MILAN – Internazionale.fr a le plaisir de vous proposer l’intégralité des déclarations d’Ivan Cordoba, à l’occasion d’une interview qu’il a octroyé en vue de l’émission Special100one, émission diffusée sur la chaine cryptée italienne:
Cordoba, qu’éprouvez-vous en atteignant la barre des dix années à l’Inter ?
"Je suis entrain d’entamer ma dixième année, je suis très heureux de ce que j’ai réalisé et je suis content car je veux encore faire tant et continuer dans cette grande équipe."
"Je ne peux cependant pas être comparé à Zanetti avec ce qu'il a réalisé."
"C’est lui le plus méritant, tout comme les personnes qui l’ont recrutées ici, car c’est une chance d’avoir une personne tel que lui."
Vous avez déclaré que vous vous entrainez toujours afin d’être le plus Zanetti possible : Que voulez-vous dire ?
"Je l’ai toujours considéré comme un exemple à suivre, par-dessus tout au vu de sa façon de vivre le football."
"Même si il n’y a pas tant d’années qui nous sépare, j’ai toujours la soif d’apprendre de son caractère professionnel."
Le secret ne serait-il pas d’aller en peu discothèque, et de rester énormément en famille ?
"La discothèque n’est pas un tabou : On peut vivre et faire la fête, mais toujours et seulement au bon moment."
"Nous, les sud-américains, nous sommes très joyeux et nous aimons faire la fête, mais lorsque qu’il faut travailler, nous cherchons à nous mettre en condition afin de bien travailler, point final."
"Nous avons la possibilité de travailler dans un pays qui n’est pas le nôtre, et la responsabilité y est encore plus importante."
Appartenez-vous à la catégorie des footballeurs calme ?
"Le footballeur qui n'est pas marié et peut vivre une certaine vie, il peut le faire avec qui il veut, mais sans excès."
"L'important est répondre à un travail et à chercher à ne jamais abuser, car au final, c’est ton physique qui paye et cela tourne mal. Celui qui par contre, est comme moi, celui qui a toujours voulu une famille et des enfants, ce noyau qui est ma force, a fait un choix différent."
"Cependant on peut toujours faire du bon travail, on peut vivre ses deux vies sans exagération, mais en réalisant toujours du travail de qualité."
Est-il vrai qu’il y a dix ans, lorsque l’Inter vous a fait observer, vous aviez marqué deux buts ?
"C’est vrai, c’était lors des deux parties où Narciso Pezotti est venu me voir. Cela n’aurait pas pu mieux se passer, c’était peut être un signe du destin. Peut être aussi qu’il était inscrit que je devais venir à l’Inter."
"Il y avait aussi l’Udinese et le Real de Madrid, cependant c’est l’Inter qui m’a voulu avec le plus de force."
Evoluer au poste de défenseur central à l’Inter, est devenu actuellement le métier plus dangereux du monde....
"Non, ce sont des choses qui peuvent arriver."
"Il faut le prendre ainsi, et non dramatiser, sinon plus personne ne joue."
Comment allez-vous ?
"Je me sers beaucoup des entrainements que nous faisons car ils sont très intenses, et qu'ils visent certaines situations qui nous permettent d’engranger un peu plus d’endurance."
"C’est comme cela que ça se passe, je me suis bien senti lorsque j’ai joué en Grèce, même si je n’avais uniquement joué que l’amical de Locarno, en six mois."
Est-ce vrai que lorsque l’ont reviens d’une blessure aussi longue, on a peur des contacts ?
"Oui, c’est normal, cependant tu surpasse tout cela lorsque tu fais ce type d’entrainement qui ressemble énormément à une partie, cela te fait partir la peu."
"Tu te sens rapidement prêt à jouer une partie officielle."
Mourinho avec vous, les défenseurs, n'a pas été très chanceux. Est-ce la fin de la crise ?
"C’est vrai je ne sais pas ce qu’il s’est passé, mais il s’est rapidement retrouvé avec un seul défenseur central, Nicolas Burdisso, qui été seul Nelson Rivas, qui a lui aussi connu des problèmes musculaire durant l’été."
"L’entraineur a réussi avec eux deux à faire la présaison, tout les deux se sont aussi blessés peu avant le début du tournoi et il a du utiliser Cambiasso qui a été bravissime."
"Puis Marco Materazzi, qui lui aussi avait connus quelques problème est revenu."
"C’est vrai qu’il nous a toujours manqué, jusqu’à il n’y a pas encore si longtemps, un duo central."
"Nous espérons désormais que cette période se termine et que l’entraineur puisse penser aussi aux milieux de terrains et aux attaquants."
L’année passée, et ce, jusqu’au Derby, votre duo central formé en compagnie de Samuel avait réalisé de très belles prestations.
"Nous avions été très bons, et cela nous a aidé d’avoir disputés ensemble, tant de matches."
