Henrikh Mkhitaryan: Le secret de ma continuité ?

Véritable Maître à jouer de l’Inter Championne d’Italie, Henrikh Mkhitaryan s’est livré à ArmSport sur la conquête de Scudetto flocké de la Seconde Etoile : "C'était une joie incommensurable."

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"Je dois vous dire que bien avant la rencontre face au Milan, on parlait énormément du fait que nous allions devenir Champions car nous avions tellement de points d’avance sur nos rivaux. De partout, nous pouvions entendre dire "L’Inter est déjà championne, l’Inter est déjà championne" mais nous ne nous sentions pas encore champions car nous savions qu’il nous restait encore 6 matchs à disputer et que la rencontre la plus décisive allait avoir lieu face au Milan."

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"Deux mois avant ce match, toute l’équipe s’était mise à penser qu’il nous serait possible de devenir champions justement à cette occasion, et à la fin de la rencontre, au coup de sifflet final de l’arbitre…Je ne sais toujours pas comment décrire mes sensations, c’était une joie incommensurable, sans limite, j’étais naturellement très fier car pour moi ce championnat est spécial, vu qu’il est le tout premier de ma carrière européenne à être remporté. Ce titre aura toujours et naturellement une place très particulière dans mon armoire à trophée."

Tout le monde vous voyez Champions : Comment avez-vous fait pour gérer la pression ?

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"Nous avons cherché, le plus possible, à ne pas prêter attention aux déclarations qui venaient de l’extérieur. En d’autres mots, nous nous étions préparé, nous analysions les détails de nos adversaires et nous faisions simplement nos matchs. Nous avions tous compris que ces messages de l’extérieure aurait pu tout gâcher et avoir un impact négatif vis-à-vis de l’atmosphère qui régnait dans l’équipe."

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"Notre objectif était unique : Tout oublier et jouer notre football en ne prêtant attention qu’à nous-même, même si naturellement nous savions que le moment tant attendu finirait par arriver, c’est aussi pour ces raisons que nous ne nous sommes jamais relâchés, et que nous avons simplement profité des rencontres."

Ce titre est synonyme de 20ème Scudetto pour l’Inter, Dans toute la ville, les Tifosi était en délire...

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"Je pense qu’au début du championnat, lorsque l’on enchainait les victoires, ils se disaient déjà que ce 20ème Scudetto allait être spécial. A titre personnel, je ne me l’imaginais pas du tout car c’était la première fois que je m'en approchais dans un championnat en Europe. Je n’avais aucune idée, depuis le début de saison, de cet enthousiasme qui régnait parmi les Tifosi."

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"Mais je peux vous dire une chose, mis à part le fait que nous savions déjà qu’il s’agirait du 20ème Scudetti, comprendre que nous pourrions l’emporter lors du Derby face au Milan nous a doublement, voir triplement chargé nos batteries. Lorsque nous avons fait le tour de la Ville en bus, nous nous sommes rendu compte de l’excellent travail que nous avions réalisé, de quel type d’atmosphère nous étions parvenu à créer parmi les Tifosi."

Comment avez-vous réagi suite à la défaite contre l’Atletico Madrid ?

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"Cette défaite est naturellement de notre faute à nous, les joueurs, chacun d’entre nous en est responsable. Je pense que lorsque nous avions pris l’avantage à Madrid, nous nous sommes un peu trop relâché et nous avons perdu notre concentration car nous l’avions emporté 1-0 à domicile. A ce moment-là, c’est comme-ci nous venions de résoudre le problème, mais nous nous sommes terriblement planté en sous-estimant l’adversaire."

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"Lorsque l’Atletico a égalisé nous étions déjà cuit, nous ne parvenions plus à comprendre ce qu’il se passait sur le terrain, encore plus lors des 10-15 dernières minutes lorsque l’Atletico revenait par de dangereuses vagues devant notre but, je peux vous dire avec certitude que cette fin de match est la conséquence de notre épuisement. Mais c’est le football, nous avons tous appris de nos erreurs et nous sommes repartis de l’avant en sachant que nous avions encore un championnat à disputer, en cherchant à oublier le plus vite possible cette rencontre, pour nous concentrer sur le championnat et sur la façon dont finir le job et devenir Champion d’Italie."

Il s’agit, aussi bien pour toi que pour Inzaghi, du tout premier Scudetto : Quel type d’entraîneur est-il ?

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"C’est vrai que j’ai travaillé avec énormément d’entraîneurs et chacun a sa propre méthode de travail, sa propre philosophie du football avec une façon unique d’aborder le travail avec les joueurs, j’ai énormément appris de tous. C’est le premier Scudetto aussi bien pour moi que pour Simone Inzaghi, mais c’est aussi un plaisir de se dire que c’est aussi mon quatrième titre depuis que je suis arrivé à l’Inter."

