Aller au contenu

Bienvenue sur Internazionale.fr !

Rejoignez dès maintenant la plus grande Communauté francophone de tifosi de l'Inter ! 🖤💙

Interviewé par le Corriere Delle Sera, Lautaro Martinez, notre Capitaine, s’est livré sans détours : D’une enfance difficile au Scudetto de la Seconde Etoile, voici un Lautaro sans filtre

 

fdf2b30eb648ac755f195ee2fc11e9aa.thumb.jpg.a22af19e43c6e2e8ec9b4d84fb87de3b.jpg

Lautaro, avez-vous fait votre sapin de Noël ?

“Oui, depuis trois semaines, c’est spécial avec les enfants.”

 

Les Noël que vous viviez enfant étaient-ils si différents de celui que vous vivez avec vos enfants ?

“Oui, il y a beaucoup de différences : Mes parents travaillaient toute l’année pour savoir nous offrir quelque chose, à mon frère et à moi : Nous avions vécu des périodes très difficiles, nous n’avions pas d’argent pour payer un loyer et nous habitions dans une maison que l’on nous avait prêté : Ce sont des choses qui restent en toi et qui te lie à tes proches.”

Vous êtes une manique de la propreté, décorez-vous votre sapin d’une façon systématique ?

“C’est évident: Avec les petites boules en haut et les plus grandes en bas, toute placée par ordre de couleurs…Ensuite tu as les enfants qui viennent tout te mélanger.”

D’où vient ce besoin ?

“Je crois que c’est une question de santé mentale.”

471184674_1029222512555726_6576115959617738012_n.thumb.jpg.b48756de35156b25ab769ff1917d228e.jpg

Que voulez-vous dire ?

“Enfant, lorsque je revenais à la maison après l’école avec mon plus grand frère, on retrouvait déjà le déjeuner préparé par ma mère, alors qu’elle était toute la journée dehors à travailler: La maison était un bordel et avant d’aller à l’entrainement, j’arrêtais tout pour la remettre en ordre, je faisais les lits, la lessive, je demandais à mon frère de laver la vaisselle, cela me dérangeait énormément de voir autant de saleté.”

Votre grinta, votre rage de vaincre en trouve-t-elle son origine ?

“Oui, enfant je n’avais rien, parfois nous ne savions même pas où dormir le soir, ce sont des choses qui te marquent comme Homme, et je cherche à transmettre, toute cette rage que j’ai connu, sur le terrain.  Hors des terrains de football, je cherche toujours à donner un coup de main, et je suis fier lorsque l’on me propose d’aller voir les enfants qui sont en difficulté car je comprends très bien ce qu’ils vivent, leurs difficultés.”

 

Le football a été une sorte de médecine pour vous ?

“J’ai toujours rêvé de devenir footballeur comme mon père. Mais à l’âge de 15 ans, j’ai passé un test d’une semaine à Boca Junior et ils m’ont recalé, ils m’avaient dit que je n’avais ni vitesse, ni puissance.”

“Lorsque je suis rentré à Bahia Blanca j’ai dit à mon père que j’avais envie de me divertir, de laisser tomber le football et de commencer à travailler. En fin d’année, le Racing s’est présenté, ils m’ont offert un autre essai mais je leur ai dit : Si vous me voulais, je viendrais, mais je ne refairais plus d’essai…Et ils m’ont pris.

 

470867575_1029222515889059_6343224733881678314_n.thumb.jpg.a0fa616628229799912a67b375b1eea9.jpg

Peu après, dans votre famille, vous avez dû faire face aux problèmes de santé de votre plus grand frère…..

“Oui, mais c’est aussi là que je me suis rendu compte à quel point mes parents ont voulu protéger mon rêve de devenir un footballeur professionnel car je n’ai été prévu de son état de santé qu’après sa sortie de l’hôpital et, après deux ans de traitement, tout est rentré dans l’ordre : Il a dix mois de plus que moi, nous sommes très liés, nous en avons énormément souffert tous les deux lorsque je suis parti de la maison.”

