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  • Victor "Antony" Newman
    Victor "Antony" Newman

    J’ai refusé de signer à l’Inter pour étudier à Bruxelles!

     

    Belga - 16eme épisode de notre série "Trajectoires" consacrée à ces joueurs au parcours atypique. Aujourd’hui, Pascal Scimè nous fait découvrir César Beltràn. Un jeune Colombien de 21 ans qui a refusé de signer un contrat à l’Inter Milan pour venir étudier les Sciences politiques à l’Université libre de Bruxelles. Une rencontre sincère empreinte d’idéal et d’espoir… Parce que même si tu ne t’appelles pas Shakira ou James Rodriguez, tu peux œuvrer pour la paix en Colombie.

     

    Bio express :

     

    Cesar Beltràn,

    Né à: Bogotà le 10/09/1995

    Poste : ailier

    Signes distinctifs : Veut changer le monde

    Particularités : A rencontré le Pape mais pas James Rodriguez.

    A voulu forcer un transfert à Anderlecht grâce à une carte de visite.

     

    Cesar, comment débute ton histoire avec le football ?

    "Dès que j’ai commencé à marcher en fait… Et je peux le prouver ma mère a tout sur cassette (il rit) ! Mon père a joué au foot à un niveau amateur même s’il nous racontait à mon frère et moi qu’il était méga fort…"

     

    Où as-tu grandi en Colombie ?

    "A Bogotà. J’ai fréquenté une école privée où les infrastructures sportives étaient très complètes et j’ai commencé à jouer comme gardien de but mais rapidement le coach m’a placé sur l’aile !"

     

    Au début de ton adolescence tu quittes la Colombie avec tes parents pour t’installer en Italie… Tu y as continué le foot ?

    "Oui A Lodi (près de Milan), j’ai commencé à jouer à l’oratorio, l’équipe de la paroisse. On disputait mêmes les championnats inter-paroisse…"

     

    Et l’entraineur… C’était le curé du village ?

    "Non, on avait un coach laïque mais le curé assistait à toutes les rencontres…"

     

    Ensuite, tu vas débuter en club ?

    "Oui à Lodi. J’arrive même à jouer en équipe première en Division 4… J’ai alors 16, 17 ans…"

     

    Et c’est à ce moment que l’Inter te repère et te proposes un transfert ?

    "Lorsque j’ai eu 18 ans, l’Inter m’a invité pour effectuer un test. En Italie, c’est le club qui va vers le joueur et non l’inverse… Sinon, les clubs seraient assaillis de demandes. C’est quelque chose d’exceptionnel et d’assez rare. En plus moi, je supporte l’Inter depuis petit"

     

    "Je me suis entrainé avec les U19 pendant deux semaines. Tout s’est bien passé… Le club m’a proposé de signer un contrat et d’intégrer son centre de formation."

     

    Mais…

    "Il faut savoir que l’offre de l’Inter est arrivée vers le mois de février 2014… Mais à ce moment-là, j’avais déjà entrepris les démarches pour venir étudier à Bruxelles. Mon dossier d’admission était déjà quasiment ficelé. Il ne me manquait plus que la confirmation de mon logement !"

     

    Qu’ont dit tes parents ?

    "Qu’ils me soutenaient peu importe mon choix… Que je devais bien réfléchir et qu’il fallait que j’écoute mon cœur car il s’agissait de ma vie. J’ai pesé le pour et le contre… Et j’ai opté pour les études car en signant à l’Inter je n’avais aucune garantie de réussite ! Mon père m’a dit que si j’étais vraiment fait pour être pro et pour percer, je pourrai le faire aussi bien en passant par la Belgique !"

     

    Comment l’Inter a réagi à ton refus ?

    "Les recruteurs ont compris mon choix car ils ont l’habitude de travailler avec des jeunes…"

     

    Et ton grand frère ?

    "(Il rit) Il m’a pris pour un fou !!! Mon frère a aussi joué à l’Inter chez les jeunes mais une blessure l’a empêché de faire carrière… Il a eu un peu de mal avec ma décision mais à présent avec un peu de recul, il comprend mon choix"

     

    Raconte-moi ton premier entraînement à l’Inter ?

    "C’était vraiment émouvant ! Tu as une responsabilité qui pèse sur toi car tu dois confirmer tout le bien que l’on pense de toi. Tout est pensé, adapté pour le joueur… Tout est fait pour que tu perces… " Tu voulais faire de la muscu ? Ok ". " Tu voulais une séance supplémentaire de tirs ? Pas de problème… " C’est un bel environnement, très professionnel !"

     

    Tu as croisé Freddy Guarin au centre d’entraînement ?

