APPIANO GENTILE – L’Inter se déplace ce dimanche 21 septembre 2008 à 15.00, au Stadio Olimpico de Turin, en vue d’y rencontrer l’équipe du Torino dans un match valide pour la troisième journée de la Serie A 2008-2009. A cette fin, Josè Mourinho à rencontré, peu de temps après la fin de l’entrainement de ce matin, les journalistes en conférence de presse au "Centre Sportif Angelo Moratti".
Internazionale.fr a le plaisir de vous proposer l’intégralité des déclarations de l’entraineur lusitanien:
Mourinho : L’Inter a remportée ses deux derniers matches, quelle qualité démontrée par l’équipe lors de ses parties, voudriez-vous que l’équipe garde en tête demain ?
"L’Important est que l’équipe n’oublie pas sa grande envie de victoire qu’elle a eue depuis la première minute de jeu."
"L’objectif n’est évidemment pas de marquer tout de suite à la première minute, cela peut arriver une seule fois sur les trente rencontres que nous avons à jouer. Mais nous ne devons pas perdre temps."
"Nous devons entrer sur le terrain pour prendre le contrôle du match et pour montrer que nous voulons l’emporter. Il se peut aussi que l’on ne puis pas remporter les trois points."
"Tel est le football, et on joue contre une équipe qui a un objectif similaire aux nôtres, et qui peut réaliser de belles prestations, comme ce fut le cas pour Catane et pour le Panathinaikos. Le Torino a lui aussi la possibilité de réaliser un grand match."
"C’est pour cela que je souhaite que l’équipe ne perde pas cette pensée, en entrant sur le terrain, sans peur et en se montrant active, sans trop se préoccuper des adversaires."
"Il faut penser à notre rendement personnel sur le terrain et à notre propose philosophie de jeu."
Quelle est l'importance de porter en avant votre travail individuel avec les joueurs, et plus particulièrement avec Adriano, qui mardi a inscrit un très grand but?
"Le plus important pour moi est l’équipe, aussi bien Adriano que les autres joueurs peuvent être pris au cas par cas. Adriano est seulement un jouer en plus, un parmi les trente que j’ai à ma disposition."
"Nous sommes évidemment tous heureux du très beau but qu’il a inscrit, mais nous l'étions encore plus, car ce but valait trois points pour nous et parce qu'il nous apportait la sérénité, dans les dix dernières minutes du match qui aurait but s’avérer dangereux jusqu’à la dernière seconde. Et cela grâce au travail de tous ceux qui veulent faire chaque match."
"Pour nous l’important est qu’il soit revenu avec nous, c’est un élément en plus."
"Lorsque nous avons présenté Quaresma, j'ai dit une chose que je peux dire pour à tous mes joueurs : chacun peut aller sur le terrain, sur le banc ou en tribune."
"Nous n'avons pas un calendrier facile avec le Championnat, la Champion’s, les rencontres internationales, nous aurons avons deux matches de Serie A en quatre jours. Cette situation n’est pas facile pour toutes les équipe, mais nous, nous nous sommes prêts."
Avez-vous déjà les idées claires en vue du match de demain ? Pourrions-nous voir Adriano sur le terrain en tant que titulaire ?
"J’ai toujours eu les idées claires, toujours. Mais je ne vous dirais pas qui jouera aujourd’hui."
"Avant le match d’Athènes, la presse italienne déclaré qu’elle savait qui serait titulaire, je peux comprendre maintenant qu’il y a un intérêt particulier dans notre relation, et ce afin de savoir si je dirais qui sera aligné sur le terrain dès la première minute, qui sait si je le sais ou pas."
"On en fera de même pour le match face à Lecce, et cela arrivera un jour que celui qui descendra sur le terrain en tant que titulaire, sera celui que je voudrais et non celui que veut la presse."
Si vous pouviez choisir, vous préférez évoluer en 4-3-3 ou le 4-4-2 ?
"Vous me posez cette question dans toutes les conférences de presses de prématch."
"Je crois qu’il est bien mieux d'y répondre une bonne fois pour toute : Pour moi, le plus important est que ma philosophie de jeu ne change jamais, tout en respectant un système tactique ou un autre."
"Nous voulons construire une philosophie et nous cherchons toujours à évoluer avec cette dernière."
"La pensée que je veux transmettre à l'équipe, et que je désire que cela devienne un automatisme pour les footballeurs, et celle qui vient du Portugal s’appelle un modèle de jeu."
