Henrik Mkhitaryan: Je veux la Seconde Etoile, Inzaghi ?

Henrikh Mkhitaryan, tout auréolé de sa prolongation de contrat avec l’Inter, s’est livré en exclusivité à la Gazzetta Dello Sport :

Le Scudetto ?

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"N’appelez pas cela un duel, c’est un mot que je n’aime pas"

Mais, Micki, n’est-ce pas une partie d’échecs entre deux équipes ?

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"Il reste 20 rencontres et je dirais qu’il s’agit d’une course de haies car elle se dispute face à différentes équipes et pas seulement contre la Juve. Là où se fera la différence, ce sera dans la régularité des performances lors des matchs, semaines, après semaines. L’objectif initial est clair pour nous : La Seconde Étoile."

Ne pensez-vous pas que la Juve ne se mouille pas lorsqu’elle déclare viser le Top 4 ?

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"C’est une stratégie, elle veut mettre la pression sur nous et le Milan mais eux aussi visent le titre, chacun abattra ses propres cartes et nous verrons le résultat en fin de saison..."

Qu'est ce qui vous fait sentir meilleur ?

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"Même s’il y a eu énormément de changement, je tiens à dire que nous avons ce même climat positif dans le vestiaire et cette mentalité de gagnant. La Force de l’Inter réside dans ses solides fondations. Par rapport à la saison écoulée, nous avons fait un saut de maturité. Nous avons compris ce qu’il nous manquait encore pour devenir vraiment une très grande équipe. Un peu de sérénité et l'expérience qui ne s’acquiert qu’avec un certain type de rencontre."

Que pensez-vous de ceux qui disent que votre milieu de terrain est parmi les meilleurs d’Europe ?

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"Que c’est la vérité. Nous avons un milieu de terrain fort et varié, tout le monde parle de moi, de Çalha et de Barella, mais le secret est que si quelqu’un d’autre joue, qu’il s’agisse de Frattesi, Klaassen, Asllani ou Sensi, tout le monde sait très bien quoi faire."

Qu’enviez vous à Çalha et Barella ?

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"Je ne leur volerai rien car c’est notre diversité qui fait que cela est si beau. Nous sommes encore plus forts ensemble, nous nous complétons comme les pièces d’un puzzle et notre équipe est justement comme un puzzle : nous sommes tous utiles."

Avec vous trois, la vie est très dure pour Frattesi...

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"Davide est très fort, cela m'attriste qu’il joue moins en ce moment, mais il sait aussi lui-même que seul l’objectif commun compte. Il a le temps et le talent de son côté, il fera parti de la colonne vertébrale de l’Inter du futur."

Çalha a déclaré un jour à la Gazzetta que le championnat italien est sous-évalué, vous êtes d’accord ?

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"Il a raison et je n’en connais pas la raison. Lors de mon premier match joué en Italie, Roma-Sassuolo, j’ai été marqué par sa qualité. Et il y a aussi les joueurs qui sont injustement sous-évalués. Ici, les gars sont forts, nous devons être fier de notre groupe !"

Vous sentez-vous également sous-évalué ?

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"Oui, vu que je suis arrivé à l’Inter à 33 ans et qu'on disait de moi que j’étais quelqu'un destiné à ne compléter que le nombre de joueurs et à ne pas être incisif. Mais dès mon premier jour, j’ai fait comprendre que je n’étais pas ici pour perdre mon temps et que je voulais apporter ma contribution pour la Victoire."

D'où un renouvellement extrêmement mérité : Quelle signification a pour vous cette signature qui vous lie jusqu’en 2026 ?

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"Cela veut dire qu’ici c’est ma maison et que je suis fier d’y habiter. Je parle de tout un Monde, pas uniquement de mes équipier et du club, mais des Tifosi, de tous ceux qui travaillent au sein du Club. C’est ça le fameux puzzle dont je vous parlait, je serai ici jusqu’à mes 37 ans et je ferai tout pour conserver ma fraîcheur. J’ai connu des grand clubs européen et je peux vous dire que l’Inter fait partie de ce niveau-là, celui de l’Élite."

Vous n’avez manqué que 9 rencontres, et dans les 73 disputées, savez-vous quel est le match où vous avez eu le moins de temps de jeu ?

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"La Finale de la Ligue des Champions, je ne l’ai plus regardé et je n’ai pas l’intention de le faire : Cela me ferait juste souffrir. J’ai eu la malchance de me blesser trois semaines avant la Finale. Cette Finale représentait l’examen après des mois de leçons. Nous avons échoué, mais personne n’a eu la tête basse. Et c’est justement là que s’est enclenchée notre envie de nous relancer. Nous savons que nous avons la capacité de retourner en Finale pour la remporter. C’est à partir de cette rencontre que nous nous sommes construit et que nous sommes devenus ceux que nous sommes aujourd’hui."

