À 63 ans, le 20 Février 2024, « Andi » est décédé des suites d'un arrêt cardiaque. C’était soudain et cela a stupéfié le monde du football. Le choc provoqué par le décès de Brehme a suscité des hommages dans tout le monde du football. C'est l'homme qui, après tout, sous 70 000 flashs, a marqué un penalty tardif et controversé lors de la finale de la Coupe du monde en Italie en 1990 donnant la victoire à l'Allemagne de l'Ouest contre l'Argentine. Il semblait que tout le monde le connaissait pour cela et, bien sûr, pour être l'un des « Trois Allemands » de l'Inter à une époque désormais révolue mais dont on se souvient si bien.
Pour Giuseppe Bergomi, c'en était tout simplement trop. Alors que l'Italien rendait hommage à son ancien ami et coéquipier Andi Brehme, l'émotion l'a emporté. La confiance et le calme imperturbables que « Beppe » transmet toujours ont disparu. Il a caché sa mâchoire derrière ses mains et a sangloté . « Je peux seulement dire qu'il était un véritable ami et coéquipier, une personne formidable sur et en dehors du terrain. Nous avions une amitié particulière. J'étais très proche de lui. Il va beaucoup nous manquer. » Bien sûr, on se souviendra de lui pour son passage à Kaiserslautern et au Bayern, où il a connu beaucoup de succès, mais c'est surtout à l'Inter que son décès sera le plus difficile à supporter. Avec les Nerazzurri, il résume un âge d'or où l'Inter se tint debout dans une Serie A remplie de superstars.
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Souvenirs, souvenirs…
Personnellement, Andreas Brehme, Lothar Matthaus et plus tard Jurgen Klinsmann ont tout lancé. Ces trois Allemands, ainsi que l'équipe de Giovanni Trapattoni composée de Walter Zenga, « Beppe » Bergomi, Nicola Berti, Riccardo Ferri et bien d'autres, ont changé ma vie pour toujours. Mon père m'a ramené un maillot de l'Inter de Milan en 1988 et c'est tout. Regarder Brehme et compagnie sur BSKY B, c'était comme regarder le football d'un autre monde, et mon histoire d'amour avec l'Inter se poursuivrait encore aujourd'hui. La superbe émission de Channel 4, mon introduction à l'écriture, plus de voyages à Milan que je ne me souviens, la raison pour laquelle je parle (pas bien) italien et tout ce qui a suivi a commencé ici.
Maintenant, j'anime le podcast de l'Inter et je travaille avec Inter TV, mais quoi qu'il arrive, le Triplete, les titres, les moments incroyables avec les Ultras, l'équipe, les interviews, rien n'est comparable aux premières années.
En 2015, j'ai interviewé Beppe Bergomi et lui ai posé des questions sur cette équipe. Nous nous trouvions sous la Curva Nord dans un Meazza vide et il parlait lyriquement du professionnalisme et du dynamisme des trois Allemands. Il a cependant souri lorsqu'il s'agissait de « Andi ». Je lui ai dit que lors de ma première visite au Meazza, j'avais ignoré tout ce que j'aurais dû prendre en compte, car dans ma tête, je voulais juste voir l'endroit où Brehme a marqué pour l'Allemagne de l'Ouest contre les Pays-Bas en coupe du monde 1990. Ce n'était pas un souvenir de l'Inter mais un souvenir d’enfance.
Bergomi sourit et expliqua ô combien ce match était important pour les joueurs de l'Inter, que c'était comme le Derby Della Madonnina. Brehme, Matthaus et Klinsmann affrontent Marco Van Basten, Frank Rijkaard et Ruud Gullit. C’était vraiment l’époque, une autre époque. Ces souvenirs ont façonné ma vie mais bien d’autres aussi. Pas seulement les fans de l'Inter, mais aussi les fans de football du monde entier. Tout le monde se souvient de l'époque où, en raison de la règle des joueurs étrangers, un nombre limité était autorisé et où les trois Néerlandais de Milan et les trois Allemands de l'Inter sont désormais emblématiques.
J'ai également eu la chance d'interviewer Brehme lui-même en 2018 lorsqu'un ami allemand m'a offert cette opportunité extraordinaire. Avec le recul, j’aurais aimé faire un meilleur travail, car j’avais tellement de choses à lui demander. Cependant, le recul est une chose merveilleuse et le temps était si court que c’était impossible. Une chose qui était claire était son amour pour Trapattoni, l'Italie en tant que pays et la Curva Nord qui était imprimé dans son cœur.
Le style d’Andy…
Pour ceux qui se demandent pourquoi le monde du football pleure autant Andreas, ou pour ceux qui sont trop jeunes pour se souvenir de son style, il y a tant de choses à dire. C’était un ailier des temps modernes qui jouait à une époque où ils n’existaient pas vraiment. Il avait les deux pieds, droitier et gaucher, il ne savait vraiment pas quel était son meilleur pied d’ailleurs, il était sublime à l'avant et il était têtu et intelligent défensivement parlant.
C'est merveilleux de voir les hommages rendus à « Andi » tout simplement parce que lui-même et Matthaus sont sans doute sous-estimés en dehors de l'Allemagne et de l'Italie. Lorsqu'ils ont signé à l'Inter en 1988, ils étaient tout simplement exceptionnels et ils ont dominé dans un championnat où Naples avait Maradona et Careca, la Sampdoria avait Gianluca Vialli et Roberto Mancini, la Fiorentina se vantait de Baggio, Milan des trois Néerlandais, la Juventus avait Muller et la Roma, Guiseppe Giannini et Rudi Voller.
Le duo teutonique a aidé « Trap » à propulser son équipe vers un record de points, à l'époque des deux points pour une victoire. Ils étaient puissants, majestueux et professionnels. C'est terrible de raccourcir cela, mais l'histoire de cette saison et de celles qui l'entourent remplirait un livre et cet hommage ne peut pas lui rendre justice. Pour apprécier « Andi » pendant un instant éphémère, il vaut la peine de se pencher sur certains de ses buts les plus beaux, mais encore une fois, cela n’effleurera même pas la surface de son talent. Pour mettre les choses en contexte, regardez les joueurs mentionnés précédemment, le talent offensif de la Serie A à la fin des années 1980… à la fin, c'est Brehme qui a remporté le titre de joueur de l'année en Serie A en 1989. Cela veut tout dire.
Les buts qu’il a marqués étaient incroyables à cette époque. L'Inter a compilé un top 10 dont la qualité est ahurissante. La volée du pied droit contre Pise des 20 mètres n'avait pas le droit de tout traverser et pourtant elle l'a fait avec férocité. Le tir du pied gauche contre la Roma montre les qualités dont un avant-centre d'élite serait ravi et le but contre Lecce. Cela exclut les pénaltys puissants et les coups francs tonitruants qui sont tous des œuvres d'art.
Les joueurs de l'Inter des années 80 ont fait des déclarations émouvantes; ils ont tous donné tout leur cœur et le message était clair. Pas seulement un coéquipier mais un véritable ami jusqu’au bout. Un homme qui a voulu savoir jusqu'au bout ce qui se passait avec l'Inter, un homme qui aimait le club. Il a façonné la culture de l'Inter et il occupe une place dans le cœur de tous les Nerazzurri. Il vaut peut-être mieux laisser les derniers mots à l'Inter elle-même, qui a publié un message à son sujet.
Auf Wiedersehen Andreas Brehme, une icône de l'Inter !
Traduction alex_j
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