JULIO CESAR: "JE ME DONNE TOUJOURS A 100%"

MILAN - Chaque semaine, un joueur de l'Inter est mis en vedette par l'intermédiaire de Skysport via l'émission "Spécial100one", qui est retransmise chaque vendredi à 18h30. L'invité de cette semaine est Julio Cesar et Internazionale.Fr, via Karon, a l'honneur de vous retranscrire en intégralité et en exclusivité française cet entretien.

Julio Cesar, parle-nous de ton sentiment actuel à l'Inter ...

"Pour moi c'est le meilleur moment de ma carrière, pas seulement à l'Inter, mais aussi en équipe nationale. A l'Inter je suis très bien, nous sommes là dans le championnat à seulement un point du Milan et en Champion's League nous sommes premiers de notre groupe, et si nous gagnons le prochain match nous serons déjà qualifiés. Nous devons rester tranquilles, travailler et regarder toujours devant".

Ca n'était jamais arrivé, ni à toi ni à Mourinho, de prendre 5 buts en 2 matchs ...

"En 2 matchs non, depuis mon retour je n'en ai pas le souvenir. Mais il y a toujours une première fois à tout, il faut en tirer des leçons ... Contre la Reggina c'était important de gagner et, même si on a encaissé 2 buts, on a pris 3 points à l'extérieur. Contre l'Anorthosis, l'équipe n'a pas bien joué, du gardien à l'attaquant, à part ceux qui sont entrés en cours de match et par là je veux dire Vieira, Cruz et Maxwell. Je pense que l'équipe n'a pas exprimé son meilleur jeu, nous avons sous-évalué l'adversaire. Au début nous avons bien commencé, mais après il y a eu des épisodes étranges qui arrivent dans le foot. Je pense qu'au vu du déroulement de la partie, le résultat n'est pas mauvais au final".

Qu'est-ce que vous vous êtes dis avec Nicolas Burdisso après l'épisode du premier but de l'Anorthosis ?

"Chacun a pris sa propre responsabilité, nous avons tous les deux fait une erreur ... Le foot est comme ça, les buts naissent toujours d'erreurs. L'important est de rester tranquilles pendant le match, se reprendre rapidement et chercher à faire un beau match. Puis, à froid, on se parle à l'entraînement de ce qui s'est passé".

Ca te plaît de jouer dans une équipe aussi offensive que l'Inter ?

"C'est la caractéristique de notre entraîneur, il aime jouer comme ça. Nous devons être plus attentifs derrière, mais c'est mieux".

Quel est le secret de Maicon, comment peut-il courir toujours comme ça ?

"C'est un joueur qui est une bête physiquement, il ne rate jamais un match. C'est sûrement un de nos points forts".

Tu es au meilleur de toi ou tu peux devenir meilleur ?

"Chaque fois que je vais sur le terrain je me donne à 100 pour 100. Et c'est vrai que je cherche à m'améliorer en match et à chaque entraînement. Je veux continuer comme ça et m'améliorer toujours plus".

Luca Marchegiani a dit que ta plus grande qualité est l'humilité ...

"Dans ma carrière j'ai vu tant de joueurs qui ont vécu de grands moments, mais aussi des plus durs. Je pense qu'on doit toujours rester la tête sur les épaules et les pieds à terre, même quand on vit de bons moments. Je remercie Luca parce que, si je suis arrivé à l'Inter prêt à jouer, c'est parce que les mois passés au Chievo avec lui m'ont servi à bien me préparer".

C'est vrai que c'est ta femme qui a mené les négociations avec l'Inter ?

"Elle parle l'italien et m'a donné un coup de main. C'est vrai que je devais aller au Portugal, mais quand l'Inter m'a appelé j'ai dis à mon père de tout arrêter parce que je voulais l'Inter. Je suis heureux que ça se soit passé ainsi".

Comment tu endosses le fait de renouveler la tradition des excellents gardiens à l'Inter ?

"J'en suis heureux. Au début ça a été dur parce que j'ai eu du mal à m'adapter, mais Mancini m'a aidé. Si je suis à ce niveau, je dois le remercier énormément. J'ai eu la chance de connaître Walter Zenga au centenaire de l'Inter, il m'a demandé pardon parce qu'il avait dit que l'Inter avait besoin d'un gardien sans savoir que j'étais là. Je suis content qu'un champion de cette classe me le dise ...".

Quelle différence entre Giuli Nuciari et Silvinho ?

"Ils ont deux caractéristiques différentes : Nuciari est plus sérieux et professionnel, Silvinho et moi parlons la même langue. De temps en temps on s'apprend des mots en italien ... Mais à part les blagues, quand même, il demande beaucoup de concentration pendant les entraînements et est très sérieux".

