APPIANO GENTILE – Demain c'est le jour d'Inter-Panathinaikos, match comptant pour la cinquième journée de l’UEFA Champion’s League 2008-2009, qui se tiendra à 20h45 au stade Giuseppe Meazza de San Siro à Milan.
Josè Mourinho a rencontré les journalistes lors de la conférence de presse au centre sportif "Angelo Moratti" avant la séance d'entraînement des nerazzurri.
Internazionale.fr vous propose l'intégralité des déclaration de l'entraineur lusitanien:
Mourinho, la belle partie face à la Juve est-elle un point de départ au niveau du jeu et du module ?
"Je dois dire que notre période négative, celle dans laquelle l’équipe a le moins bien joué, est survenue à la suite d’un grand match contre la Roma."
"A partir de ce moment là, nous avions entamé une période difficile et il y a deux jours nous avons réalisé notre meilleure partie, et il y a le danger de refaire les faux pas précédents car c’est ce qu’il peut se produire parfois dans le football."
"Pour l’heure, c’est important d’oublier la partie contre la Juve. Demain nous repartirons sur de nouvelles bases, nous ne devons pas prêter attention au Championnat. L’expérience me fait dire aussi que si nous perdons demain, nous courons un grand risque dans notre parcours dans ce groupe. C’est important de rester serein et de croire en nos forces, et ce, depuis un instant magnifique surtout pour le club."
"Ce que nous risquons demain est de nous qualifier en cas de partage de points, mais si nous perdons nous prenons des risques. Nous pouvons nous créer une belle atmosphère et certainement pas une similaire à celle d'Athènes, mais avec comme objectif minimum de pouvoir démontrer que nous avons un stade où les garçons peuvent sentir la chaleur du public."
Vous venez de Premier League, d’après-vous, de combien sont inferieurs les arbitres italiens par rapport aux arbitres anglais ?
"Pour moi, ils ne sont pas inférieurs car c’est plus difficile d’être un arbitre en Italie."
"En Angleterre c’est plus facile, il y a un jeu avec beaucoup de fair-play et le jeu se termine au coup de sifflet final de l’arbitre."
"Il n'y a pas tant d'analyses de tout ce qui se passe dans la partie, ici cependant avec ces dernières, l’arbitre est toujours mis sous pression."
Il se dit en Angleterre, que l’on aurait vu votre agent accompagné de Marco Branca et de l’agent de Didier Drogba, en train de dîner ensemble ...
"Pour Branca, je n’en sais rien."
"Ce que je peux vous dire c’est que moi-même, ainsi que Rui Faria et nos familles, nous étions dans un restaurant de Cernobbio, mais je ne sais pas où se trouvait Branca."
Êtes-vous content que tous reconnaissent maintenant le grand travail que vous abattez avec l’Inter ?
"(Il Sourit) Si vous parlez des journaux, je peux vous dire que je les lirais le jeudi qui suivra le match de demain soir."
Avez-vous peur du Panathinaikos ?
"Non, je n’ai pas peur d’eux, mais de nous-mêmes."
Vu qu’en Italie, ces derniers aiment tant les statistiques : utiliserez-vous demain le 4-3-3 ou préférerez-vous un 4-4-2 en triangle qui plaîsait tant à Roberto Mancini ?
"En 2003, le FC Porto a remporté la Coupe de l’UEFA avec un 4-4-2, en triangle au milieu du terrain. J’ai ensuite gagné la Champion’s League de la même façon. En 2003, toujours avec le même schéma, Porto avait affronté une équipe italienne en demi-finale de la Coupe de l’UEFA et il l’avait emporté."
"Ce système n’est pas une invention de Mourinho, comme ce n’est pas une invention de Mancini. Le 4-4-2 est utilisé depuis tant d’années, en variant avec un triangle en milieu de terrain, c’est le même système tactique mais il permet de jouer de façon différente."
