MILAN - Josè Mourinho s'est livré ce week-end à une interview dans le cadre l'émission "Dribbling", émission réalisée par le journaliste Aurelio Capaldi au centre sportif "Angelo Moratti" à Appiano Gentile, et qui a par ailleurs été diffussée ce samedi.
Internazionale.Fr a le plaisir de vous proposer l'intégralité des déclarations de l'entraineur portugais:
Mourinho, on recommence après la pause, quelle est la diffculté de travailler dans ces conditions ?
"Travailler sans l’équipe au complet est difficile, mais c’est bien quand on a un travail spécifiqueà faire avec quelques joueurs qui en ont besoin. Cela m'a servi pour travailler avec Cordobà et Samuel et d’autres joueurs qui avaient besoin de cet entraînement. Mais pour bien travailler nous devons encore récupérer quelques joueurs et aujourd’hui (ndlr : le jour où a été réalisé l’interview) je n’ai pas encore revu la moitié de l’équipe. C'est la même chose pour chaque grande équipe qui a des joueurs importants."
Ce match vous fait peur après cette pause ?
"Un peu, principalement car il y a eu deux matchs internationaux. Quand il y en a un seul, les joueurs ne sont pas là pendant maximum quatre jours et c’est plus facile pour contrôler la situation. Quand il y en a deux, ils sont partis pour quinze jours et c’est long. Cela change beaucoup parce qu’ils changent leur méthode de travail et leur façon de jouer, mais c’est normal parce qu’ils travaillent avec un autre entraîneur. Ce n’est pas facile après de recommencer. Mais je dois aussi être honnête, car la Roma, n’est pas dans une bonne période, un période diverse de la notre. Ils ont eu tant de joueur, comme nous, en équipe nationale, plus les blessés et les suspendus."
La défense des deux équipes connait des difficultés....
"Je parle que de mon équipe, et leur situation ne m’intéresse pas. Notre situation est incroyable depuis les premiers jours. Je suis arrivé à Appiano en juin, et j’ai trouvé Cordoba et Samuel qui faisaient de la musculation pour récupérer de leur opération aux ligaments du genou, j’ai vu pour la première fois Chivu à l’hôpital de Pavia après l’opération à l’épaule… Je n’ai jamais pu jouer deux matchs d’affilé avec le même duo en défense centrale. Si on me fait la demande sur le meilleur duo au centre à l’Inter, après quatre mois je ne peux pas encore vous répondre… Et ça ne vaut pas que pour la partie défensive, parce que dans notre jeu les défenseurs sont pratiquement positionnés dans le milieu de terrain."
Pourquoi il n’y a jamais eu moyen de vérifier le meilleur duo défensif ?
"Pour vérifier il faut au moins jouer trois ou quatre matchs d’affilés, mais je n’ai pas eu l’occasion de le faire. Dans ma carrière avec le Porto j’ai toujours eu un duo défensif, Carvalho et Jorge Costa, la même chose avec Chelsea avec Carvalho et Terry. La sérénité défensive est la sérénité de l’équipe, ça donne plus de confiance pour jouer et même avec le ballon. Ici à l’Inter c'est différent, quand il y a un match nous pensons principalement … à survivre. Pour le moment je n’ai pas de duo défensif préféré, Samuel vient à peine de rentrer, Materazzi est rentré et puis ressorti pour des petites blessures, Rivas a réussi à faire son premier match puis il s’est blessé, Chivu s’est blessé, Cordobà a eu une longue récupération après son opération. Mais je ne veux pas utiliser cela comme excuse, nous devons continuer à bien jouer et à travailler sur notre équilibre."
Rome-Inter un match qui arrive un peu trop tôt pour que sa soit décisif ?
"Pour moi, un match n’arrive jamais trop tôt. Un exemple, je me souviens qu’en Angleterre, j’ai commencé une fois avec Chelsea-Manchester United, c’était le 15 août, c’est une belle façon d’ouvrir la saison, pour le public, et pour le spectacle. Pourquoi en Italie ça ne peut pas se faire ? Ce genre de match est très excitant, même si ça ne décide pas le championnat. Ce n’est pas comme si ça arrivait lors des dernières journées, parce qu’un championnat se joue match après match. Cependant, c'est incontestable que notre début de championnat est difficile. Nous avons joué à l’extérieur contre Milan, maintenant c’est la Roma puis la Fiorentina, la première journée était à Gênes contre la Sampdoria, qui n’est jamais facile à jouer. Cela démontre qu’en Italie, c’est un championnat très dur et ça serait magnifique que lors de la première phase nous arrivions dans une bonne position. Cela serait positif parce qu’après notre calendrier sera plus équilibré et plus simple, même si ce n'est qu’en théorie."
