Javier Zanetti a accordé une interview aux micros de la Repubblica après la victoire de l'Argentine à la Coupe du monde au Qatar. Voici ses mots.
Zanetti, quelle est l'image qui vous reste de ce triomphe, de ce retour à la gloire de l'Argentine ?
"Voir mes enfants en larmes, pleurer d'émotion. Nous étions tous ensemble, toute la famille ici à Doha. Ce fut un moment unique et inoubliable."
Que signifie cette victoire pour l'Argentine ?
"C'est un rêve. Un rêve que ces garçons ont donné à un peuple, à une nation, à quarante-cinq millions d'Argentins qui ne voulaient rien de plus que pouvoir célébrer cette coupe."
Avez-vous parlé à Messi ?
"Oui, je suis entré sur le terrain et allé vers lui. C'était un moment très émouvant : on s'est embrassés, on a ri. Je lui ai dit que j'étais heureuse, qu'il le méritait, que c'était son destin."
Et a-t-il dit quelque chose ?
"Juste une chose : enfin, enfin."
Que représente ce succès pour Messi, pour sa carrière et son histoire sportive ?
"Il méritait ce triomphe plus que quiconque. Le voir soulever la Coupe du monde était l'image, je pense, que le monde entier voulait voir, c'était juste que cela arrive à un garçon et à un joueur comme lui."
Si c'est arrivé, c'est aussi grâce à Scaloni. Quels mérites a-t-il ?
"Sa grandeur est celle d'être un entraîneur humble, un homme simple : mais grâce à ce don, il a montré dès le début qu'il avait quelque chose de spécial, qui pouvait nous donner ce but."
Vous y avez cru dès le début de cette Coupe du monde, c'est vrai ?
"Oui, j'y ai cru parce que j'ai compris qu'il y avait ce sentiment collectif de quelque chose de grand, cette illusion : tant de gens qui sentaient que le moment était peut-être venu. Avez-vous vu combien de personnes étaient venues d'Argentine ici à Doha ?"
Selon vous, cet enthousiasme collectif a-t-il atteint l'équipe ?
"Bien sûr, il a entraîné les joueurs dans des moments difficiles. Je vous assure qu'une équipe s'en aperçoit."
Des moments difficiles qu'il y a eu surtout au début.
"L'équipe a sorti ses tripes, ils ont vécu une Coupe du monde grandissante. Il a perdu au début, mais cette défaite lui a fait du bien, il a créé un lien. Un moteur, jusqu'à aujourd'hui, où tout s'est terminé comme il se doit. Nous attendions cette joie depuis trop, trop d'années."
Que manquait-il jusqu'à aujourd'hui ?
"Parfois la chance, d'autres fois peut-être avons-nous rencontré des équipes plus fortes que nous. Nous avions de grandes équipes, j'ai personnellement joué avec des joueurs incroyables. Mais parfois les épisodes nous ont été défavorables : le foot c'est comme ça. Mais aujourd'hui, nous célébrons."
Continuez à dire "nous" : vous sentez vraiment que cette Coupe du monde est la vôtre, n'est-ce pas ?
"Oui, mon en tant que fan. L'équipe a gagné sur le terrain, mais en dehors nous sommes quarante-cinq millions de champions du monde."
Traduction alex_j via FCInter1908.
Commentaires recommandés
Rejoindre la conversation
Vous pouvez commenter maintenant et vous inscrire plus tard. Si vous possédez un compte, connectez-vous.