"Le même système, les mêmes hommes sur le terrain, mais avec un module différent. Le système peut être blanc ou noir, il n’y a pas deux façon similaires de le jouer. J’affectionne énormément le 4-3-3 et j’ai remporté deux championnats avec Chelsea en l’employant."
"Je pense que le 4-3-3 est mieux pour une équipe qui veut toujours dominer et jouer un football avec toujours plus de vitesse, d’expérience et de mobilité pour les joueurs. Je me préoccupe toujours de l’emporter, tout comme je me préoccuppe de l’année à venir, je me préoccupe du sport, qui est ma vie, et pour la qualité du jeu."
"Je préfère le 4-3-3, mais comme je l’ai dit la première fois que j’ai discuté avec vous en tant qu’entraîneur de l’Inter, je ne suis pas un couillon et j’ai compris deux choses importantes : la première est la façon dont jouent les équipes italiennes contre nous, la seconde est l’évolution du module de jeu de mon équipe qui a démontré qu’elle savait jouer d’une certaine façon."
"J’ai apporté des changements face à Palerme car ils jouaient l’homme et c’était difficile de presser un joueur comme Liverani. Tandis que contre la Juve, c’était important que l’équipe soit solide d’un point de vue psychologique, forcément qu’elle le soit au milieu du terrain et qu’elle abatte un grand travail de zone qui permettait aux défenseurs de se dédoubler."
"Jouer en 4-4-2 aura finalement eu raison car nous avons gagné et réalisé une belle prestation et ce schéma est donc quelque chose de très important pour nous."
Si j’emploierais encore le 4-3-3 dans le futur ?
"Très certainement, mais cela ne veut pas dire que je le ferais demain ou par exemple ce dimanche face au Napoli."
"C’est évident que nous devons aussi éprouver des situations dans lesquelles nous pourrons bénéficier du meilleur potentiel de joueurs tels que Balotelli, Cruz, Mancini et Quaresma."
Qu'est-ce qu'il vous fait peur au Panathinaikos?
"Je n'ai pas peur du Panathinaikos, mais il arrive souvent qu'après un match spectaculaire on se déconcentre."
"Demain à San Siro, il peut y avoir 20 à 30 000 spectateurs et quand c'est ainsi notre stade est vide.
Nous devons avoir beaucoup de respect pour nos adversaires, même si je pense que nous sommes meilleurs qu'eux."
"Mais le football est ainsi : ils ont beaucoup de motivation en ce moment car ils peuvent se qualifier pour le prochain tour et jouer les huitièmes de finale. Je me dois de transmettre à mes joueurs ce type de message."
On dit que Mourinho est arrivé à l'Inter pour donner une dimension internationale à une équipe qui lors des dernières saisons est sortie trop tôt de la Ligue des Champions. Le 4-3-3 est-il le meilleur système pour gagner en Europe ?
"Je pense qu'en Europe la chose la plus importante est la mentalité. Je crois que toutes les équipes les plus importantes seront en huitièmes de finale et je crois que la chose fondamentale dans la Champion's League est l'expérience et le fait d'être toujours courageux, que tu sois sur le terrain de Manchester ou sur celui du Panathinaikos.
"Il faut toujours jouer avec une mentalité de gagnant. Je crois que pour réussir à donner une mentalité très forte à mon équipe il faut que nous soyons heureux de jouer ces matchs au lieu de les craindre. Demain je leur dirai avant le match qu'ils doivent gagner et terminer premiers en restant calmes et sereins et qu'ils aient conscience qu'ils ne doivent avoir peur de rien ni de personne."
"Demain, je le répète, ce ne sera pas facile de gagner."
Mourinho, l'autre soir en conférence de presse, vous parliez des attaquants et vous n'aviez pas cité Mario Balotelli. Vous le voyez plus comme un ailier ?
"Non, je l'ai simplement oublié. Mario peut jouer comme tout le monde et avec tout le monde. C'est un joueur avec un immense potentiel et je pense que demain il sera dans les retenus".
