JOSE MOURINHO : "JE SUIS L’HOMME A ABATTRE"

APPIANO GENTILE – Internazionale.fr a le plaisir de vous proposer l’intégralité des déclarations de Josè Mourinho en cette veille du match qui oppose ce samedi soir, au Stade Giuseppe Meazza à 20.45 à Milan, l’Inter à Bologne :

Mourinho, vous attendiez-vous à ce que l’équipe mette autant de temps à assimiler les nouvelles méthodes de travail ?

"Oui, il y a tant d’équipes qui ont besoins de plusieurs années de travail avec le même entraineur pour comprendre une idée de jeu et de toujours évoluer de la même façon. Nous sommes ensemble depuis trois mois et ils ne sont pas globaux car il y a déjà eu trois arrêts du aux matches internationaux, et deux d’une quinzaine de jour."

"Nous avons vraiment travaillé durant la présaison, nous avons été ensemble en préparations et nous avons eu deux autres semaines avec le groupe. Après et dès le début des compétitions officielle, il nous a été impossible de bien travailler."

"Les parties sont de vrais entrainement ou nous pouvons prouver certaines choses, car les jours qui suivent sont pratiquement des journées de repos si je peux m’exprimer ainsi car nous discutons, analysons visionnons le dvd de la partie et nous apprenons les différentes situations."

Le point fort de l’équipe en présaison était la dépense, et on peut constater qu’après les premiers matches officiels, l’Inter n’a pas encaissé de but uniquement lors de deux parties. Etes-vous préoccupé par cette tendance ?

"Non. On peut analyser la situation de cette façon ou d'un autre point de vue : seulement la Rome en Super Coupe est parvenue à inscrire plus d’un but à l’Inter."

"On peut dire que nous souffrons soit trop, soit trop peu, cela dépend la façon dont on analyse la situation."

"Nous préférons bien évidemment ne pas encaisser de but, généralement on prend un but car il y a une situation qui peut s’améliorer. Mais tout reste dans les normes, nous n’encaissons pas deux ou trois but par match."

"Même Lecce et le Panathinaikos, nos adversaires n'ont pas marqué, le reste des équipes a seulement réussi à inscrire qu’un but et personne n’est parvenu à se créer des situations qui en permettent d'en inscrire un second."

Comment va Cristian Chivu ?

"Comme vous le savez, il va bien, mais Cristian n'a pas fait la préparation, il a subit une opération difficile après l’Euro et il n’a pas pu réaliser des prestations compétitives à son retour suite à cette dernière."

"Après, par nécessité, du au fait que Maxwell s’est blessé à Athènes, il a du jouer trois match de suite et c’est la raison pour laquelle sa condition physique n’est pas bonne. Nous ne voulons prendre aucun risque actuellement."

"Il a été convoqué en équipe nationale en vue du match qui est programmé pour samedi prochain, il ira et décidera par la suite ce qui est le mieux pour lui, pour l’équipe et pour son équipe nationale."

Et Walter Samuel ? Ces continuels changement en défenses ne peuvent-il pas avoir conditionné la montée en puissance de l’équipe ?

"Vous avez raison."

"Pour moi, il y a deux rôles qui doivent me faire plaisir en ayant beaucoup de continuité dans le travail collectif et dans la croissance du groupe. J’ai toujours eu dans mes équipes deux défenseurs centraux avec une dynamique des titulaires. "Carvalho et Jorge Costa ont joué deux années et demi ensemble à Porto, en pratiquant des turn-over seulement dans certains cas bien spécifique."

"A Chelsea, Carvalho et Terry ont joué trois années ensemble jusqu'à ce que l’un d’entre eux ait subit une petite blessures. Je préfère avoir deux défenseurs qui jouent toujours ensemble afin d’apporter une stabilité à l’équipe."

"Lorsque je suis arrivé ici, la situation était dramatique, tous étaient blessés à part Burdisso. Chivu avait été opéré après l’Euro, Cordoba et Samuel devaient récupérer de problèmes de leurs croisés et ce sont les problèmes les plus durs pour un footballeur, Materazzi est à nouveau blessé suite à un problème musculaire qui persiste depuis la saison passé et il ne parvient pas à avoir une continuité. En effet, lorsque qu’il semble qu’il soit bien, ce problème refait surface."

"Comme vous le savez, nous avons joué en pré-saison avec Burdisso et Cambiasso, puis l’un revient de blessure et un autre est blessé. Cordoba est maintenant en condition, mais il a été absent 8 mois."

"Samuel fera son retour demain sur le banc, et c’est un professionnel fantastique il s’entraine avec hargne à l’entrainement, mais il n’est pas encore apte à jouer. On ne peut pas dire qu’il est blessé, mais sous un point de vue fonctionnel, il lui manque encore quelque chose et il a besoin de temps."

" Ce n’est pas réellement un problème car nous n’avons jamais joué avec les mêmes joueurs. Mais chacun fais son travail, personne n’aime ne prendre un peu, mais quand une en encaisse qu’un et non deux, trois ou quatre, nous ne sommes pas dans une situation difficile."