Entre vous et cette nouvelle chevauchée, il y a l’Atletico…

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"Je voulais les éviter, mais eux aussi voulaient nous éviter, ce n’est rien de le dire : Ce sera une très belle et difficile confrontation, je m’imagine un match très très tactique."

De Mircea Lucescu à Jurgen Klopp, en passant par José Mourinho et tant d’autres, vous avez eu différents Maestri : Qui vous a marqué le plus ?

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"Tout a débuté avec Lucescu, le plus dur était Mou mais c’était un vrai gagneur, il ne voulait rien d’autre que la Victoire. A Dortmund, Klopp était plus un psychologue. Avant une mise au vert, nous avions parié 50 euros. Je devais marquer 7 fois sur 10, j’ai perdu et je l’ai payé. Le lendemain, j’inscrivais un doublé à Francfort et je suis allez le voir en plaisantant pour qu’il me rende mes 50 euros. A partir de cet instant, nous avons arrêté de parier entre nous !"

Et quel est votre relation avec Inzaghi ?

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"A présent, je suis plus âgé et cela change la perception des choses. J’ai commencé à travailler avec Inzaghi à 33 ans et il s’est créé un rapport quasi amical avec lui, même si nous avons conscience de la différence entre nos deux rôles. Je veux dire que c’est un gars formidable et que cela se voit dans son jeu."

Tout le monde dit : "Je ne m’attendais pas à un Thuram aussi fort." Vous le pensez également ?

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"Je suis très fier que Marcus ait marqué tout le monde ici, pas que moi. C’était d’une évidence : C’est un joueur complet, ce dont nous avions besoin : J’ai déjà joué avec des grands attaquants, d’Aubameyang à Ibra en passant par Lewandowski et Marcus, avec ses qualités techniques, est de la même trempe."

Quel type de Capitaine est Lautaro ?

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"Oubliez le brassard qu’il porte cette année. C’était déjà notre capitaine l’année dernière, avec son sens de leadership, c’est un meneur. Nous devons tous être comme lui, un point de référence dans chaque match car Lautaro ne pourra pas décider de toutes les rencontres à lui seul."

Il circule une photo de vous enfant avec l’interiste Djorkaeff qui est aussi d’origine arménienne : Est-ce votre idole ?

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"J’admirais Youri aussi parce qu’à la maison j’avais une VHS de la Serie A 1996-1997 que j’aimais voir et revoir et c’est lors de cette saison là que tu retrouves son historique retourné face à la Roma. Je ne dirais pas que c’est mon idole, je dirais plus Zidane, Baggio et mon père qui était aussi un footballeur. A cette époque-là, j’avais aussi pris une photo avec Lilian Thuram. Elle se trouve en Arménie, je veux la retrouver pour la montrer à Marcus."

Sinon, où en êtes-vous avec vos bien-aimés jeux d'échec ?

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"Jouer aux échec me relaxe et me fait réfléchir, cela m’aide aussi à être un meilleur joueur car cela me fait m’entraîner à penser rapidement et à toujours vouloir aller de l’avant. D’une façon générale, je préfère moins utiliser Instagram et penser plus, peut-être en lisant un bon livre. Je viens de terminer l’autobiographie de Beckham et je vais débuter celle d’Elon Musk. En respect au passé, dans les vestiaires d’aujourd’hui, il y a bien moins de vrais échanges à cause des téléphones."

Vous trouvez vous mieux en Italie qu’ailleurs ?

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"Oui, car l’Italie a une histoire incroyable et une excellente cuisine, comme en Arménie. Et nous sommes deux peuples similaires. Nous aimons plaisanter, parler, et quand c’est vraiment nécessaire, se montrer intelligent. Je vous invite tous à visiter mon pays, vous y retrouvez des trésors inattendus. Le barbecue arménien en vaut vraiment la peine."

Saviez vous que votre ressemblance avec l’humoriste à succès Pippo Franco est devenu virale ?

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"Je le sais bien, on me le répète encore. Je ne le connaissais pas et je suis allé le rechercher sur Youtube. Cela ne me dérange pas, et j’espère même qu’il redeviendra aussi célèbre."

Micki, en quel type de pièce d’échec vous voyez vous ?

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"Ne me prenez pas pour un arrogant, mais je me vois comme une Reine : Je pars dans tous les sens !"

®Antony Gilles – Internazionale.fr