"Mais cela arrive à tous les défenseurs, car tu réussis à mieux comprendre les mouvements, il y a plus de compréhension et tu réussis peut être à apporter plus de sécurité à l’ensemble de l’équipe."
"Cela ne s’est hélas pas encore produit, mais une période positive arrivera et nous parviendrons à réaliser de belles prestations."
"Je suis convaincu que lorsque l’on réussira à effectuer plusieurs parties ensemble, nous réussirons à mieux jouer."
Vous n’aviez jamais concédé de but en présaison, vous avez inversé la tendance en championnat. Comment est-ce possible ?
"Nous avons été forcés à tant de changemenst et cela a été très dur pour moi."
"Quelqu’un a dit qu'il s'agisse d'une possibilité supplémentaire, mais selon moi, la défense est le rayon dans lequel l’entraineur doit le moins toucher, là où les mouvements se doivent d’être parfait, car il n’y a pas de place pour l’erreur."
"Plus les mouvements sont automatiques, plus il nous sera facile de ne pas nous prendre de but."
Mourinho veut une défendre haut, est-ce dur, après quatre années, de changer les automatismes ?
"Voici son message : ce n’est pas uniquement une défense haute, c’est la conséquence du travail de tous : Si les attaquants pressent et que les milieux de terrains montent derrière les attaquants, nous sommes nous aussi plus haut."
"C’est difficile de faire des comparaisons avec les années écoulées, mais nous avons disputé tant de parties en jouant aussi haut."
"L’important cependant est toujours de presser dans la zone où entre le ballon, nous devons être bons à réaliser du pressing dans cette zone, et à faire resentir à l’adversaire qu’il a moins de possibilité de faire le jeu."
Si vous ne vous seriez pas blessé face à Liverpool, pensez-vous que la saison passée de l’Inter se serait terminé autrement ?
"Je ne sais pas, je crois que cette partie était devenue difficille dès que nous avons été réduits à dix."
"Un tir cadré arrive par la suite, une balle déviée et ils t’inscrivent un but, surtout quand c’est une équipe comme Liverpool qui a prouvé qu’elle n’abandonné jamais, et qu’elle joue toujours jusqu’à la dernière minute."
"Tout le monde aurait voulu que cela se passe différemment, c’était très dur, sur leur terrait de finir cette partie sur un 0-0. Leur second but a été plus dur car le 1-0 aurait été beaucoup plus récupérable au match retour."
L'Inter a-t’elle été trop critiquée en ce début de saison ?
"C’est normal, surtout quand tu es une équipe qui a tant gagnée ces dernières années."
"Il y a toujours des critiques qui t’attendent, car tout n’est jamais décompté."
"L’entraineur, lorsqu’il a déclaré qu’il n’était pas heureux du résultat face à la Sampdoria a aussi dit que nous avions pris un point contre une équipe difficile à affronter, que nous devions rester droit en allant de l’avant match après match."
"Nous sommes de toute façon premier actuellement, il y a eux des critiques suite à la défaite du derby, mais nous sommes en tête en Championnat et dans notre groupe en Champion’s League."
"C’est normal, pour une équipe qui a habitué tant de gens à être en tête au sommet."
Vous êtes presque obligé de remporter la Champion’s League, après trois scudetti consécutif ?
"Nous ne pouvons pas penser que nous sommes condamnés à remporter la Champion’s League, car il s’agirait d’une erreur. Nous devons faire comme Mourinho nous a dit dès ses premiers instants : Nous devons aller de l’avant pas après pas."
"Quand la Champion's arrive, on dispute cette partie comme si c’était une finale, lorsque nous devons disputer un match de championnat, nous devons le disputer comme si il s’agissait du match le plus important de la saison."
"Nous ne devons pas perdre la tête, nous ne devons pas faire de calcul, car nous nous pénaliserions au final."
L’approche de la saison a-t-elle changée avec Josè Mourinho ?
"Même durant dernières années, l’équipe a démontré qu’elle avait une grande mentalité, l’exemple le plus récent est arrivé à la fin du championnat, lorsque nous sommes parvenus à remporter le scudetto après tant de difficulté. "Nous avons prouvé que nous étions un grand groupe, et que nous avions une grande force mentale."
"Cette mentalité va toujours en s’améliorant, et l’est le motif pour laquelle est arrivé Mourinho. Lui peut t’apporter quelque chose en plus, car il a tant d’expérience, et nous espérons apprendre ce qui nous sera nécessaire pour atteindre les résultats que nous attendons tous."
Zlatan Ibrahimovic a marqué un but de folie face à Bologne....
"Il l'avait déjà fait à l’entraînement : Certains disent qu’il a eu beaucoup de chance, mais il l'a déjà réalisé à Appiano....Il sourit, même si je ne le marquais pas. Ce n’est pas un geste qu’il a réalisé comme ça, il l’a provoqué et il l’a fait."