Le match face à Bologne peut-il être un peu semblable à celui de Lecce ?

"Bologne m'a surpris positivement. La première fois que je l’ai ai visionné hier, lorsque que je débutais mon travail pour la partie de demain."

"C’est une équipe qui a battu Milan et qui a perdu face à d’autres."

"Je pensais qu’il n’avait remporté que cette rencontre, et qu’avec ce qu’ils avaient vécu, ils allaient forcément se retrouver en difficulté. Mais je me suis complètement trompé, c’est une équipe bien meilleure que les trois points qu’ils possèdent."

"Même si il joue avec une attitude défensive, c’est une équipe qui a des joueurs dangereux en attaque et qui se déplace bien sur le terrain. Je ne pense pas que nous aurons le contrôle du ballon durant les quatre-vingt-dix minutes et que nous devrons seulement nous préoccuper du but."

"Non, c’est une équipe positive et ce ne sera pas facile de l’emporter face à eux."

Que pouvez-vous nous dire sur la convocation d’Obinna ?

"Ce serait plus simple pour moi de dire qu’il a été convoqué car nous avons deux trois joueurs en attaques qui ne peuvent être convoqué pour divers motifs. Mais je n’emploi pas de tels arguments, il est entré dans cette liste dû à son travail, au vue de ses caractéristiques et aussi via son ambition. Il a attendu ce jour depuis qu’il est arrivé ici, et il travaille pour y arriver. C’est un joueur qui me plait car, avec des caractéristiques différents et il a l’ambition d’un jeune jeu garçon qui a la possibilité de joueur dans une grande équipe."

"Il sera une option de plus pour moi."

Mourinho : Quelqu’un a dit en dit en Italie que vous attirez l’attention sur vous-même en vue de protéger l’équipe qu’en pensez-vous ?

"Chacun peut interpréter les choses comme il le pense le mieux."

"La dernière chose que vous pouvez m’attendre à faire est que j’aille critiquer mes joueurs après une partie à la presse, je ne le ferais jamais."

"Après une défaite ou un match nul, je ne me cache pas, ce sera la dernière chose que vous verrez chez moi."

" Cela me fait plaisir que les joueurs se sentent protégé, ils sont serein car je suis l’homme à abattre, c’est moi qui est antipathique, arrogant, c’est moi qui suis un entraineur incapable."

"C’est quelque chose de positif pour nous."

Quand l’équipe aura assimilée votre méthode, pensez-vous que vos milieux de terrains parviendront à inscrire plus de buts ?

"Il y a une chose impossible à changer : les caractéristiques des joueurs, celles-ci ne peuvent jamais se changer. C'est possible d’améliorer ou d’adapter ces caractéristiques à un type déterminé de football. Mais il y a des caractéristiques que tu ne pourras jamais changer."

"De nos milieux de terrain, le seul qui me fait vraiment plaisir en faisant des percées pour arriver dans la surface et en zone de buts, et avec des caractéristique lui permettant de faire du pressing en sortant de sa position, est Muntari."

"Cependant lorsque nous jouons à quatre devant, comme nous le faisons souvent et avec un minimum de trois pointes, le rôle pour les milieux de terrain est plus un contrôle de repositionnement et de récupération de balle."

"C’est un travail qui, je crois, est adapté aux caractéristiques de nos joueurs."

Mario Balotelli n’ est pas dans la liste de les convoqués, souffre-t-il d’un quelconque problème physique ?

"Oui, c’est la conséquence du dernier match, il n’allait pas bien hier et il n’allait vraiment pas bien aujourd’hui."

"Et je n’aime pas faire jouer un joueur qui n’est pas à cent pour cent."

Après la partie face au Werder de Brême, avez-vous discuté avec Massimo Moratti, en mettant aussi en lumière les déclarations du Président peu avant la rencontre face aux allemands ? Si oui, que vous êtes-vous dit ?

"J’ai déjà dit que le Président a toujours raison."

"Il peut dire ce qu’il veut je ne dirais jamais si cela me plait ou pas, si je suis d’accord ou pas sur ce qu’il a dit. Pour moi, il a toujours raison. De plus, si j’ai parlé avec lui, et vice-versa, et que nous l’avons fait, excusez-moi, mais ce sont des choses qui nous regardent."

Ibra joue tant, le considérez-vous inamovible ? Nous en sommes étonnés, pourquoi est-ce que le Suédois est intouchable ?

"Il ne l’est pas, seul le club est intouchable, personne d’autre."

"Zlatan est un joueur important qui travaille pour mon équipe. Cette période est une période dans laquelle il ne marque pas à chaque fois qu’il touche le ballon, cette période arrivera et il pourra même marquer du genou. Il travaille actuellement, crée, tire au but et il y a aussi les assits."

"C’est vrai qu’il ne marque pas, mais c’est le football et je ne retirerais pas ma confiance envers lui où qu’on me demande de ne plus la lui accorder car il ne marque pas. Il n’a pas besoin d’un turn-over, il est fort physiquement et il peut être fatigué qu’en fin de partie."

