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APPIANO GENTILE – Josè Mourinho a rencontré les journalistes présents au centre sportif Angelo Moratti, peu après l’entraînement de ce matin en vue du match qui opposera, ce samedi, l’Inter à la Lazio, dans un match valide pour la 15ème journée de championnat de Serie A Tim 2008-2009. Ce match de championnat, qui est par ailleurs programmé à 20h30, se tiendra au "Stadio Olimpico" de Rome.

 

Internazionale.fr a le plaisir de vous proposer l’intégralité des déclarations de l’entraîneur lusitanien :

 

Mourinho, Adriano et Balotelli n’ont pas été convoqués, est-ce du au fait qu’ils ne se sont pas assez bien entraîné ?

 

"Vous me questionnez toujours sur les non-convocations. C’est plus facile pour moi de vous répondre sur ceux qu’ils le sont. Je réponds à votre question que Quaresma a été convoqué car il s’est bien entraîné."

 

"Adriano ne l'est pas car il a été malade durant deux jours et qu’il est arrivé ce mercredi ici, sans avoir la condition physique afin de bien travailler. Il a seulement pu s'entraîner hier d’une façon adaptée, mais cela ne suffit pas pour demain, mais je pense qu’il sera opérationnel pour mardi."

 

Luciano Spalletti a déclaré que l’arrivée de Josè Mourinho dans le championnat italien a rajeuni la catégorie des entraîneurs. Est-ce le plus beau compliment que vous avez reçu depuis votre arrivée dans notre pays ?

 

"C’est un beau compliment, mais je préfère déclarer que nous tous, qui sommes entraîneurs en Italie, nous travaillons tous ensemble afin de réaliser un championnat encore plus beau. Je pense que chacun apporte sa contribution, qu’elle soit majeure ou plus importante qu’une autre. Si nous travaillons avec professionnalisme et en ne pensant pas uniquement à nos équipes, mais en pensant à notre championnat, nous pouvons améliorer la situation."

 

"L’année passé, j’ai observé pratiquement six ou sept mois de compétition en Serie A et je peux dire que cette année, le championnat s’est encore amélioré par rapport à sa dernière édition, il a plus de qualité, avec un jeu toujours basé sur la tactique et la tradition."

 

"Je suis content d’y apporter ma petite, ma très petite contribution. Si nous continuons ainsi, nous allons dans la bonne direction."

 

"Je voudrais ajouter que cela me fait plaisir de travailler dans ce championnat."

 

Comment va Patrick Vieira ? Risque-t-il de faire réellement son retour en 2009 ?

 

"2008 se termine dans 15 jours, c’est un risque de le revoir l’année prochaine."

 

"Il n’est pas possible de le voir jouer demain ou mardi. Il peut l’être par contre face au Chievo ou face à Sienne, mais c’est sûr qu’il ne sera pas disponible pour demain et pour le Werder."

 

On parle beaucoup du jeune talent argentin Mauro Zarate, mais la Lazio n'est pas uniquement que Zarate...

 

"Non."

 

"Ils ont un excellent jeu d’équipe et ils sont très organisés. Ils ont obtenu des résultats positifs et ils seront ressourcés suite à leur importante victoire face au Milan. Un succès qui les rapproche d’une possibilité de remporter un titre. Objectivement, je pense que ce sera dur pour eux de remporter le championnat, mais la Coupe d’Italie est un trophée qu’ils veulent gagner et c’est un apport positif dans leur mentalité."

 

"Leur entraîneur, que je ne connais pas personnellement, a un caractère fort et il réussit à transmettre à ses joueurs sa grinta et son esprit de compétition, c’est quelque chose qui me plaît. Ce sera une autre partie très importante pour nous."

 

"Nous avons rencontré dans cette phase de matchs allers, à l’extérieur, la Roma, la Fiorentina, la Lazio, Palerme et le Milan, c’était une première phase très difficile à cause de tous ses déplacements importants."

 

C’est une période particulière qui fait se présenter les agents des joueurs en vue de la session hivernale du Mercato, comment la gérez-vous ? Pouvons-nous nous attendre à quelques nouveautés au sein de la maison nerazzurra lors du Mercato de Janvier ?

 

"Je le gère avec la plus grande sérénité."

 

"J’ai déjà dit que j’aimerais débuter et terminer la saison avec le même groupe, cela me plaîrait que l’on fête ensemble quelques choses que nous avons remporté. Si nous n’y parvenons pas, nous pouvons toujours pleurer tous ensemble."