    "Non mais par contre, j’ai de superbes souvenirs avec Ivan Cordoba. Nous l’avons rencontré un an ou deux après notre arrivée en Italie et c’est vraiment une personne très attachante ! Il nous a présenté tous les joueurs de l’époque…"

     

    Du coup, tu quittes l’Italie et tu arrives à Bruxelles pour étudier les sciences politiques… Pourquoi ce choix alors qu’un grand club te fait les yeux doux ?

    "En Italie, je me sentais un peu comme un étranger. Lorsque je retournais en Colombie c’était un peu pareil parce que j’avais pris des " habitudes européennes " ! Donc tant qu’à faire… Je me suis dit : Pourquoi ne pas approfondir ce profil multiculturel en allant étudier en Belgique ? C’est ce que je fais et me voilà à l’Université Libre de Bruxelles. Je pense qu’il y a plus d’opportunités éducatives, académiques et professionnelles en Belgique ! En Italie, les étudiants ont moins de choses à dire sur leur parcours académique… En Belgique, le potentiel est énorme !"

     

    Tu es quelqu’un d’engagé ?

    "Oui. Je suis très actif, j’ai été notamment élu délégué facultaire et je suis président du cercle latino-hispanique. Je gère les problèmes des étudiants. Je suis aussi membre de la Commission des affaires sociales des étudiants"

     

    Tu arrives en Belgique en septembre 2014 mais tu n’as aucun contact pour y jouer au football…

    "C’est exact. J’ai alors décidé d’envoyer des mails à plusieurs clubs belges... Un jour, je me suis même présenté au Sporting d’Anderlecht"

     

    Sérieusement ?

    "Oui, je suis allé à l’accueil du stade avec la carte de visite d’un recruteur du Sporting, Albert Mertens… Je l’avais rencontré lors du tournoi de Toulon avec la sélection colombienne… Et donc, je pensais qu’on allait me recevoir (il sourit)… La secrétaire pensait que c’était une blague… Elle m’a demandé ce que je lui voulais (il rit) !"

     

    De refus en refus, l’AFC Tubize te donne ta chance…

    "Oui, il faut dire que j’ai été persévérant (il rit). Après plusieurs mails et coups de fil, j’ai pu m’entraîner avec l’équipe " espoirs ". Et vers le mois de novembre-décembre 2014, j’ai pu signer mon affiliation"

     

    Mais tu n’as jamais pu jouer en championnat…

    "Il y a eu des problèmes administratifs ! La procédure pour un transfert international est très lourde et fastidieuse. Des documents se sont perdus! Et quand tout a été réglé, la saison touchait à sa fin… Mentalement c’était dur de s’entrainer sans pouvoir jouer le week-end"

     

    Tu allais aux entrainements en train ?

    "Oui quatre fois par semaine… Et c’était chaud car souvent je devais m’arranger avec les profs pour quitter les cours plus tôt afin de pouvoir arriver à l’heure à l’entraînement. Je prenais un tram, un métro, le train et puis je marchais jusqu’au complexe d’entraînement"

     

    En fin de saison, Tubize ne t’a rien proposé et tu te retrouves à sans club…

    "Ils ont fait le ménage en équipe Réserve en misant tout sur les joueurs de leur réseau et en rajeunissant énormément l’équipe. On m’a signifié qu’on ne me garderait pas…"

     

    Par contre au niveau des études ça se passe bien…

    "J’ai réussi ma première année et à présent je mène un double cursus puisque je me suis inscrit en sciences économiques…"

     

    A ce propos quand tu parles avec les autres étudiants et que tu expliques tes choix : l’ULB plutôt que l’Inter, ils doivent halluciner, non ?

    "L’autre jour un ami m’a dit " mais c’est quoi ce délire ?!? " Tu sais, je ne connais pas mon futur mais j’essaye de tracer un chemin, mon chemin. Il se peut que je commette des erreurs mais je les assume !"

     

    Tu aurais pu étudier à l’Université de Milan et jouer pour l’Inter…

    "Oui, je crois qu’il aurait été possible de concilier les deux. Mais, le niveau d’éducation, d’enseignement que j’ai trouvé en Belgique… Je n’aurai pas pu l’avoir dans une université italienne. En venant à Bruxelles, j’ai appris le français, je côtoie les institutions, j’ai appris à être autonome, j’ai rencontré d’autres personnes… Cela n’a pas d’égal"

     

    "Un exemple tout bête… Lorsque je rentre de l’entraînement, il est 23h30. Et je dois encore cuisiner et finir d’étudier pour un exercice de travaux pratiques… Et quand le frigo est vide et que je suis trop fatigué, il m’arrive de ne même pas manger ! Ici, j’ai appris à me prendre en charge ! Si j’étais resté chez mes parents, j’aurais choisi la facilité…"

     

    Pourquoi tes parents ont quitté la Colombie ?