Une de vos plus belles parades a été celle contre le Fenerbahce sur un tir d'Alex ...

"Oui, mais j'ai aussi apprécié celles contre Fernando Torres à Liverpool. Pour moi c'est celle-ci la meilleur de mes parades".

Quel est le joueur qui te fait le plus peur sur coups de pied arrêtés ?

"Sans hésiter Del Piero, pour moi le joueur italien le plus fort, il peut tout faire".

C'est dur de changer sans cesse de compagnons de défense ?

"Non car ils sont tous très bons, le vrai problème c'est pour l'entraîneur quand ils sont tous disponibles. C'est dur de choisir ...".

Qu'est-ce qu'Adriano doit entre faire, pour faire ce fameux saut de qualité ?

"L'amitié entre nous est très forte, mais je ne veux pas parler parce que mes phrases vont être mal interprétées. Je le supporte, j'espère qu'il reviendra vite nous donner un coup de main".

L'importance de l'arrivée de Ronaldinho à Milan ?

"C'est un joueur hors du commun, un que je respecte beaucoup et, quand il le veut, il fait la différence".

A propos de coup franc, à Milan on verra bientôt David Beckham...

"Encore un qui les tire à la perfection. Je devrai être attentif parce que lui est plus fourbe encore, il vois le gardien en dehors de sa cage, et moi j'aime parfois rester un peu en dehors. Pour Milan c'est un grand recrutement".

L'Inter doit prouver quelque chose face à l'Udinese ?

"Non, je ne crois pas. Nous devons rester normaux, rien à démontrer, seulement aller sur le terrain et jouer notre match. Quand les choses tournent mal on commence à faire des parallèles Mancini-Mourinho. Nous nous ne faisons que descendre sur le terrain et faire ce que l'entraîneur demande".

Es-tu préoccupé quand une équipe joue contre vous avec 3 attaquants ?

"Milan, par exemple, n'a pas eu de vrai occasion de but. Il y a eu une occasion de Ronaldinho où j'ai paré le tir, puis le nul semblait plus juste. Contre la Fiorentina ils ont fait un seul centre dans la surface, mais ils n'ont pas eu de grosse occasions de marquer. Nous devons faire ce que nous avons toujours fait contre ce type d'équipes. Il est clair que l'Udinese est en forme avec des joueurs rapides et Di Natale qui, selon moi, peut faire la différence : rapide, technique, bon tir. Il y a aussi Pepe qui est très bon. Nous devons bien faire attention à eux".

Quelle est la plus belle chose que ta femme ait faite pour toi ?

"C'est quelqu'un qui a tout laissé derrière elle. Au Brésil, elle était connue, avait son travail, son indépendance. Depuis qu'elle me connait elle a tout laissé. Je pense que pour un homme c'est une grande preuve d'amour. Des fois, je me demande si j'aurai eu la force de faire la même chose pour elle. Se comporter comme ça m'a fait comprendre combien elle me veut du bien et combien elle tient à moi, j'en suis content parce que, quand je suis arrivé en Italie, je ne me voyais pas loin de ma famille. Je suis quelqu'un de très lié à mes frères et, quand j'ai eu l'opportunité de quitter le Brésil, je me suis dit que je devais voir si j'étais un vrai homme ou non. Susanna m'a suivi, même à Verone quand j'ai connu des moments durs."

"Tout le monde m'avait oublié, au Brésil on ne parlait plus de Julio Cesar et elle était là. Quand je rentrais à la maison et que je pleurais parce que je ne jouais pas un match. Elle a été à mes cotés et je suis devenu celui que je suis, pour ça elle a un grand mérite. Disons qu'elle a fait 50-60% de ce que je suis devenu. Je suis quelqu'un qui n'est pas fait pour vivre seul, je dois toujours avoir une personne proche et elle a parfaitement assumé le rôle".

Tu as toujours dis que ton fils peut devenir footballeur, mais pas gardien de but ?

"Si il faisait gardien, ça ne me plairait pas ... Il doit choisir ce qu'il veut, il n'a que 6 ans. Des fois il vient me voir et me demande de jouer au basket avec lui, des fois on fait du tennis. Il ne se contente de rien. Une autre fois il est venu et m'a dis qu'il ne voulait plus jouer au foot, plus aller à l'école de foot de l'Inter et je lui ai répondu qu'il faisait ce qu'il voulait. Même si il est petit, je respecte ses décisions. Je pense que la chose la plus importante est d'étudier, grandir et d'être un enfant merveilleux. Ca me suffit".

Rédigé par Karon (Inter.it)