JOSE MOURINHO: "ADRIANO DOIT SE COMPORTER COMME UN PROFESSIONNEL"

APPIANO GENTILE – Josè Mourinho a rencontré les journalistes présents au centre sportif Angelo Moratti, peu après l’entraînement de ce matin en vue du match qui opposera, ce dimanche, l’Inter à l’Udinese dans un match valide pour la 11ème journée de championnat de Serie A Tim 2008-2009. Ce match de championnat, qui est par ailleurs programmé à 15h00, se tiendra au stade Giuseppe Meazza de San Siro à Milan.

Internazionale.fr a le plaisir de vous proposer l’intégralité des déclarations de l’entraîneur lusitanien :

Mourinho, êtes-vous plutôt inquiet suite aux dernières erreurs défensives, ou êtes-vous plutôt satisfait des prestations de certains joueurs, comme, par exemple, Balotelli et Quaresma ?

"Nous avions disputé quatre matches en ne subissant qu’un seul but avant les rencontres en Calabre et à Chypre. Et je suis actuellement très satisfait de notre travail défensif qui a été fantastique face à la Roma, difficile à Florence et à domicile face à Genes qui joue fort bien en contre."

"L’équipe a bien joué défensivement lors de ces rencontres, et l’on parlait à ce moment là, d’une équipe qui ne marquait pas ou inscrivait peu de buts."

"Ensuite, il y a eu ces deux matches, durant lesquels nous avons encaissé cinq buts et en avons inscrit six, mais il s’agissait de deux parties avec énormément d’occasions de buts, nous aurions pu en inscrire douze, quatorze ou même quinze, et c'est vrai qu’encaisser cinq buts en deux matches est trop élevé."

"Je respecte toutes les opinions, mais cela ne signifie pas pour autant que j’en suis toujours en accord. Je vous explique : En conférence de presse, vous aviez déclaré que l’Inter éprouvait des difficultés à construire du jeu, ce n’est pas vrai car nous éprouvons seulement des difficultés à marquer des buts, c’est quelque chose de différent."

"Et nous sommes à nouveau en désaccord lorsque vous soutenez le fait que nous encaissons des buts car nous connaissons un problème tactique, et ce, dû au fait que nous avons trop d’attaquants sur le terrain."

"Je vous réponds qu’aussi bien en Calabre qu’à Chypre, il ne s’agissait pas, défensivement, d’un problème tactique ou d’avoir trop de joueurs offensif, dans ces deux parties, nous avons commis des erreurs en situations individuelles, et dans des situations bien spécifiques à un moment de la partie. En effet, sur les cinq buts encaissés, seulement le second de la Reggina était beau, un beau tir et un beau but, un tir du gauche difficile à parer pour le gardien."

"Le premier but face à la Reggina, et le second à Chypre sont nés de nos erreurs de positions sur des coups de pied arrêtés, le premier face à l'Anorthosis est dû a une erreur de Burdisso et je suis sûr de pouvoir le dire sans fâcher Nico, le troisième chypriote émane aussi d’une erreur."

"Je ne vois pas un problème défensif de l'équipe, c’est vrai que le match idéal était celui de Rome où tu inscrits quatre buts sans en encaisser. De plus, dans d’autres matchs, nous n’avons pas encaissé de buts, mais nous n’en avions cependant pas inscrit."

"De même, pour certains buts encaissés, certains ne sont pas créés d’occasions, ce sont des erreurs défensives de notre part. Telle est pour moi l’analyse de la situation, car il n’y a rien de particulier. J’ai déclaré à tout le monde, suite au match face à l'Anorthosis, et pas uniquement aux joueurs, mais cela est aussi valable pour moi-même, que nous ne sommes pas montés sur le terrain avec la tension et la concentration nécessaire pour disputer un match de football. C’est pour cette raison que j’aime les matches dans lesquelles nous devons être toujours concentrés et dont nous pensons durant la semaine aux difficultés que nous allons rencontrer."

"Quand un match comme celui de ce mardi se présente, où tu passes deux jours à Chypre dans un climat serein et festif avec des chypriotes très sympathiques et amicaux, tu ne ressens pas la tension du match et l’agressivité sportive des tifosi que j'affectionne dans d’autres occasions."

"Comme je l’ai toujours dit, on ne peut pas jouer avec le feu au football, il faut toujours rester concentré, autrement, tu n’arrives pas à obtenir un résultat positif. Heureusement pour nous, l'Anorthosis a marqué le troisième but à trente minutes de la fin, lorsque nous avions encore nos trois changements de disponibles et le temps nécessaire pour revenir à la marque."