Que pensez-vous du coach du Panathinaikos, Henk Ten Kate ?
"Je l'ai déjà affronté quand j'étais le second de Rijkaard à Barcelone, puis il est allé à Chelsea comme assistant et je n'y étais pas. Nous nous sommes affrontés la première fois en Champion's League, je peux dire qu'il sait organiser ses équipes".
Vous ne voulez pas parler des joueurs des équipes adverses, mais est-il possible que vous vous interessiez à Didier Drogba ?
"Je ne connaissais pas cette rumeur. Drogba est un joueur qui a fait l'histoire de Chelsea et il appartient à l'histoire de Chelsea."
Demain vous pourriez laisser quelques joueurs au repos en vue du match de Samedi ?
"Je ne sais pas. L'entraîneur n'a pas toujours réponse à tout et là je ne l'ai pas. Je ne sais vraiment pas, j'y penserai".
Vous croyez les joueurs quand ils vous disent être au top physiquement ?
"Quand un joueur me dis ça, il m'offre l'occasion de le tester. Cela me plaît d'avoir une confrontation directe avec lui, en un contre un, ça permet de le responsabiliser."
Faisant référence à ce que vous avez dis au début, quelle importance de finir premier ou second du groupe ?
"Tout dépend de ce que tu fais de tes autres matches par la suite. J'aime jouer le premier match à domicile après les huitièmes de finale. Parce qu'à la maison, tu le fais pour gagner, et la seconde, si la première ne s'est pas bien passée, tu vas la jouer comme une finale. Mais en ce moment je ne veux pas parler de ça parce qu'il y a encore une chance qu'on n'arrive pas aux huitièmes".
Vous avez dis ne pas vous sentir aimé de l'Italie. Suite à la victoire sur la Juventus, ressentez-vous une évolution positive dans vos différents entretiens ?
"Avec les supporters de l'Inter, cette semaine oui (ndlr : il sourit). On verra la semaine prochaine. Mais je comprends bien cette situation parce que j'ai connu la même au Portugal. Après une victoire c'est superbe mais pas non plus le paradis, après une défaite ce n'est pas non plus l'enfer".
Vous aviez dis à plusieurs reprises que 29 joueurs vous font un trop gros groupe, mais vous vous y êtes adapté. Janvier sera synonyme de dégraissage ?
"Ce serait une satisfaction de terminer avec le même groupe qu'au départ. Nous sommes ensemble et travaillons ensemble depuis le début, ça me déplaîrait d'arriver en fin de saison avec un groupe différent. Même si je ne change pas d'idée sur le fait que nous sommes trop. Nous travaillons avec deux groupes, ceux qui jouent et ceux qui ne jouent pas parce que, du point de vue méthologique, on peut travailler avec les deux groupes de joueurs. Si l'un pense à partir en janvier, il est libre de le faire. Nous ne sommes pas là pour ouvrir la porte mais pour parler, communiquer, chercher de trouver la solution même pour ceux qui ne jouent pas mais qui sont heureux de faire partie du groupe. Je serai heureux de finir la saison avec eux".
Vieira s'est blessé hier, comment va-t-il ?
"Peut être n'est-il pas blessé".
Un rapport avec son équipe nationale ?
"Je ne sais pas, j'ai besoin de lui parler. Il a joué deux minutes avec nous. Si il est vraiment blessé ? Il est vrai que demain il ne jouera pas".
Il risque de rester écarté longtemps ?
"Je pense que match après match, il reviendra. Je ne sais pas quand. Demain il ne viendra pas, puis on verra".
Il n'a pas joué dimanche parce qu'il avait le même problème samedi ?
"Il n'a pas joué dimanche parce que nous avions un milieu différent avec Zanetti à droite de Cambiasso".
Comment s'est-il blessé en seulement cinq minutes ? C'est étrange....
"Qui sait si le problème ne date pas de la semaine passée...."
Rédigé par Antony & K-Rim (Inter.it) & (Inter.it)
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