l’Inter."
Dernière curiosité: mais pourquoi faites-vous cette célébration des coups d’épaules seulement avec Palacio ?
"Parce que Rodrigo me disait tout le temps que j’étais gros et qu’avec un coup d’épaule je pouvais le faire tomber par terre. Je crois que la première fois que nous avons fait cette célébration, c’est arrivé après que je lui ai fait une passe décisive justement contre la Roma."
De bonne augure ? Il faut consulter le « brujo » …
Rédigé par flashixx & p-h08 (Gazzetta dello Sport)
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