"Tout n’est donc pas négatif au final, nous avons pris un point et si nous remportons notre prochain match à domicile, nous serons qualifiés en terminant 1er du groupe."

"La situation reste positive pour notre équipe en Champion's League."

Dernièrement, les journaux parlaient d’un Adriano titulaire face à l’Udinese ou du moins sur le banc. Le brésilien, ne figure pas aujourd’hui, parmi les convoqués. C’est une situation divertissante ou peut-elle créer quelques problèmes ?

"Je suis serein car je n’ai rien à déclarer à personne sur mes choix. Je vous parle tout le temps, à vous tous, les journalistes de la même manière et je n’ai rien de plus à dire, qu’il y ait un rapport privilégié avec ma personne ou que je fasse des remarques volontaires."

"Mon rapport est honnête et direct avec vous tous et j’ai toujours la sérénité de ne pas avoir parlé pour rien. Rien n’influence mes décisions, j’ai décidé quels attaquants j’allais convoquer pour demain uniquement après l’entraînement d’aujourd’hui."

"Il y a une chose exacte sur Adriano dans ce que j’ai lu dans la presse : Je n’ai pas de problème avec lui et je le convoquerais lorsque je penserais que le moment sera opportun."

"Ma décision de ne pas le convoquer aujourd'hui a été la conséquence du travail réalisé par Ibra qui joue très bien depuis quelques temps, par Cruz qui a réalisé un travail très important face à l'Anorthosis en trente minutes et je ne fais pas uniquement référence au but, et par Crespo qui a été aligné deux fois sur le terrain durant environ trente minutes et qui a réalisé de belles prestations pour l’équipe même si il n’a pas marqué."

"Ensuite, il y a Balotelli, Obinna, Quaresma et Mancini, avec eux, soit en tant que titulaire ou représentant une alternative sur le banc."

"Adriano doit continuer à réaliser ce qu’il fait durant la semaine, arriver quand il le faut, se reposer, s’entraîner, respecter les règles. Il sera objectivement triste et enragé par ma décision, mais il doit travailler et vivre comme un professionnel et il rejouera très certainement."

Le plus grand danger de l’Udinese résulte dans sa force offensive ou dans la quadrature de l’équipe ?

"L’Udinese est une équipe qui joue toujours de la même façon, et qui travaille depuis plusieurs années avec le même entraîneur. Ce sont quasiment les même joueurs que l’année passée, et ils possèdent une dynamique plutôt fixe de jeu, ce n’est pas facile de les affronter mais c’est facile de comprendre leur façon de jouer."

"Les joueurs sont très bien adaptés à leur tactique, leurs attaquants possèdent de grandes qualités et j’en connais bien cinq. C’est une équipe qui possède les jambes et une grande intensité de jeu, ils courent assez bien au milieu du terrain."

"C’est un beau groupe qui occupe actuellement les premières places au classement à nos cotés."

"Ils ont obtenus, dernièrement, des résultats importants comme ceux de Dortmund, de Moscou et de Londres face à Tottenham et ce sont toutes des équipes de qualité."

Mourinho, comment va Walter Samuel ? Est-il prêt ?

"Samuel a déjà été sur le banc il y a un petit mois contre la Roma et aussi lors d’une autre occasion. Il n’est pas parti à Chypre car il n’est pas sur la liste de la Ligue des Champions. Il s’améliore de semaines en semaines, à Rome il était sur le banc et il aurait déjà pu entrer sur le terrain parce que tous ceux qui sont avec moi sur le banc sont en condition de jouer. Il a beaucoup travaillé depuis que je travaille avec lui, il a fait de grands progrès et faut se dire qu'en juillet il ne savait même pas courir. Walter a un fort caractère et travaille beaucoup pour revenir "

Avant de parler des erreurs de Nicolas Burdisso contre l'Anorthosis : Dans votre expérience personnelle, dans ce cas c’est mieux de le refaire jouer directement ou lui laisser un peu de repos ?

"Ca dépend. Nico a joué que 10 à 15 minutes contre la Reggina, à Chypre j’ai décidé de laisser reposer Cordoba car il venait d’enchaîner cinq ou six matchs d’affilé après sa longue blessure. Vous me dites que j'ai déjà tout programé, mais même si Nico n’avait pas commis d’erreurs contre l'Anorthosis, c'est Cordoba qui sera aligné contre l'Udinese. Si demain, Burdisso n’est pas sur le terrain, c’est seulement une question de gestion de joueurs et non pour ses erreurs. Burdisso est un brave joueur et est un professionnel sérieux, tout le monde peut commettre des erreurs et je n’ai pas perdu la confiance en lui"

Après ces premier mois d’expérience en Italie, y a-t-il des choses qui ne vous ont pas plus, un exemple, le rapport avec les journalistes ?