"Cette dernière, est une chose qui me plait car cela venir qu’il a donné tout ce qu’il avait dans ses tripes, dans son cœur et dans sa tête."

"Deux jours de repos pour un joueur de haut niveau, qui est jeune, bien préparé et non blessé, ne pose en aucun cas un problème."

Pouvez-vous nous dévoiler quelques informations sur la formation ?

"Adriano, Ibrahimovic, et un joueur à la place de Balotelli joueront."

Si la partie reste sur un score de parité et que vous être contraint à inverser ce résultat, alignerez-vous, sur le terrain, quatre ou cinq attaquants ?

"Toujours."

"Si nous en remportons trois ou quatre lors des dernières minutes, ce sont avec de tels changements, et si l’on en perdu une seule, le solde sera toujours positif."

" Mettons-nous dans la situation ou nous avons trois match comme celui de Lecce om nous avons gagné deux points dans les derniers minutes car nous étions sur un score de parité, si cela se passe trois fois durant le championnat, cela nous fait six points de plus, si on en perd une alors que nous étions sur un score de parité c’est du au fait qu’il y a eu un changement dramatique, mais tu ne perds seulement qu’un point."

"Tu es à moins un et tu en prends cinq, ce sont peut être avec ces cinq points-là que tu peux être champions."

"Dans mon histoire à Porto et à Chelsea, j’ai toujours agit de cette façon et les choses se sont toujours bien déroulé."

"A Porto, lorsque nous nous sommes retrouvés dans ces conditions, nous avions perdu une partie après que le score était de 0-0 face à Gil Vicente à l’extérieur, mais nous en avions remporté quatre. L’année suivante, nous n’avions pas été battus et nous en avions remporté trois."

"Avec Chelsea, nous n’avons jamais perdu ces matches et nous avons obtenu quatre victoires, la saison suivante, nous en avons perdu une et remporté cinq. Ici nous en avons remporté, et nous n’en avons pour l’instant pas perdu."

"Le jour où nous nous inclinerons, je serais le responsable de cette défaite, lorsque nous l’emportons c’est le mérite de l’équipe."

"Ce sont des conditions qui me conviennent."

Cela vous fait-il un peu sourire ou bien cela vous dérange lorsque l’on vous dit que le 4-3-3 , n’est pas un module adapté à l’équipe ?

"Ni l’un ni l’autre, Contre Catane par exemple, nous n’avons pas évolué en 4-3-3."

"Mais quelle différence y-a-t’il entre le 4-3-3 et le 4-4-2 ? Si un milieu de terrain évolue près de l’attaque ou si c’est comme Mario Balotelli contre Catane, nous ne parlons pas d’une différence de cinq mètres."

"Je continue à penser que les principes du jeu comptes, les caractéristiques du jeu que tu souhaites sont importantes. Lorsque tu as une idée sur le jeu de ton équipe pour une partie ou pour la saison, on parle de principes de jeu."

"Tu peux défendre en zone ou jouer l’homme, avec un bloc placé haut ou bas, on peut faire glisser l'équipe ou ne pas le faire, on peut se positionner plus en profondeur ou plus sur les ailes, on peut construire des actions de façon longue ou courtes. Tels sont mes principes."

"Après, tu peux jouer en 4-4-2 ou 4-3-3, avec une tournante ou avec trois défenseurs, trois milieux et deux joueurs au milieux de terrains et un troisième qui peut faire comme Balotelli contre Catane. "

"Tu peux modifier la position d'un homme, mais les principes du jeu reste les mêmes. Ce que je dis c’est que mes principes ne changent pas, tu peux changer ce que tu vois de la tribune. Tu peux penser que Mourinho aime joueur d’une certaine façon, mais en réalité, il n’a pas joué de cette façon. Ok ?"

"Une autre chose est le système tactique, le positionnement et toutes ces choses."

"Concernant ce dernier, je ne sais pas ce qu’il peut être, c’est une question de vocabulaire qui peut-être interprété d’une façon différente de la mienne, où c’est une question de pensée que nous n’avons pas en commun."

"La différence dans nos parties, a été la façon dont nous avons réalisé ou non correctement nos principes de jeu, rien autre."

Dans votre tête, lorsque vous êtes arrivé, aviez-vous en tête un duo de défenseurs centraux titulaires ?

"Il y a toujours eu dans ma tête un défenseur droitier et un gaucher."

"Je n’ai jamais eu à Porto et à Chelsea un défenseur centrale gaucher, mais pour des questions de construction, cela me plait de les avoir."

"Ensuite je veux jouer la zone, car je n’aime pas le concept de marquer l’homme avec un détachement libre. J'aime avoir une dynamique collective minutes après minutes, en parlant et en communiquant, en se trompant et en s'adaptant réciproquement."

Cependant, il est actuellement impossible d'arriver à une telle situation, c’est quelque chose que je pensais, déjà, il y a trois mois."

Rédigé par Randy (Inter.it) et (Inter.it)