Bruxelles - Alerté par des associations de supporters et des agents sur la question du fair-play financier, le tribunal de première instance de Bruxelles a statué sur le dossier Striani, du nom du principal agent pourfendeur du FPF, et a rendu un jugement en sa faveur.
Ce n’est pas encore une victoire mais assurément une décision qui va dans les sens du PSG et des autres clubs européens bridés par le fair-play financier (FPF).
Le tribunal de première instance de Bruxelles vient de communiquer son jugement aux parties dénonçant ce FPF, Monsieur Striani en tête, ainsi que d’autres agents et des associations de supporters (ceux du Paris Saint-Germain et de Manchester City)
Principal conséquence
La deuxième phase de la mise en œuvre du fair-play financier, qui interdisait les clubs d’avoir un déficit annuel supérieur à 30 millions €, est suspendue. Les clubs handicapés par la directive de l’UEFA peuvent donc toujours avoir un déficit allant jusqu’à 45 millions €.
Débouté par la Commission européenne il y a un an sur la même question, l’agent de joueur belge Daniel Striani explique dans le dossier qu’il a rendu à la justice belge que le fair-play financier affecte le droit de libre concurrence, la liberté de mouvement des capitaux et d’investissements, la libre circulation des travailleurs et la libre prestation de services. Sur ce point aussi Striani a été entendu.
Le tribunal de première instance de Bruxelles a décidé de renvoyer cette plainte vers un organe plus compétent, la Cour de justice de l’Union européenne, pour étudier si le FPF ne viole pas ces libertés fondamentales de l’UE.
Bien entendu, Daniel Striani s’est satisfait de cette décision;
"En notre qualité de conseils des demandeurs, nous pensons que ce jugement belge est la réponse appropriée à la question du FFP : laissons le soin à la cour suprême de l’UE d’examiner sereinement sa légalité communautaire. Nous sommes également convaincus que cette percée capitale est une raison supplémentaire pour l’UEFA d’adopter – au 1er juillet 2015 – les amendements au FFP qu’elle a elle-même annoncés" a-t-il indiqué, par le biais de son avocat, Jean-Louis Dupont.
S’il ne s’est pas exprimé sur la question, nul doute que Nasser Al-Khelaïfi, le président du PSG soit du même avis que lui.
©Lefigaro.fr
A noter via nos confrères de "Le Soir"
La justice belge a suspendu provisoirement la deuxième phase du fair-play financier, qui devait faire passer de 45 à 30 millions d’euros le déficit autorisé des clubs, mais l’UEFA va faire appel et appliquer ses nouvelles règles, ont indiqué mardi les parties.
Le tribunal a «accordé la mesure provisoire sollicitée» en «faisant interdiction à l’UEFA d’activer la deuxième phase de la mise en oeuvre du fair-play financier», a exposé mardi dans un communiqué l’avocat des plaignants (un agent de joueurs et des supporteurs de clubs touchés par la mesure),
Me Jean-Louis Dupont, à l’origine de «l’arrêt Bosman» qui avait libéralisé le marché des transferts il y a 20 ans.
Cela «signifie que les clubs peuvent toujours avoir un déficit de 45 millions d’euros, au lieu de 30 millions comme prévu par cette deuxième phase», a-t-il ajouté.
©Lesoir.be
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