 

"Le groupe est le groupe, même si je le répète une énième fois, vingt-neuf joueurs c’est beaucoup trop, mais je voudrais, maintenant, finir avec les mêmes joueurs."

 

Revenons à l’argument dont vous venez à peine de parler. Probablement que l’exclusion de Balotelli de la liste des joueurs convoqués est du au fait que le joueur ne s’est pas bien entraîné ? Se profile-t-il pour Mario le même choix que vous aviez précédemment prit pour Julio Cruz et Adriano ?

 

"Personnellement, j’aime des joueurs comme Crespo et Zanetti qui peuvent penser et exprimer publiquement que le talent ne suffit pas, mais je crois que Zanetti et Crespo sont de toutes façon arrivé à de très hauts nivaux et c’est important pour moi."

 

"Il me semble parfois qu’il y a toujours quelqu’un qui pense qu’il y a quelque chose de personnel entre l’entraîneur et le joueur. D’habitude les joueurs forment un groupe et sont plus éloignés de l’entraîneur, mais je pense que mon Capitaine ou un joueur tel que Crespo disent aussi que cela n’est pas une belle façon de procéder et cela me fait plaisir."

 

"Je veux que Mario arrive là où il peut arriver, cela ne me suffit pas s’il devient un joueur comme les autres, car il a les possibilités de devenir un joueur différent. Ce qui se passe peut être important pour un joueur de 18 ans pour qu’il comprenne la différence entre jouer en Serie A et jouer le championnat de la Primavera."

 

"C’est important pour lui de jouer en maintenant sa condition. Objectivement je n’exclu aucune possibilité et avec ma gestion, il pourrait peut-être déjà jouer ce mardi contre le Werder."

 

Il y a un débat ouvert en vue de savoir qui est l'équipe "Anti-Inter", qu’en pensez-vous ? Quelle équipe préférez-vous avoir comme adversaire principal, le Milan ou la Juventus ?

 

"Je ne peux pas choisir, le choix serait d'affronter soit une équipe qui a connu trente points de retard et une autre le plus tard possible dans la compétition.

 

"Non ce n’est pas possible car je ne peux pas choisir et parce que ce n’est pas facile pour nous de remporter toute les parties. Ils sont forts et ils ont de l’ambition."

 

"Rien ne trouble ma concentration et j’ai conscience des difficultés, je sais que c’est difficile de remporter un championnat, même lorsqu’il semble plus facile car à un instant précis, il peut devenir difficile. Avec Chelsea par exemple, j’avais dix points d’avance, nous avons perdu à Fulham, fait un match nul à Birmingham, deux matches qui semblaient faciles à gagner. La pression arrive imprévisiblement et tout peut changer."

 

"Je suis un jeune entraîneur, mais avec trop d’expérience pour dire que le Milan est déjà hors-course car il a perdu un match à Palerme."

 

"Pour moi, il faut arriver à ce que cela soit mathématiquement définitif et il me sera impossible de changer d’opinion, d’ici au moment où les mathématiques me donneront raison."

 

 

Vous mettez au même niveau la Juventus et le Milan ?

 

"Je ne sais pas."

 

Kakà a déclaré ce matin que la différence entre l’Inter et le Milan est uniquement la différence de six points au classement, mais qu’au niveau du terrain, l’Inter est une équipe beaucoup plus carrée et moins belle. Etes-vous surpris par ces déclarations ?

 

"Non."

 

Les meilleures parties que l’Inter a joué ont eu lieu à la suite d’une semaine sans un travail tous ensemble, ce fut le cas par exemple à Rome ou contre la Juve, à peine quelques jours après des rencontres internationales. Cette semaine, par contre, l’Inter a travaillé toute la semaine et la Lazio a joué mercredi en y disputant même des prolongations. Est-ce un avantage ?

 

"Je ne le sais pas."

 

"Avant tout, il me semble que la Lazio de ce mercredi avait uniquement aligné trois ou quatre joueurs qui nous affronterons demain. Zarate est entré en seconde période. Mauri a joué peu de minutes, la défense centrale n’a pas joué, Rozehnal a joué, Lichtsteiner a joué 45 minutes ; Brocchi n'a pas joué ; Rocchi a joué 70 minutes. Il n’y a seulement que trois joueurs qui ont joué toute la partie, il y a donc aucune raison pour qu’ils en soient fatigués."

 

"Nous avons réalisé une bonne semaine de travail et je m’attends à ce que mes joueurs prennent conscience de la difficulté et qu’ils aient aussi une condition physique, un mental et une tactique juste pour jouer une partie de ce niveau."

