Ces derniers jours, Giuseppe Pecoraro, ancien Chef du Parquet de la FIGC, s’est livré au quotidien "Il Mattino". Dans son collimateur, Daniele Orsato et le Derby d’Italie 2018 polémique perdu par l’Inter 2-3 alors qu’elle s’était retrouvé quasi immédiatement en infériorité numérique.
Plus que ce Derby d’Italie perdu, cette rencontre se sera avérée fondamentale pour la Juventus dans son duel à distance avec le Napoli.
Rafinha / Pjanic
Ce fut un match décisif dans la course au Scudetto 2017-2018, avec le Napoli de Maurizio Sarri voyant la Juve battre l'Inter 3 buts à 2 au Meazza le 28 avril 2018.
La plupart seraient d'accord pour dire que Miralem Pjanic a été extrêmement chanceux de ne pas recevoir un deuxième jaune pour sa faute sur Rafinha, d'autant plus que Matias Vecino avait déjà reçu un rouge direct. Le procureur de la FIGC, Pecoraro, s'est entretenu avec le journal Il Mattino et a révélé certaines anomalies lorsqu'il a tenté d'enquêter.
"C'est l'arbitrage d'Inter-Juventus par Daniele Orsato qui m'a conduit à avoir des tensions avec les arbitres", a déclaré Pecoraro qui a démissionné de son poste en décembre 2019.
"J'avais reçu des plaintes concernant ses performances de diverses associations et groupes de tifosi. Je ne pensais pas que nous trouverions quelque chose d'ennuyeux, mais par précaution, j'ai essayé d'ouvrir une enquête. J'ai demandé à l'AIA (Association des Arbitres Italiens) puis à la Lega Serie A, juste pour être sûr, d'écouter le dialogue audio-vidéo entre le VAR et l'arbitre pendant ce match."
"J'ai dû insister, sinon quel genre de procureur suis-je ? Ils ne nous ont remis les fichiers qu'au début de la saison suivante, mais il y avait une surprise en stock… Nous avons ouvert le dossier et la seule partie qui n'avait pas été enregistrée était la seule qui nous intéressait : Le passage entre Orsato et le VAR lorsque Pjanic n'a pas été expulsé. La raison ? Ils m'ont dit que ce n'était pas là et que c'est tout ce qu'ils avaient. Nous avons besoin de plus de transparence."
Pour rappel, la Juventus a ensuite dépassé le Napoli pour gagner le Scudetto cette saison-là.
Cependant, l'ancien arbitre Luca Marelli a souligné la raison pour laquelle il n'y a aucune intervention du VAR :
"Ce n'est tout simplement pas dans le protocole d'intervenir pour un avertissement, même s'il s'agit d'une deuxième faute punissable. Donc, alors que la faute de Pjanic aurait dû être sanctionnée par un carton jaune, ce n'est pas ce sur quoi le VAR était autorisée à intervenir."
Présentation à la Justice
Lors de ce match, l’Inter, alors en infériorité numérique, avait pris le meilleur sur la Juventus, avant de s’écrouler dans les dernières minutes de jeu. Si à 10 contre 11 le match était déséquilibré, à 10 contre 10, le match aurait pu connaitre une autre destinée : victoire de l’Inter, match nul ou même une victoire Bianconera. Quoiqu’il en soit, cet évènement aura entaché le titre remporté au forceps par la Juve sur le Napoli.
Sur la base de cette information, et comme le rapporte le Corriere Dello Sport, cette situation sera consignée au Procureur de la République de Milan, pour la compétence territoriale, et au Procureur de la République de Rome car c’est là que se trouve les bureaux de la FIGC et de l’AIC.
L’enquête devra mettre en lumière s’il y a eu une falsification des documents d’enregistrement entre la salle VAR représentée par l’arbitre Valeri et l’assistant Galliatini, et l’arbitre Daniele Orsato.
"A l’époque, Pecoraro avait demandé des explications sur la non-présence de l’audio. Pour éclaircir les faits, une note de la Liga et des emails entre Nicola Rizzolli, le désignateur des arbitres, Roberto Rossetti, responsable en son temps du projet VAR et Alexandro Arduino, Chef du projet HawkEye Italia et qui octroye la VAR, avait été présenté."
"L’Audio n’avait pas été repris, celui relatif à l’incident, car il ne rentrait pas dans le protocole de l’IFAB (Assignation d’un but, d’un pénalty, d’une exclusion directe ou d’une erreur de personne) Les faits relevant du protocole se retrouvent eux archivés pour des raisons d’études et pour la mise en application de la VAR."
"Pecoraro avait également souligné que le matériel fut transmis à la Lega et qu’en l’absence d’une irrégularité évidente, que le dossier avait été archivé."
Mais
"Les arbitres font l’usage de quelques stratagème pour contourner le protocole stricte afin de venir en aide à l’arbitre sur le terrain. Et c'est ce qui se serait passé au Meazza dans les échanges entre le VAR et l’arbitre de terrain ."
"Déjà dans les jours qui ont suivi le match, les faits qui se sont produit au Meazza laissaient entrevoir et suggérer une sorte d'échange de la VAR à l’abitre international de la section de Schio. Il s’agissait de signalisations indirectes, qui sont souvent utilisées"
"Étant donné que sur un second avertissement manqué, le Protocole de l’IFAB ne présentait pas ce cas de figures, la phrase qui aurait été employé fut la suivante : "Ce n’est pas un rouge, ce n’est pas un rouge", mais pour confirmer l’erreur d’interprétation, ceci aurait été communiqué : "La faute commise ne recommande pas un rouge directe, mais sans aucun doute un carton jaune."
Le Corriere souligne qu’Orsato, à cet instant précis, n’a pas suivi cette recommandation, depuis lors, il n’a plus arbitré un seul match de l’Inter à tel point qu’il représente la plus longue séparation entre un arbitre et un club de Serie A.
Le Corriere Dell Sport se demande également si l’intérêt d’Orsato n’est pas de rester à l’écart des Nerazurri étant donné que Rizzoli l’a pratiquement écarté d'une telle possibilité.
Le meilleur pour la fin
Et préparez vos sachets pour vomir : alors que l’affaire reprends de l’ampleur, l’AIA a annoncé la promotion, en qualité de "Nouveau représentants des arbitres en activité", de Daniele Orsato.
®Antony Gilles & Alex_J - Internazionale.fr
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