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"Avant, j’avais remporté la Super Coupe d’Italie et déjà soulevé la Coupe d’Italie au-dessus de ma tête, mais le Championnat t’offre d’autres sensations, encore plus lorsqu’il s’agit du premier: Je cherche à faire ce que me demande l’entraineur, ce qu’il attend car l’entraineur est le premier à avoir les responsabilités : Lorsque l’équipe gagne cela veut dire que nous avons tous bien travaillé, mais en cas de défaite, tous viennent te dire que c’est de la faute de l’entraîneur."

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"Nous sommes tous là, présent, pour nous entraider, pour aller de l’avant et rejoindre nos objectifs, et il ne faut pas oublier qu’Inzaghi a été tout proche de remporter le Scudetto lors de sa première année à l’Inter, mais que tout le monde se rappel de la façon dont l’Inter a perdu ce championnat. Je suis très heureux que nous sommes parvenu à devenir Champions sous sa Direction, j’espère qu’il s’agira de notre premier championnat ensemble et non le dernier car j’ai cette faim de victoire, l’envie de gagner des titres et de gagner avec ce club est inépuisable pour moi."

Tu as délivré 10 passes décisives en championnat cette saison, mais tes buts n'ont pas été nombreux. Es-tu, à titre personnel, satisfait de ton rendement ?

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"Je peux en être très satisfait, car nous avons gagné des titres, dont le Scudetto, et nous avons fait du bon travail. En ce qui concerne les buts, il ne faut pas oublier qu'en arrivant dans ce club, j'ai changé de position sur le terrain. J'ai reculé dans mon rayon d'action, j'ai commencé à jouer au poste de milieu de terrain central, mes fonctions dans la zone offensive ou sur le flanc, où j'aime jouer davantage, ont donc été réduites."

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"Je ne pensais pas que c’était ma position que c’était possible de m’y adapter, mais j'ai essayé de m'adapter et d'adapter mon football à cette position. C'est pourquoi je n’ai pas de frustration. C'est vrai, j'ai marqué peu de buts, seulement deux, mais l'un d'entre eux était celui contre le Milan. J'aurais aimé marquer plus de buts, j'ai eu des occasions, c'est tout. Je ne peux pas m'empêcher d'être heureux si, grâce à mes actions et à mes passes, mes équipiers parviennent à marquer des buts et à donner des victoires à l'équipe. J'essaierai de marquer plus de buts et de faire plus de passes décisives la saison prochaine"

Tu as déjà 35 ans, et tu étonnes tout le monde par ta continuité. Quel en est le secret ?

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"Tout d'abord, bien sûr, l'amour du football me permet de rester en forme. Quand je me lève le matin, je le fais de bonne humeur et je suis heureux d'aller m'entraîner. Au lieu de me dire : "Wow, je dois encore aller à l'entraînement, je suis fatigué, je ne veux pas m'entraîner, j'ai mal dormi la nuit", je vais à l'entraînement avec joie. J'ai toujours cette envie, l'amour du football qui bouillonne toujours en moi. Il n'y a pas un seul jour, même après le pire résultat ou une défaite, où je ne me suis pas dit : "Quand est-ce que ce championnat va enfin se terminer, pour que je puisse me reposer, partir en vacances ?"

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"Je n'ai pas manqué d'entraînements, je n'ai jamais tourné ralenti, j'ai tout fait : Les exercices avant et après l'entraînement, les enchainements. C'est le premier des secrets. En dehors de cela, j'essaie autant que possible de prendre soin de ma santé, de mon sommeil et d'une alimentation saine. J'ai essayé d'éliminer beaucoup de choses de mon alimentation pour pouvoir jouer plus longtemps. C'est vrai que ce n'est pas facile, mais avec l'aide de notre diététicien, nous y sommes parvenus. Bien dormir, bien s'entraîner, bien manger : voilà les clés de mon succès, même si souvent il ne m'est pas possible de se reposer, parce que je suis en train de faire le deuxième round avec mon fils à la maison.... il rit."

La presse italienne a écrit que le lendemain du Sacre, les Tifosi sont venus tôt le matin au camp d'entraînement pour vous féliciter et ont constaté que tu étais le premier à arriver sur place...

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"Oui, c'est vrai. Laissez-moi vous dire que ce n'est pas seulement ce jour-là que j’arrive le premier à l'entraînement. J'arrive presque toujours le premier, ou du moins parmi les premiers. Mais, comme je l'ai dit, c'est mon programme quotidien, le système de ma journée : Arriver tôt à l'entraînement pour ne pas perdre de temps. Pour cela, il faut se réveiller à l'heure, prendre son petit-déjeuner, se préparer, s'entraîner, et après l'entraînement, refaire de l'exercice, manger et rentrer à la maison."

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"Je me rends compte qu'il me reste peu de temps avant la fin de ma carrière et j'essaie d'utiliser chaque minute aussi efficacement que possible: Même si je dois dire que ce n'est pas la première année que je suis un tel régime, j'ai toujours été l'un des premiers à m'entraîner et l'un des derniers à terminer. Je dis cela pour que tout le monde comprenne que je ne suis pas obligé de vivre et de m'entraîner comme ça maintenant que j'ai 35 ans. Mais même à 35 ans, il est encore et toujours possible de jouer au football à un haut niveau".

®Antony Gilles – Internazionale.fr