 

Est-ce vrai que le football italien vous a modéré ?

 

"Je peux dire que je connais mieux la réalité où je vis. C’est une chose de regarder les choses de l’extérieur, cela en est une autre de la vivre ici et de comprendre la mentalité, de comprendre les choses dont mon équipe a besoin pour l’emporter et je m’y suis mieux adapté."

 

"Je me souviens d’une phrase que j’ai dite quand j’entraînais Chelsea, lorsque l’on m’a demandé quelle était la meilleure formation entre Chelsea et Barcelone car nous devions nous affronter pour continuer notre parcours en Champions League. J’avais répondu que pour moi, aucune des deux formations n’était plus forte que l’autre. Chelsea ne pouvait pas remporter la Liga et Barcelone ne pouvait pas remporter la Premiership. Cela démontre qu’une équipe doit s’avoir s’adapter à sa propre réalité."

 

"C’est la même chose pour l’entraîneur, je veux remporter le championnat et je n’ai pas changé d’idées lorsque je dis que la meilleure équipe remportera le championnat, mais ce n’est pas toujours la meilleure qui remportera la Champions."

 

"Je l’ai déjà dit lorsque je gagne un match européen et lorsque j’en perds un. Tu peux préparer une équipe pour remporter le championnat, mais en Champions, il y a d’autres aspects que tu ne peux contrôler. Je me suis actuellement adapté à la réalité italienne et cela me plaît."

 

"L’unique chose qui ne me plaît pas, mais que je dois faire, c’est de parler avec la presse encore au moins une heure après la fin du match. C’est difficile de m’y adapter car je suis fatigué en fin de rencontre, parce que je veux me relaxer, m’en aller et aller manger dans un restaurant et non essuyer un lot de critiques, mais je m’adapterais à cette situation."

 

Pouvez-vous nous anticiper sur la formation qui sera alignée contre la Lazio ?

 

"La formation non, je ne veux pas encore la communiquer, mais je sais qui sont les joueurs convoqués."

 

"On peut imaginer plus ou moins que je n’ai pas l’intention d’apporter des changements ou que de toute façon, si je change quelque chose, cela se fera d’une manière peu significative, mais la formation n’est pas encore prête et je ne peux donc pas l’anticiper."

 

"La Lazio a des joueurs de haut niveau, je l’ai vu jouer avec un 4-4-2 en diamant, avec un 4-3-3 avec trois joueurs très mobiles. Si Rossi ne m’a pas préparé une surprise particulière, avec une défense à trois ou à cinq joueurs, je m’attends à rencontrer cette Lazio et nous nous sommes, cette semaine, concentrés sur ces deux aspects de notre adversaire. Cela peut valoir également pour nous, vu que nous sommes aussi incisifs en 4-4-2 et avec le 4-3-3."

 

Vous rappelez-vous de votre première année à Chelsea ? Vous aviez des statistiques similaires après 14 journées : 10 victoires, 1 défaite et 3 nuls, 33 points au compteur et plus ou moins le même nombre de buts inscrits et encaissés. Votre façon de travailler est la même et les résultats le prouve. Y trouvez-vous plus d’analogies ou plus de différences ?

 

"Je suis arrivé à Chelsea avec une équipe qui n’avait pas remporté un championnat depuis 50 ans et en 50 ans, elle n’avait remporté qu’une coupe nationale avec Vialli. Dans ce genre de cas, tu as besoin de travailler plus en particulier sur la confiance, sur l’estime en soi et sur la capacité mentale des joueurs."

 

"La réalité de l’Inter est très différente, c’est une équipe qui vient de remporter le dernier championnat écoulé et qui est arrivée en finale de la Coupe d’Italie, qui a remporté deux autres années de suite le Championnat et aussi la Supercoupe."

 

"C’est donc un groupe de joueurs qui a déjà gagné dans le passé et mon travail est très différent. Je travaille pour construire une équipe qui a l’intelligence tactique et la force mentale afin de résister à la pression d’être "l’équipe à battre". J’ai donc une façon de penser différente sur le jeu et sur l’organisation de ce dernier."

 

"Travailler pour obtenir le leadership est quelque chose qui me plaît énormément et peu importe les situations."

 

Avez-vous la sensation que les parties, d’ici à la fin des matches aller, peuvent s’avèrer décisives lors du final de la course au Scudetto ? De plus, lorsque l’on prête attention au Mercato, on entend parler que l’année prochaine, l’Inter pourrait acquérir Drogba, Cristiano Ronaldo, Thiago Silva...