    "Tu sais qu’en Colombie, il y a de gros problèmes politiques. Il existe de puissants groupes armés… On vit dans un climat de méfiance où tu ne sais pas qui est le méchant… Parce qu’il y a des problèmes avec les groupes armés mais aussi avec la police et les partis politiques… Ma mère travaillait pour un sénateur. Ils œuvraient pour le bien-être et l’amélioration de la qualité de vie des paysans. En Colombie, c’est un enjeu majeur ! Mon père, lui, était dirigeant de la Banque Nationale. En Colombie, nous avions une situation relativement aisée. Un beau jour (j’ai 12 ou 13 ans), mes parents nous annoncent que nous allons partir en Europe pour y faire un beau voyage. Nous avons visité Madrid, Paris, Rome et… En Italie, mes parents nous annoncent que mon père avait accepté une belle opportunité professionnelle et que l’on allait s’installer près de Milan…"

     

    Ça, c’est la version officielle…

    "En grandissant, tu comprends que les choses ne se sont, peut-être, pas passées comme ça. En grandissant, il y a des choses qui m’ont interpellé : comme le fait que mes parents aient reçu l’asile politique en Italie… En grandissant, j’ai compris que la politique que menait ma mère pour aider les paysans devait déranger beaucoup de personnes et notamment les groupes armés. Tu ajoutes à cela, le poste à responsabilité de mon père et une situation financière assez aisée…En Colombie, certains groupes armés se financent soit par les kidnappings, soit à travers des menaces ou du racket… Peut-être que mes parents ont voulu fuir tout ça ! Je trouve qu’ils ont fait preuve d’un énorme courage… Tout plaquer pour recommencer à zéro à l’autre bout du monde avec deux valises pour seul bagage… Il fallait oser"

     

    Vous en avez parlé avec tes parents ?

    "Non, jamais ! Et je pense qu’ils nieront, quoiqu’il arrive, cette version ! Ils veulent nous préserver mon frère et moi."

     

    Est-ce que l’histoire de ta famille peut expliquer ton choix de privilégier les études au lieu du foot ?

    "Oui, je crois. Le parcours de mes parents et notre arrivée en Europe m’ont permis de mûrir plus rapidement. Moi, j’essaye constamment de progresser et d’améliorer mon quotidien mais sans jamais me comparer aux autres car nous évoluons tous dans un contexte différent"

     

    Tu penses qu’à 20 ans, on peut changer le monde ?

    "Oui et il ne faut pas attendre de terminer ses études ou d’être plus âgé pour le faire… Chacun de nous peut y contribuer grâce à une petite action quotidienne. Ne dit-on pas que chaque pièce que l’on met dans une tirelire finira par la remplir ?"

     

    "Avec mon frère, nous ne restons pas les bras croisés. En Italie, nous avons créé une association qui s’appelle " Ruana " (comme le poncho typique colombien,Ndlr). Grâce à elle, nous pouvons mener des projets internationaux"

     

    Quel est le but de l’association ?

    "Œuvrer pour la poursuite du processus de paix en Colombie. Un processus qui a réellement débuté il y a un an. Le Président de la République a appelé tous les colombiens à dialoguer. Le conflit en Colombie dure depuis 60 ans… Et il est vraiment temps que l’on arrive à pacifier le pays. A travers le monde, on ne connait la Colombie que pour de mauvaises choses comme les cartels ou les groupes armés… On veut changer cela ! Nous essayons d’apporter notre pierre à l’édifice. On collabore avec des associations colombiennes qui aident notamment les femmes de paysans… Le but c’est de diversifier leurs connaissances pour qu’elles puissent aider leurs familles en apportant d’autres revenus que ceux de la terre. Nous avons débuté avec la mise en place d’ateliers de fabrication de vêtements… Si ces familles sortent de la pauvreté, elles pourront faire étudier leurs enfants… Et grâce à l’éducation, tu peux sortir de l’emprise des groupes armés qui profitent justement du manque de connaissances des paysans !"

     

    On vous laisse travailler facilement en Colombie ? Je suppose que votre action doit gêner certaines personnes…

    "La chance que l’on a c’est que notre action part d’Europe et que l’on travaille en collaboration avec des groupes locaux. Il est clair qu’il faut rester prudent et ne pas brusquer les choses"

     

    "J’encourage tout le monde à visiter la Colombie, un pays magnifique… Il est clair que si dans certains quartiers, tu affiches des signes de richesse, tu devras rester sur tes gardes… L’idéal c’est aussi de ne pas s’aventurer dans des contrées non sécurisées… Mais mon pays vaut beaucoup mieux que l’image véhiculée par la télévision"

     

    Tu es un ambassadeur de la Colombie en quelque sorte…

    "Peut-être, oui. Mais ce que je veux c’est surtout ne pas gaspiller mon temps… Loin de moi l’idée de donner des leçons parce que je suis quelqu’un qui aime vivre et s’amuser mais je trouve que beaucoup de jeunes de ma génération perdent leur temps avec des futilités alors qu’il y a temps de choses à faire pour contribuer au bien commun ! Il faut trouver un équilibre"

     

    Ton association Ruana t’a permis de faire de très belles et importantes rencontres…Notamment celle avec le Pape François...