"Il peut y avoir tellement plus de système tactique qu’un 4-4-2 ou qu’un 4-3-3, et ils peuvent être sujet à des changements, car il s’agit d’une question de positionnement. L'essentiel est d’avoir une philosophie de jeu définie, évidemment, nous ne sommes pas parvenus à y arriver et à l’avoir actuellement, mais un jour nous y arriverons et nous savons le chemin que nous avons à parcourir pour y parvenir."
Combien de temps, selon vous, vous faudra-t’il afin de transmettre cette philosophie de jeu à l’équipe ?
"C’est une chose qui s’obtient peu à peu, jour après jour, match après match."
"Les résultats sont importants pour donner, aux joueurs, la confiance dont ils ont besoin. Mais je ne changerais pas de route, c’est ma façon de penser dans le jeu et c’est mon expérience dans le football."
"Je crois par exemple qu’en Champions League, une équipe a besoin d’avoir une culture plus adaptable au style de jeu qu'elle rencontre. Jouer en Italie est une chose, jouer en Europe en est une autre."
"Il peut arriver que quelque fois, on peut ne soit pas prêt à jouer en Europe avec une philosophie différente et tout devient plus dur. Je ne sais pas combien de temps il faudra, mais deux à trois mois ne seront pas suffisant, pour arriver à jouer presque à la perfection."
"Je dis proche, car la perfection ne peut jamais être atteinte."
Que signifie cette phrase que vous avez prononcée dans une interview octroyée à la Gazzetta Dello Sport: "Je ne dit pas que je suis le meilleur au monde, mais je pense que personne n’est meilleur que moi ?"
"C’est ma phrase, bien évidement."
"Puis-je y répondre avec une question : Qui pense être le meilleur journaliste au monde ou qui pense avoir quelqu’un de mieux que lui ?.... Il sourit
"Si vous y croyez à ce que je viens de dire, c’est qu’il y en a beaucoup qui doivent s’améliorer, sinon c’est que l’on ne voudrait jamais que ces personnes travaillent avec nous."
"Si je demande à mon préparateur, Rui Faria, (ndr. qui était présent à la conférence) s'il pense qu'il y ait quelqu'un de meilleur que lui, et que ce dernier me répond positivement, je prendrais le meilleur et lui pourra repartir au Portugal."
"C’est une philosophie de vie : je ne pense pas être le meilleur, je respecte tout le monde. Je suis absolument d’accord quand quelqu’un déclare que Mourinho n'est pas aussi bon que lui. Et je ne pourrais pas vivre dans un monde aussi difficile et compétitif, en pensant qu'il y ait quelqu'un de meilleur que moi."
"Dans mon travail, on ne doit pas avoir peur de prendre des risques et on ne doit avoir peur de personnes."
"C’est normal que lorsqu’un architecte termine un travail, que ce dernier trouve qu’il s’agisse d’un chef d’œuvre incroyable, même si nous qui le regardons, nous pensons peut être qu’il a vraiment réalisé du très mauvais travail."
"C’est la vie professionnelle pour tout ceux qui ont un travail qui entre en compétition, c’est une philosophie de vie."
"Aussi bien moi-même, que ma femme et mes enfant, nous disons toujours n’avoir peur de rien, il faut savoir prendre des risques. S'ils me disent qu'ils ne sont pas capables de jouer très bien au basket-ball, je leur réponds qu'ils doivent y jouer en ayant pas peur de connaitre une nouvelle expérience."
"Je respecte tout, par contre, cela me déçoit énormément lorsque quelqu'un affirme que Mourinho est le meilleur entraineur au monde, sincèrement, et je ne suis pas d’accord."
"Cependant, je ne pense pas que quelqu’un soit meilleur que moi dans mon travail."
Si quelqu’un avait répondu être le meilleur journaliste du monde, l’auriez-vous jugé intelligent ou arrogant ?
"Confiant et avec une grande possibilité de venir à travailler avec moi....Il sourit."
Vous parlez avec une telle confiance, y a t’il une personne qui vous l’a transmise en particulier ?
"Je ne sais pas, je pense faire parti d’un projet global."
"La confiance n’arrive pas via des mots, ou via une capacité très forte de communiquer, ou bien en transmettant une pensée déterminée, c’est un projet global: Nous travaillons ensemble, nous réalisons de belles prestations sur le terrain, les joueurs sont bons, doués et ambitieux, le groupe est uni et très fort, la société est prestigieuse et à de l’ambition."
"Nous devons poursuivre sur notre route, je suis confiant et ils le sont toujours plus, lorsque j'ai le temps et la condition pour les faire travailler."
"Après le match face au Panathinaikos, j'ai concédé un jour de repos à l’équipe, je crois que c’est important pour ces garçons qui ont joué en équipe nationale et qui ne se sont jamais arrêté."