"Non. Je suis portugais et pas un anglais, je suis un latin comme vous et la presse, la culture n’est pas tellement différente que celle en Italie. Tout ce qui se passe, n’est pas une surprise pour moi "

A quel point avez-vous progressé avec l’Inter après quatre mois de travail ?

"Si nous voulions être pragmatique, je parle avec des chiffres, statistiques et résultats, vu que vous aimez parler de ça. Nous sommes seconds au classement avec un point de retard sur le premier, nous avons joué quinze matches lors de toutes les compétitions et nous avons perdu seulement un match, nous sommes premiers du groupe en Ligue des Champions et nous serons qualifiés mathématiquement et premiers du groupe si nous gagnons le prochain match à la maison, l’unique chose qui n’est pas parfaite est que nous avons un point en moins sur le premier au classement du championnat "

"Si nous voulions faire des comparaisons comme vous le faites tout le temps, on peut faire deux types, une honnête et l’autre spéculative. La vrai comparaison, un exemple, entre moi et Roberto Mancini est qu’il faut confronter la première saison qu’il a passé à l’Inter. La saison 2004-2005, après dix journées en championnat, l’Inter de Mancini avait 14 points et en fin novembre après 13 matchs, il avait 17 points. Aujourd’hui nous avons 21 points, sept en plus. Si vous voulez faire des comparaisons, faisons les honnêtement et non spéculatives. Si nous parlons d’ambition personnelle, sur ce que je veux de mon équipe, ma réponse est que nous ne jouons pas encore le football que je désire. Nous travaillons, nous nous améliorons, et les joueurs ont des ambitions et l’envie et c’est très important pour l’entraîneur "

"Nous avons besoin de temps comme tous les autres ont eu, si nous parlons des entraîneurs qui sont en lutte pour le scudetto, un exemple, Ancelotti est la depuis six ou sept saisons avec le Milan, Ranieri depuis deux saisons, Spaletti quatre ou cinq saisons avec la Roma, Prandelli, Marino et moi quatre mois. Ils ont des années de travail avec la même équipe, nous seulement quatre mois. Et puis une situation que j’aime vraiment pas, et sur ça je ne vais pas pleurer, pour le moment il m'est encore impossible de définir mon équipe type avec l’Inter. Si vous voulez, en dix secondes et même moins, je vous dis mon équipe-type de Porto ou de Chelsea 2004-2005 et 2005-2006, si vous voulez celle de l’Inter il faudra dix minutes parce qu’à chaque match l’équipe est différente. Nous avons eu des joueurs qui se sont blessés et d’autres qui l'étaient déjà. Pour avoir une stabilité dans le jeu collectif d’un équipe, on a besoin de temps "

Quelle est la chose que le groupe doit apprendre le plus vite possible pour ressembler le plus possible à votre type de jeu ?

"Il suffit simplement de travailler, rien de plus. Cette semaine nous avons pu le faire durant trois jours d’affilé ça faisait longtemps, c’était la première fois depuis ces derniers mois. Et même la semaine prochaine on pourra le faire. Nous avons besoin de nous entraîner et avoir une stabilité, dans le sens d’avoir à disposition les joueurs pour définir mon équipe-type. Cordoba et Chivu, comme exemples, ce duo m’a vraiment bien plus en défense centrale, mais j’ai pu le faire seulement que deux fois. Puis Chivu a du jouer sur le coté gauche ou au milieu pour les exigences de l’équipe et quand il retournait en défense, il s’est fait mal au genoux et il sera absent jusqu’au moins décembre. Ceci est notre histoire, faut l’accepter comme il ce passe. Ca veut seulement dire que nous tous, joueurs et entraîneurs, nous sommes en train de travailler positivement pour arriver à cette situation "

Mais le fait de ne pas choisir tout le temps la même formation dépend seulement des blessés ou aussi de quelques bonnes prestations individuelles ?

"Vous avez raison, ça dépend de la prestation de chacun. Il y a une relation directe entre ses deux choses, c’est plus facile pour un joueur de bien faire quand il joue toujours dans la même tactique avec les mêmes compagnons. Cette dynamique, je pense est en relation directe avec les prestations de chaque joueur. Et certainement, c’est plus dur pour un joueur d’améliorer son rendement quand il y a des changements fréquents parce qu’il manque de stabilité."

"Vous me dites, avec raison, que lorsqu’un joueur ne dispute pas plusieurs parties consécutive, qu’il doit s’attendre à le faire, mais c’est normal que je recherche des solutions alternatives."