    "C’était un moment magique. Nous avons été invités à une audience dans le cadre du processus de paix. Le Pape, il est comme tu le vois à la télé. Il n’y a pas de distorsion entre son image publique et sa personnalité. On voit qu’il a vécu avec le peuple. Il connait ses difficultés. Nous lui avons expliqué notre action et il s’est montré très intéressé"

     

    Le Pape est un grand fan de San Lorenzo. Vous avez parlé un peu de foot ?

    "Non. (Rires) Même si c’était assez informel, on n’est pas allé jusque-là… Par contre, il nous a mis en contact avec des évêques colombiens qui vont nous aider à faire aboutir des projets"

     

    Est-ce que tu as mis de côté ton rêve de faire carrière dans le football ?

    "Non. C’est juste un arrêt provisoire. Cet été, je me suis blessé au genou en Colombie dans un accident de la circulation. A présent, je me sens bien et j’ai hâte de retrouver un club…"

     

    Tu cherches un club de quel niveau ? Division 1 ? Division 2 ? Plus bas ? Concilier les études, tes activités plus le foot ça ne va pas être facile…

    "J’espère jouer le plus haut possible et pouvoir continuer et mener à bien mes études"

     

    Tu as joué aussi en sélection colombienne ?

    "Oui j’ai été invité par la fédération pour disputer le Tournoi de Toulon avec les U20. Mais comme je n’avais pas l’âge requis, je n’ai pas pu jouer mais je me suis entrainé avec le groupe pendant tout le tournoi. C’était une belle expérience. J’y ai notamment côtoyé l’attaquant de la Sampdoria Luis Muriel ou le défenseur du PSV Santiago Arias. Ce fut vraiment une expérience très enrichissante. J’étais enchanté de partager une expérience dans une structure professionnelle où après les entrainements tu pouvais encore travailler en individuel… Et puis, il y avait systématiquement un buffet après les séances et je n’étais pas habitué à ça… (Il rit)"

     

    Comment as-tu été accepté par le groupe à ton arrivé… Ils devaient être surpris d’accueillir un gars issu d’un petit club italien, non ?

    "Tout le monde a été charmant avec moi. Il y avait une telle union dans l’équipe… C’était un groupe soudé, un groupe d’amis qui avait envie de bien représenter son pays"

     

    Penses-tu que la situation politique et sociale de la Colombie explique cet attachement des joueurs à la sélection, cet amour du maillot ?

    "Oui c’est fort possible. Tout le monde a envie de représenter au mieux son pays et de véhiculer une image positive !"

     

    C’est comment le football en Colombie ? Je suppose qu’il doit y avoir de la ferveur, du fanatisme…

    "Pour te faire une idée, il y a cette anecdote que mes parents m’ont racontée… Un jour, la Colombie a battu l’Argentine 0-5 (le 05/09/1993 à Buenos Aires en qualification pour la Coupe du Monde 1994, Ndlr) ! La fête a été totale en Colombie ! Le lendemain, personne n’est allé travailler (rires) ! C’est une autre culture par rapport à la Belgique. Ici si tu organises une fête, tes voisins appellent la police… Là-bas, ils se joignent à toi (il sourit). C’est une vision différente"

     

    Qu’est-ce qui te manque le plus de la Colombie ?

    "L’ambiance ! L’esprit de famille qui règne par exemple lors des fêtes de Noël. Là-bas, il y a des décorations dans chaque rue, chaque maison. Il y a une véritable ambiance festive que je ne retrouve pas ici"

     

    Et le fameux café de Colombie, il ne te manque pas ?

    "Si bien sûr ! C’est un café qui est plus doux mais qui a énormément de goût"

     

    Et maintenant la suite ?

    "Poursuivre mes études et trouver un bon club. Je ne veux pas que tous les sacrifices réalisés pour le football depuis que je suis petit n’aient servi à rien"

     

    Ton rêve… C’est de jouer en sélection, de faire aboutir le processus de paix ou les deux ?

    "(Il sourit) A très court terme le processus de paix. Pour la sélection, je veux encore y croire… Pourquoi pas ? Il faut être ambitieux. Cela me permet d’avancer parce que dans la vie tout est possible !"

     

    Pascal Scimè (rtbf.be)


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