 

A 18 ans, vous étiez une tête brulée, vous avez aussi effectué un travail psychologie

“A mes débuts en équipe première, j’ai pris deux jaunes en l’espace de deux minutes pour deux tacles : Je vivais tout comme une guerre, je voulais toujours prouver quelques chose : Les psychologues m’ont énormément été utile, à présent je suis bien plus serein, je pense aux choses en me donnant deux-trois seconde de plus, même dans mes échanges avec l’entraineur : Ce sont les détails qui font la différence.”

 

Vous êtes l’un des rares joueurs à vivre à Brera, situé au Cœur de Milan : Comment vous y sentez-vous ?

“C’est très bien pour moi, très pratique aussi car nous y gérons un restaurant tout proche : Je sors très peu, je vais au parc avec les enfants, je cherche à fréquenter des lieux à réserver car ce n’est pas facile pour moi de me balader à travers la foule : Je suis aussi allé sur le toit du Duomo pour le Film du Scudetto, c’était si beau.”

 

Vous vous êtes lancé dans la production de vin en Argentine, mais est-ce que le Sommelier Barella vous en a certifié la bonne qualité ?

“Pas encore, il rit… Mais c’est une chose en laquelle je crois énormément. Je ne l’ai dit à personne, mais lorsque j’étais au Mondial, il y a deux ans, j’avais perdu toute ma récole à cause d’un incendie dans l’entrepôt où se trouvaient mes bouteilles : 21.000 bouteilles toute partie en fumée! “

On me l’a dit seulement à la fin du tournoi pour ne pas me faire perdre ma concentration, et ce sont aussi des expériences qui te renforcent. Les projets autour des vignobles de Mendoza se multiplient d’ailleurs : il y aura un hôtel, un spa, un gymnase, une boutique.”

471144245_1029222502555727_8634744290318746886_n.thumb.jpg.4df2d41995ac5602f5a678c1c8f12c53.jpg

A l’Inter, tout le monde marque sauf vous, est-ce que cela vous pèse ?

Je suis un attaquant et je vis pour le but. Mais il faut aussi analyser les parties que je fais : Ces derniers mois je joue bien plus loin de la surface de réparation et j’aime faire monter l’équipe : C’est une palette qui s’ajoute à mon jeu et je me sens bien comme ça.”

Même la position de Thuram en est changée en conséquence…

“Oui, Marcus est bien plus au centre et avancé, mais ce n’est pas quelque chose d’étudié : Notre entente est née ainsi, sur le terrain : L’année dernière, c’était souvent lui qui revenait aider ou qui partait sur les ailes, à présent, c’est à son tour de marquer plus de but.”

Est-ce que le manque de préparation estival joue sur vous ?

“Après la Victoire en Copa America, je suis revenu quelques jours plus tôt de mes congés suite à la blessure de Taremi et j’ai fait face à quelques pépins : Le corps, parfois, te demande des comptes, mais je vais beaucoup mieux à présent.”

 

470808698_1029222499222394_5844516212630292030_n.thumb.jpg.540cc17b7b67fbe340c914864d0477da.jpg

Ne vous sentez-vous jamais comme un Robot ?

“Parfois oui, d’autres fois non: Je n’aime pas trop me reposer, mais parfois les jambes ne répondent plus, d’autres fois c’est la tête qui ne veut pas : Les deux sont liées ensemble et il faut savoir être bon dans son auto-gestion. Même si les choses ne vont pas comme tu veux, le plus important est de te donner à 100%, c’est quelque chose que je porte au fond de moi et que je cherche à transmettre à l’équipe, en tant que Capitaine.”

 

Peut-être que vous ne connaissez pas la “Règle du Ketchup” dont parlait Higuain : Comme la sauce, il faut parfois secouer la bouteille, afin que les buts sortent précocement

“J’espère que c’est comme ça que ça se passe, mais cela m’est déjà arrivé : L’important est de toujours rester zen et de travailler de la bonne façon.”

En janvier dernier, en Arabie Saoudite, vous aviez dit que vous vous divertissiez à l’Inter comme un garçon sur le terrain entouré d’amis : Est-ce que l’on peut dire que le divertissement vient à peine de débuter avec cette victoire sur la Lazio, à Rome ?