Votre souvenir contre la Roma est très positif, vous avez gagné la Super Coupe en août mais surtout, la superbe première mi-temps jusqu’à la victoire du trophée aux penaltys. Est-ce que depuis ce match il y aura quelques changements ?
"Non, je ne pense pas. Je pense que la Roma est une bonne équipe, avec un entraîneur stable qui travaille depuis des années avec ses joueurs. Ils ne sont pas en crise, ils traversent juste un moment difficile, c’est aussi dû aux blessures. Spalletti a été courageux de dire que c’est son équipe et c’est son mode de jeu. Sensi aussi car elle a dit que Spalletti est l'entraîneur de la Roma et qu'ils avenceront ensemble. La Roma a des blessés et des joueurs suspendus mais elle reste toujours bien disposée sur le terrain. Cependant, cette rencontre arrive au moment opportun pour nous, nous devons travailler avec calme et tranquillité."
On parle beaucoup de Francesco Totti et de sa rentrée contre l’Inter, c’est vraiment un joueur important pour son équipe ?
"Vous savez mieux que moi ce que Totti signifie pour la Roma, pour la Serie A et surtout pour ses coéquipiers. Mais cela ne changera pas notre mode de pensée et notre jeu. Je me préoccupe toujours de mon équipe lors de la préparation pour un match et en général, je me préoccupe pour le football et la beauté du championnat. C’est pour cela que si il joue, c’est mieux. Que ce soit pour le spectacle et la qualité du jeu sur le terrain."
Ce sera l’Inter avec sa personnalité de faire le jeu ?
"Je ne saurais pas le dire. Nous voulons faire un match normal, absolument normal, selon nos caractéristiques. Je m’explique, depuis le premier match, nous entrons sur le terrain pour gagner et nous ne changerons jamais d’optique. C’est vrai que nous avons perdu contre le Milan et fait un nul contre la Sampdoria mais le mode de pensée n’a pas changé. Nous voulons gagner tous les matchs que ce soit à la maison ou à l’extérieur."
Josè Mourinho au stade Olimpico de Rome, il y a aussi une précédente victoire en demi finale en Uefa contre la Lazio avec Porto mais vous étiez suspendu....
"Le stade Olimpico me rappelle de bons souvenirs, nous avions gagné cette demi finale de Coupe Uefa, et que nous avons gagné par la suite. Notre adversaire était la Lazio avec de grands joueurs, une équipe fantastique et qui a eu la possibilité de gagner ce tournoi Européen. Moi, j’entraînais un club que peu de personne connaissaient qui après est devenu un grand club. Nous avons gagné 4-1 à la maison, ou nous avions joué un match fantastique et on aurait pu gagner 7-1. Au retour, c’est vrai, j’étais suspendu, et j’ai suivi le match de la tribune avec une grosse pression car je ne pouvais pas communiquer avec mes joueurs et je ne pouvais pas aller dans les vestiaires. Mais Porto etait une équipe avec plein d’assurance et avec de grandes personnalités. J’ai un beau souvenir de cette soirée."
Pour le moment on parle beaucoup de Mario Balotelli, on cherche un grand équilibre pour son talent, et il a besoin de garder ses pieds sur terre.
"De cela vous devez parler avec tous les journaliste qui parlent sur lui sans se contrôler… Moi je travaille pour Mario et pour son futur, pour grandir comme joueur et comme homme. Et je suis content pour lui de ses deux buts avec les Moins de 21 ans. Mais ça ne changera pas le travail que je fais avec lui, je sais quoi et comment faire, mais il a aussi besoin de la contribution des personnes qui l'entoure. "
Zlatan Ibrahimovic a déclaré qu’il a plus appris en trois mois avec Mourinho qu'avec tous les autres entraineurs....
"Un superbe compliment, mais nous devons aussi parler des opinions négatives qu’on a sur moi. L’équilibre sur ce que j’ai lu sur Ibra et la même chose de ce que j’ai lu d'Hernan Crespo qui a parlé de Carlo (Ndlr : Ancelotti) comme son entraîneur préféré."
A propos de Crespo, est-il possible qu’en janvier il parte ?