"Il peut toujours s’améliorer. Pour moi, il n’est même pas encore à soixante-dix pourcent de ce qu’il peut réaliser, il peut tant s’améliorer et faire encore plus la différence avec tout les autre. Il invente des gestes auxquels un défenseur n’est pas préparé."
"Heureusement qu’il est des nôtres maintenant...."
Si je me sens chanceux de ne pas à avoir à le marquer ?
"C’est clair, car à chaque fois que nous nous affrontions c’était une "guerre"."
"Il a un grand physique, il est très technique et il te met en difficulté."
"La seule solution est de chercher à l’anticiper, car lorsque qu’il prend le ballon, il te prive de ce dernier."
Ibra a déclaré il y a quelques jours, de son lieu de retranchement avec son équipe nationale, qu’il a plus appris en trois mois avec Mourinho que durant ses cinq dernières années en Italie. Qu’en pensez-vous ?
"Je respecte l’opinion de tous."
"Lui-même doit être conscient d’avoir réalisé de belles prestations ces dernières années avec l’Inter, d’avoir gagné avec un entraineur qui l’a toujours fait jouer."
"Il n’existe personne au monde, un entraineur qui veut le bien de tous, car nous les joueurs nous n’aimons pas ne riens rien."
"Avec Mourinho nous travaillons tous assez bien, et grâce à son expérience, il peut nous aider à réaliser ce saut de qualité, mais nous devons aussi remercier Mancini avec qui nous avons tant gagnés."
Cela veut dire qu’Ibra a été un peu gêné avec Roberto Mancini ?
"Je ne sais pas s’il y a eu quelque chose d’intense entre eux."
"Peut-être qu’il se sent plus libre d’exprimer actuellement son football."
"Il a connu, avec Mancini, le problème de sa blessure, et lorsqu’il ne parvenait pas à s’extérioriser, lorsque qu’il ne se donnait pas comme il le voulait, leur rapport en a forcément été influencé."
Cordoba, retournerez-vous en Colombie, ou vivrez-vous en Italie, à la fin de votre carrière ?
"Je ne sais pas, même si je crois actuellement que je resterais ici, surtout pour ma famille qui se trouve bien en Italie."
"De plus, la situation en Colombie n’est pas encore stable. Je n’avais pas peur avant, je sous-estimais trop la situation, j’allais en Colombie et je n’y pensais pas. Depuis que je suis devenu père, tout est devenu plus difficile, car même si la situation y a changé, cela la situation y reste toujours compliquée."
Croyez-vous en la superstition et en la magie ?
"Non, je suis croyant, cela me suffit."
"Les superstitions n’entrent en rien avec la foi."
"Mon rite est la prière : Je prends une couronne du rosaire et l’attache toujours dans ma petite armoire dans le vestiaire. C’est la bénédiction de mon père, de ma mère et de ma femme, et ce, avant tout mes matches."
Vous avez déclaré, un jour, que vous ne pouviez pas supporter la mauvaise fois, que vous en aviez trop vu et que et de ne plus revenir sur le sujet ?
"Ce sont des choses qui n’ont rien à avoir avec le Football."
"Comme, par exemple, lorsque quelqu’un s’invente quelque chose à fin de faire bonne figure face aux autres. Une personne doit toujours chercher à faire des choses de bonne foi."
"Pourquoi dire un mensonge ? Cela ne sert à rien."
Donneriez-vous un pour cent de ce que vous gagnez pour la recherche ?
"Oui, même si beaucoup d’entre nous l’ont déjà fait et ont donné bien plus qu’un pourcent."
"Je veux les aider, oui."
"Quand j’ai créé ma fondation qui était un exemple pour les autres, nous les avons invités à faire de même chose. Car nous, les footballeurs, avec notre image, nous pouvons attirer d’autres personnes qui n’ont pas la même vision des choses."
"De plus, avec la fondation, nous avons un autre projet : Aider les enfants qui ont des problèmes cardiaques à travers une association italienne."
"Nous allons, piano piano, de l’avant, et nous réussirons à récolter l’argent qui nous sera utile, et ce grâce aux italiens. Je ne cesserais jamais de les remercier pour la confiance qu’ils m’ont témoignée."
Cristian Abbiati, le portier du Milan, a secoué un nid d’abeille en parlant de ses idées politiques, qu’en pensez-vous ?
"Chacun est libre de penser ce qu’il veut, cependant, il ne faut pas jamais oublier que nous ne sommes pas seul au monde."
"D'une cela peut sembler sincère, mais dans un monde comme le nôtre, dans lequel un footballeur est vu comme un modèle, nous devons faire très attention à ce que nous disons, et je ne crois, personnellement pas, que le fascisme est un exemple à suivre, mais je ne veux absolument pas rentrer en polémique avec Abbiati."
"Chacun est libre de penser comme il pense le mieux."
Rédigé par Antony (Inter.it)
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