Mourinho, est-ce une coïncidence que l’Inter n’ait jamais subi de but lorsque vous commencez avec le 4-3-3 ? Ou, au contraire, avec les deux ailiers comme contre Catania et Bologne, vous en avez subit plus ?

(Il sourit) "Contre Bologne, le but a été marqué par Cordoba et Zanetti, le but contre Catania vient d’un coup de pied arrêté. Vous ne trouverez jamais un seul match ou vous pourrez dire objectivement que nous avons subi un but parce qu’il n’y avait pas d’équilibre où nous étions, par exemple, trop ouvert lors de la transition ou nous n’étions pas compact sur le terrain. Vous ne trouverez pas de but subi comme conséquence d’un déséquilibre, une équipe qui joue avec trois joueurs fixe au milieu de terrain a plus de facilité pour défendre et est plus compact. Mais même lors des match où nous jouons avec deux ailiers, il n’y a jamais eu de déséquilibre. Après le match contre Reggina quelqu’un à écrit, après notre but du 2-0, nous aurions du changer Mancini contre Stankovic. Mais on était seulement à la vingtième minute, et nous menions 2-0, et c’est seulement à cause de ça que j’aurais du insérer un milieu de terrain ? Ca ne me plaît jamais de faire un match nul, mais je préfère faire un 3-3 qu'un 0-0 "

Qu'est-ce qui a pesé lors de ce début de saison, les blessures de Jimenez, Vieira et Muntari ?

"C’est la même chose que ce que je disais, il ne manque désormais que des bléssés au niveau de l'attaque, vu que nous avons eu tout d'abord les défenseurs, ensuite les milieux de terrain. Muntari est un joueur très important pour nous, au vu de ses caractéristiques, Patrick est un relayeur, et Zanetti a du toujours jouer ou nous avons eu des difficultés. Jimenez est l’unique des joueurs au milieu de terrain qui a les caractéristiques d’un numéro dix, il est en grade de jouer derrière les deux pointes et je peux me permettre de choisir un autre module, il est créatif, c'est plus un attaquant et qu’un milieu, mais malheureusement je ne l’ai pas eu à disposition. Je pense que ça pourrait être très important, car nous l’avons inséré dans la liste de la Ligue des Champions. Je ne veux pas pleurer, mais ceci est la réalité. En cette condition, dans notre position que ça soit en championnat ou en Ligue des Champions nous démontrons que nous faisons du beau travail. J’en veux plus, mais nous faisons notre possible."

N'avez-vous pas la tentation d’aligner Cruz au coté d’Ibrahimovic dans attaque ou cela vous oblige à repenser au déploiement de l’équipe sur le terrain ?

"Ce n’est pas une tentation, c’est une option."

"C’est une solution supplémentaire que nous avons déjà utilisé en championnat et en Champion's League."

"C’est vrai que Cruz n’a jamais joué en tant que titulaire, mais comme je l’ai dit, c’est une solution supplémentaire de le faire jouer au coté d’d'Ibrahimovic."

N’avez-vous pas l’impression qu’il n’y a pas en Italie cette mentalité de préférer un 3-3 plutôt qu’un 0-0 ...

"C’est ce que vous pensez, ce n’est pas un problème pour moi et pour ceux qui pensent comme moi."

"Je ne critique personne, j’accepte celui qui dit préférer un 0-0 à un 3-3. Personnellement, ce n’est pas un problème en soit."

A quelle rencontre vous attendez-vous demain ?

"Nous voulons gagner, je pense que nous sommes capables de le faire même si nous nous attendons à affronter une belle équipe qui a le même nombre de points que nous au classement, 21 points en dix matches, ce qui n’est pas rien."

"Comme je viens à peine de le dire, nous pensons que nous pouvons l’emporter."

"L’Udinese a toujours évolué avec le même module, à moins que comme la Juve, il leur est possible de le changer pour demain. Mais je ne peux pas le savoir et nous sommes préparés à toutes les situations. Nous avons travaillé trois jours comme nous n’avons pas su le faire avant les autres parties."

"J’attendrais et je verrais, et ce, même si une statistique ne me plaît pas énormément, car l’Udinese n’a jamais perdu lors de ses quatre derniers déplacements au Meazza, mais je ne veux pas parler de cette statistique négative."

Pasquale Marino, l’entraîneur de l’Udinese est surnommé "Marinho" ... C’est évident que nous devions faire le rapport entre Mourinho et Marinho ...

(Il sourit) "Ou bien Marinho contre Mourinho."

Rédigé par Ibracadabra Il Genio & Antony (Inter.it) (Inter.it) (Inter.it)