"Ils n’ont pas eu un seul jour à passer en toute quiétude, seuls ou avec leurs familles, nous avons ensuite travaillé jeudi, hier et aujourd'hui, et ce en étant concentré en vue du match à face au Torino."
"Nous avons réalisé du très bon boulot, l'équipe est en condition, et c’est la raison pour laquelle je suis si heureux."
Qui a la meilleure condition entre Maxwell et Chivu ?
"Chivu est à disposition, même, si il n’a évidemment pas encore joué. Maxwell, quant à lui, a disputé toutes les rencontres."
"Chivu est en condition et il n’a pas de problème, il jouera sur l’aile gauche ou il ira sur le banc."
"Si Maxwell me dit, demain, ne pas se sentir à cent pour cents, alors il ne jouera pas. Je pourrais même aligner Zanetti à ce poste, mais je préfère avoir un joueur qui s'adapte mieux à cette position et qui puisse plus facilement passer la balle et arriver à centrer."
"Je veux toujours jouer, si possible avec ce genre de joueur: Maicon et Maxwell ou Maicon et Chivu."
Vous êtes allé cet été observer le Torino, qu’elle idée vous en faites-vous ?
"J’ai vu le Torino jouer en amical à Lugano deux ou trois jours avant un match de coupe."
"Et ils avaient aligné durant les deux périodes, deux équipes complètement différentes, mais mes collaborateurs m'ont préparé toute la documentation nécessaire."
"J'y ai vu une équipe qui joue bien, avec quatre pointes et qui a confiance. C’est important pour une équipe de bien débuter la saison, cela t’apporte la sérénité nécessaire afin de réaliser du bon travail. C’est un groupe très bien organisé, avec une structure de jeu bien définie."
"Mais je dois toujours émettre quelque point d'interrogation devant moi. le Panathinaikos a changé tant de choses en vue de nous affronter, comme l’avait fait la Sampdoria et Catane, qui elles aussi avaient utilisé un défenseur central comme ailier gauche."
"Tous changent leur façons de jouer face à nous, c’est pour cela qu’il est même encore plus important de monter sur le terrain comme nous savons le faire avec notre philosophie, en nous oubliant un peu les analyses réalisées sur l’adversaire."
"Je sais parfaitement qu’ils jouent, par exemple, avec deux attaquantes de positions et avec Rosina et Amoruso entre les lignes, en triangle au milieu du terrain et avec Diana qui attaque très bien."
"Je connais, en somme, leur équipe, mais il se peut très bien demain que la situation soit tout autre."
Mourinho : Comment va Stankovic ? Pourrait-il être disponible pour le derby de dimanche prochain ?
"Je pense qu'il pourrait déjà être une solution pour le match contre Lecce."
"Certains clubs préfèrent parler de longues durées de récupération pour leurs blessés, pour faire croire que tout va bien et que le joueur récupère plus vite que prévu."
"Nous nous risquons plus, même le staff médical aime risquer, l'objectif pour Stankovic est Lecce."
Mais avez-vous avez déjà en tête le match contre Milan ?
"Non. Je veux six points supplémentaires avant de jouer le derby. Et pour les avoir on doit seulement penser au Torino, et seulement après à Lecce."
"Sans avoir la tête au match contre Milan, même si ce sera une grande rencontre, une partie spéciale comme tous les derbys."
"Mais il n'y aura que trois points en jeu, que nous pouvons perdre aussi contre le Torino et Lecce."
Le fait que le derby arrive un peu tôt au niveau du calendrier par rapport aux autres années, cela a-t-il une signification particulière ?
"Seul le match de demain contre le Torino compte."
Pouvez-vous nous dire quelques joueurs qui seront alignés demain contre le Torino ?
"Non aucun."
"Mais je peux vous dire que, comme arrière gauche, j'hésite entre Chivu et Maxwell."
La semaine suivant le match Inter-Catane a été source à tant de polémiques, vous attendiez-vous à une telle atmosphère en venant en Italie ?
"Oui, je m'y attendais."
"Nous sommes tous latins, mais même si je viens d'un football et d'un monde social complètement différents, je suis portugais et non pas anglais. J'ai travaillé plusieurs années au Portugal où j'ai aussi vécu, j'ai travaillé en Espagne, pour moi les situations de ce type ne sont pas quelque chose de nouveau."
Comment s'en sont sorties, d'après vous, les équipes italiennes pour leurs premières joutes européennes de la saison en Champions League ?
"A dire vrai, je n'ai regardé aucun match de Champions League."