“Oui, cela peut l’être, c’était un signal très important d’envoyé et nous devons tous continuer à travailler sur l’intensité car le championnat de cette année est bien plus difficile et équilibré:  Lorsque j’avais fait cette déclaration, l’équipe s’amusait sur le terrain, cela se voyait, jusqu’à présent, nous donnions la sensation de nous divertir un peu moins, mais nous savons toujours comment faire les choses, comment trouver l’équipier : Inzaghi nous laisse cette liberté de nous exprimer au maximum.”

Comment expliquer votre septième place au Ballon d’Or ?

“Il y a tellement de variantes, mais je crois avoir réalisé une grande année, et pas seulement parce que j’ai eu les titres de Capocannoniere en Copa America et en Serie A mais aussi dans ma façon de jouer.”

Vous sentez-vous sous-évalué ?

“Parfois oui: Toutefois les titres remportés en équipe ont une symbolique, un poids différent.”

471166159_1029222505889060_5096341594012168295_n.thumb.jpg.fff0dcae21fa071a6d2fe47be4ef5e1c.jpg

Thuram a déclaré que vous souriez que très peu, mais ce n’est pas plutôt lui qui devrait se montrer bien plus méchant ?

“Parfois oui, mais chacun a sa façon de faire et j’ai déjà une sale gueule la veille du match : L’important est de toujours rester concentré, surtout lorsque les choses vont mal et Inzaghi sait extrêmement bien nous gérer.”

Bastoni et Mkhitaryan votent pour une autre Finale de Ligue des Champions, Thuram rêve d’un autre Scudetto, mais au final, c’est le Capitaine qui décide n’est-ce pas ?

“Et je veux tout : A présent que nous avons commencé à gagner, je n’ai pas envie de m’arrêter, et c’est aussi beau de voir se concrétiser tout le travail que nous avons réalisé. Et c’est aussi cette mentalité que je veux transmettre dans nos Partitelle à l’entrainement : J’ai eu la chance de gagner la Coupe du Monde, à la base je pensais qu’il n’y avait rien de mieux ensuite, mais il y a tellement plus.”

471009626_1029222509222393_1126797102492239679_n.thumb.jpg.ba500006ae27adf858d5dc660f41294c.jpg

Selon vous, Inzaghi est aussi sous-évalué ?

“Selon moi, oui, son secret est qu’il continue à penser comme un joueur, il comprend tant de choses car il les vit comme nous. Pour moi, c’est une double chance car il était aussi un attaquant, et il me laisse libre dans ma tête et il est toujours avec le sourire : Ce sont des choses très positive. J’ai énormément appris avec Conte et je l’en remercie, mais c’est avec Inzaghi que je ressens que j’ai grandi au plus haut des niveaux.”

 

Le fait que Conte soit l’un de vos principaux adversaires est perçu comme une stimulation ou une préoccupation ?

“Aucune des deux, nous avons bien conscience que le Napoli est fort….. comme tous les autres adversaires : Nous, nous traçons notre route, selon moi nous sommes sur le bon chemin, celui qui nous portera à réaliser de très grandes choses.”

 

®Antony Gilles – Internazionale.fr


Réactions & Commentaires

Commentaires recommandés

Tresor

Stadier
Posté(e)

Lauti, les buts vont arrivé comme une vague j'ai confiances capitaine courage.

zanetti9

Tifosi
Posté(e)

Belle interview, je retiens les 21 000 bouteilles de vin partie en fumée, les boules avec ca , ça fait des soirées 😁

Rejoindre la conversation

Vous pouvez commenter maintenant et vous inscrire plus tard. Si vous possédez un compte, connectez-vous.

Invité
Unfortunately, your content contains terms that we do not allow. Please edit your content to remove the highlighted words below.
Ajouter un commentaire…

Nerazzurri sur cette page 0

  • Aucun utilisateur enregistré regarde cette page.

Information importante

En naviguant sur ce site, vous acceptez l'utilisation des cookies. Nous ajoutons des cookies sur votre appareil pour aider à améliorer votre expérience sur notre site. Consultez notre Politique de confidentialité. Vous pouvez choisir d’ajuster vos paramètres de cookie, sinon nous supposerons que vous êtes d’accord pour continuer...

Top