"En ce moment, on ne doit pas parler de ça, il est un joueur de l’Inter, un joueur très professionnel et je ne peux parler de lui qu’en bien pour son envie et son engagement aux entraînements, j’ajoute que dans le football l’opportunité arrive pour chacun, c’est vrai l’idéal c’est un groupe de 21 avec les gardiens. Car c’est une formule où tout le monde est content, ceux qui jouent, ceux sur le banc et ceux qui sont proche du banc. J’ai un groupe avec beaucoup de joueurs avec beaucoup de motivation. Une équipe avec vingt-neuf joueurs est une expérience nouvelle pour moi, mais c’est une expérience qui sincèrement, n’est pas idéale. Je m’adapte à la situation et je travaille en étant honnête, je fais mes choix et je fais tout pour le bien de l’équipe, mais je préfère travailler avec un groupe plus restreint."
Ricardo Quaresma peut encore s’améliorer ?
"Il ne peut pas, il doit. Cependant, c’est un joueur avec ses caractéristiques, et son histoire, il a toujours joué au Portugal, après une brève expérience à Barcelone lorsqu’il était jeune, il doit s’adapter, mais sans changer sa façon de jouer, ça c’est la réalité, différente et difficile, comme celle du football Italien. Il faut lui laisser un peu de temps, mais je le savais."
Après la Rome, il y a l'Anorthosis. En Ligue des Champions, pour le moment, dans le groupe cela va bien. Il y a quelques détails à améliorer ?
"J’ai toujours dit que le premier objectif est se qualifier, et le second est la première place du groupe. Le second poste n’a pas de signification précise, parce qu’une fois j’ai gagné la phase de groupe avec le Chelsea et puis nous avons joué contre le Barcelone lors des huitièmes de finale. On ne sait jamais si c’est mieux de terminer à la première ou deuxième place. La qualification est le plus important, finir le premier ou deuxième est secondaire. Nous avons quatre points en deux matchs, trois contre Panathinaikos et un contre le Werder. Nous avons fait un bon match à Athènes et un nul à la maison un match où nous devions gagner, un peu de malchance et un peu de qualité de l’adversaire."
Vous avez rendez-vous au stade "Olimpico" pour le championnat, pensez-vous à ce stade lors du match du 27 mai 2009, lors de la finale de la Ligue des Champions ?
"Non, avant le 27 mai, il y a tant de choses qui ce passeront. La ligue des Champions est un parcours du marathon qui me plait beaucoup. Mais maintenant nous devons jouer pour le championnat, pour gagner nous devons être les meilleurs après trente-huit journées et j’aime aussi cette situation. Je vais à Rome pour gagner le match, si ce n’est pas possible je veux au moins un point. Si je n’ai pas un point …. Non, je ne pense pas à ça...."
Depuis que vous êtes arrivé à l’Inter, quel épisode vous a-t-il le plus diverti ?
"Je me suis diverti tous les jours, quand je viens ici, au camps d’entraînement. Puis, si je dois choisir un moment particulier, je me diverti à chaque fois que je vois Toldo et Orlandoni durant l’entraînement. Ils travaillent toujours avec enthousiasme et avec passion. Ils plaisantent, sourient, blaguent. Se sont deux hommes fantastiques."
Arrivé à ce stade à l'Inter, est-ce l'activation du football de Josè Mourinho ?
"Une chose à comprendre est une chose à faire. Une fois réalisée, c'est un moment divertissant, si on le fait dans une dynamique quasi aveugle. Je crois que tout mes joueurs aont compris ce qu'ils devaient faire et dans quelle direction aller. Tous le font en étant un peu fatigué, mais ils le font bien, et l'équipe évolue d'une façon qui me fait plaisir."
"Cependant et c'est tout à fait normal, il n'y a pas encore les automatisme qui étaient présent à Porto et à Chelsea."
Par exemple et pour conclure, que doivent-ils améliorer dans la possession de balle ?
"Pour le moment, le plus important c’est l’élasticité de notre jeu. Notre possession de balle doit aller dans la direction de pensée du football Italien. En ce moment, selon les statistiques de la Serie A nous sommes l’équipe avec le plus de possession de balle, mais ce qui compte le plus c’est l’intensité du match, du pressing et de la possession de balle lors de la transition du jeu. Intensité, est un mot qu’y est dans mon vocabulaire footballistique, c’est un synonyme de culture, mais changer de mentalité n’est pas facile, ça ne ce fait pas directement."
Rédigé par Ibracadabra Il Genio (Inter.it)
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