"Bien sur le résultat de la Juventus est positif parce qu'ils ont pris trois points. C'est très dur, dans les poules de la première phase, où un match se décide sur peu de choses. Ca ne fait pas beaucoup de différence de gagner 1,2 ou 3-0, ce sont les points qui comptent le plus."
"Dommage pour le 2-2 de la Fiorentina, ils avaient une grande chance d'obtenir un bon résultat. Mais gagner à Lyon n'est pas facile, j'y ai joué avec Chelsea et nous aussi nous avions fait un nul. Ils ont une belle équipe, avec une belle expérience en Champions League et avec de bons joueurs. La Fiorentina a obtenu un résultat positif, qui lui laisse une bonne position pour remporter la prochaine rencontre à domicile."
"La Roma, par contre, a perdu : mais, comme je l'ai dis l'autre soir à Athènes, même si je ne connais pas Cluj, la Roma est certainement meilleur et peut gagner en Roumanie. Puis dans leur groupe, tout dépend de celui qui gagnera le plus de points contre Chelsea. La Roma a le plus de chance de le faire. Je suis confiant, je crois que tous les clubs italiens peuvent arriver dans le second tour."
"Maintenant nous sommes tous loin car nous n'avons joué qu'une partie sur les six, mais cela me plairait vraiment que les quatre équipes italiennes aillent en huitièmes."
Avez-vous besoin de faire reposer Ibrahimovic qui, ces derniers temps, a tant joué ?
"Je dois gérer avec prudence tout le groupe, pas seulement Ibra."
"Le rapport entre moi et les joueurs est plein de confiance, l'opinion du joueur est primordiale."
"Si l'un d'entre eux me dit qu'il va bien, qu'il n'a pas besoin de repos en ce moment, qu'il peut jouer deux-trois match dans la semaine, je dois avoir confiance. Si par contre il me dit le contraire, nous avons un groupe avec des alternatives."
"Maintenant nous avons comme pointes centrales, Ibra, Adriano, Cruz, Crespo et aussi Balotelli, il n'y a aucun problème."
"Si nous avons le moindre petit problème de rotation dans un secteur de jeu, c'est bien au milieu de terrain avec Stankovic et Jimenez indisponibles et Muntari exclu."
"Dans les autres secteurs tout va bien : même en défense, où il y a peu de temps je devais faire jouer Cambiasso, maintenant nous sommes tous au point, car j'ai à disposition Cordoba, Materazzi, Burdisso, Chivu et Rivas."
Le recours de l'Inter pour l'exclusion de Muntari de 3 journées a été rejeté. Quelque chose à redire sur cette décision ?
"Non, maintenant j'attend avec tranquillité le jour où un joueur fera une vraie agression pour voir la sanction."
"Si Muntari a pris trois journées pour une situation où il méritait un carton jaune, quand il fera une vraie faute, il aura minimum six journées de disqualification."
"Mais je dois patienter."
Après deux jours de championnat, nous avons déjà une idée de la Serie A italienne et sur qui pourra être un adversaire majeur pour la lutte au scudetto ?
"Après seulement deux matchs ? Ca ne veut rien dire."
"Milan a zéro point, la Roma un seul, l'Inter et la Juve quatre, on ne peut pas dire qui est le candidat le plus sérieux à la victoire finale."
"Attendons décembre quand on sera à la trêve hivernale, à la moitié du championnat, à ce moment nous pourrons analyser qui est en meilleure position."
"C'est absolument impossible de le dire aujourd'hui."
L'autre jour à Athènes, avant de faire rentrer Adriano, vous avez consulté votre staff. Ils vous ont aidé a prendre la bonne décision ?
"J'arrive d'un championnat, la Premier League, dans laquelle tous les collaborateurs sont sur le banc. En Italie il n'y en a pas un."
"En Angleterre il n'y a pas de dirigeant sur le banc, seulement les collaborateurs techniques."
"Cela me plait, qu’à chaque fois que j'en ai le besoin, de demander un avis ou de rigoler un peu."
"Maintenant j'ai uniquement près de moi Beppe (ndr. Baresi), les autres sont à vingt mètres de moi. Ces vingt mètres sont positifs, parce que ça me relax un peu de les parcourir."
"A Athènes je les ai fait pour aller leur parler, je leur ai expliqué que j'avais deux choses en tête à faire et ils m'ont donné leur avis sur la chose."
"S’ils m'ont bien conseillé ?"
"Il sourit....Demandez à Rui Faria ici présent."
Par Randy & Karon
Source(s): Inter.it & Inter.it
Commentaires recommandés
Rejoindre la conversation
Vous pouvez commenter maintenant et vous inscrire plus tard. Si vous possédez un compte, connectez-vous.