 

"L’histoire de Cristiano Ronaldo est complètement fausse, même si cela peut vous aider à vendre les journaux."

 

"Pour Drogba, on entend dire qu’il ne se sent pas à l’aise à Chelsea, mais c’est un joueur de Chelsea. Je réaffirme que je ne veux pas avoir de nouveau joueur et que cela me ferait plaisir de terminer ce championnat avec ce même noyau."

 

"Ce discours vaut à priori pour le Mercato de Janvier. Cela m’importe peu si nos adversaires directs réalisent de grands investissements et acquièrent quelqu’un de tellement important qu’il les fasse changer leur façon de jouer. Nous, à l’Inter, nous nous sentons bien ainsi."

 

"En ce qui concerne le championnat, j’attends la fin de la phase aller. Seulement à ce moment-là, je pourrais évaluer la situation. Je sais que la semaine prochaine la Juventus et le Milan vont s’affronter et qu’ils ne pourront pas remporter tout les deux les trois points, c'’est mathématique. Si nous l’emportons demain et dimanche à domicile face au Chievo, nous pourrons augmenter notre avance sur la Juve, ou sur le Milan, ou sur les deux."

 

"Pour que cela se produise, nous devons battre la Lazio et le Chievo et là est le problème. Mon expérience me suggère qu’il est toujours mieux que nous allions de l’avant et de ne pas nous préoccuper de ceux qui nous suivent. Notre résultat sera demain, aussi bien pour la Juve que pour le Milan, un résultat important et leur résultat ne sera pas très fondamental si nous l’emportons."

 

"L’année où je suis arrivé à la seconde place en Premiership, nous n’arrêtions pas de gagner, mais nous devions toujours tenir compte des résultats qu’obtenait Manchester United qui était en tête. Quand tu vois que celui qui est en face de toi continue à engranger points après points, cela créer une forme de dépendance et à ce niveau, c’est avantageux d’être en tête."

 

Verrons-nous la véritable Inter de Mourinho à partir de Février ?

 

"Pourquoi ?"

 

Parce que Février a toujours été une période difficile pour l’Inter, alors que cette année, comme l’a déclaré hier Esteban Cambiasso, l’Inter sera une équipe d’un très haut niveau...

 

"(Il sourit...) En Février 2010..."

 

Parlons des prochains matches à disputer contre la Lazio et le Chievo. Si l’Inter l’emportait demain sur la Lazio, elle serait temporairement à +9. Quelle pression pensez-vous que vos poursuivants peuvent subir en voyant ce retard ?

 

"Je me prépare pour demain en pensant que la Juve et le Milan l’emporteront dimanche. C’est comme cela que je me prépare et c’est comme cela que je prépare les garçons."

 

"C’est la meilleure chose à faire pour maintenir la pression et la concentration élevée."

 

Qu’avez-vous à répondre, lorsque l’on vous a dit, avant et après la partie face au Palerme, que vous alliez rester devant la Juve au classement, ou lorsque Carlo Ancelotti a déclaré que le Milan allait rattraper l’Inter avant Noël ?

 

"Je réponds de la même façon que lorsque je réponds au Président de la Juventus qui avait rêvé de battre l’Inter 2-1. Les journalistes ont cherché à polémiquer avec lui au terme de la rencontre, mais ils n’y sont pas parvenus. Car pour moi tel est la conception du football."

 

"On gagne, on perd, on joue avec les mots, on emploi même la presse pour transmettre des messages émotionnels, sportivement parlant on fait tout pour mettre en difficulté l'adversaire et pour ne pas subir ses attaques, sur et en dehors du terrain."

 

"Tel est le football et telle est la conception de mon football."

 

Rédigé par Ibracadabra Il Genio & Antony (Inter.it) (Inter.it), (Inter.it)


Réactions & Commentaires

Commentaires recommandés

Mais super boulot et on a un Serial Killer Rédacteur

 

Et encore c'est gentil sa car quand je regarde les conférences par vidéo c'est parfois plus longt

Bonne interview comme d'habitude avec José c'est interessant a lire merci pour la traduction.

Carlo Ancelotti est un grand reveur a ce que je vois :bigrin:

Et Kaka qui rage en disant que notre équipe est soi-disant moins belle que le Milan :laughing[2]:

 

vraiment beau travail les gars. c'est toujours aussi marrant de lire du mourinho mais j'imagine que la trad est autre chose :D

bon faut gagner et comme ça anceloti passera un triste noël :nikel:

forza inter

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