Cette série d'articles nous rappelle les joueurs dont nous avons (peut-être) oubliés, qu'un jour, ils ont porté notre maillot noir et bleu. A travers eux on refait l'histoire, on discute et on dissèque leur temps à l'Inter ainsi que le reste de leur carrière. Retrouvez l'ensemble des articles de cette série ici : Les visages oubliés de l'Inter.
Nous arrivons à la dernière partie de notre série consacrée aux joueurs oubliés de l'Inter. Cette semaine arrive le tour de l'attaquant néerlandais Dennis Bergkamp qui a passé deux ans avec les Nerazzurri.
Bergkamp a pris la voie traditionnelle de commencer sa carrière en club avec l'Ajax alors qu'ils faisaient la transition de Rinus Michels à Johann Cruyff. Après s'être fait sa place dans l'équipe première, Bergkamp est devenu le pilier d'une équipe qui a remporté l'Eredivise, la Coupe KNVB, la Coupe UEFA (1992, ndlr) et également la Coupe des vainqueurs de Coupes (1987 et finaliste en 1988, ndlr). Individuellement, il est devenu une machine à marquer. Bergkamp a marqué plus de 20 buts toutes compétitions confondues au cours de ses trois dernières saisons avec l'Ajax, ce qui fera attirer l'attention sur lui. Comme pour de nombreux joueurs sortis de l'académie de l'Ajax, une offre qui ne pouvait pas être refusée est arrivée. L'Inter a dépensé 7,1 M£ pour transférer Dennis aux côtés de son coéquipier Wim Jonk. Il est dit que Bergkamp a refusé le Real Madrid et la Juventus pour signer avec l'Inter car il estimait que le style de jeu interiste lui convenait mieux.
Cela semblait certainement exact alors que Bergkamp a fait un bon et cohérent début avec l'Inter, faisant partie d'une attaque à trois aux côtés de Salvatore Schillachi et Ruben Sosa. L'entraîneur de l'Inter, Osvaldo Bagnoli, a rapidement commencé à bricoler avec l'équipe et la pression a commencé à monter à mesure que les résultats étaient de plus en plus mauvais. En Serie A, l'Inter plongea à mi-saison. Cela aboutit au limogeage de Bagnoli qui a été remplacé par Gianpiero Marini, vainqueur de la Coupe du monde 1982. L'Inter a terminé à une choquante 13e place pour la saison 1993-1994, juste à un point de la relégation, mais pour Bergkamp, tout n'était pas si mal. Sur la scène européenne, l'Inter a réussi à remporter la Coupe UEFA, battant l'Autsria Salzbourg en matchs aller et retour, Bergkamp étant nommé joueur du tournoi après ses huit buts. Malgré un début difficile à l'Inter alors qu'ils peinaient durement en Serie A, Bergkamp a réussi 18 buts toutes compétitions confondues et de nombreux fans Nerazzuri espéraient qu'il y avait plus à venir. La campagne suivante a cependant apporté un désastre à l'attaquant néerlandais alors qu'il commençait à devenir une cible pour les médias italiens lorsque l'Inter pataugeait. Ottavio Bianchi a pris les devants pour la campagne 1994-1995 et la forme de l'Inter en Serie A n'a vu qu'une amélioration minime.
Bergkamp est sorti d'une Coupe du Monde avec un certain nombre de blessures et a eu du mal à faire son entrée dans la formation de départ. Les médias ont commencé à spéculer sur son avenir et l'ont ciblé pour avoir l'air absent ou peu concerné sur le terrain et ont critiqué sa réticence à participer à des interviews après les matchs. Après un certain nombre de performances médiocres, les médias ont commencé à le qualifier d'« âne ». Un titre nommant leur « âne de la semaine » attribué au pire joueur de la journée a été changé en « Bergkamp de la semaine ». L'Inter s'est ralliée pour terminer la saison à la sixième place mais n'a pas réussi à conserver sa Coupe UEFA. Sur une note personnelle, Bergkamp a produit un maigre retour consistant à cinq buts en championnat et sont donc venues des questions sur son avenir.
À l'été 1995, Massimo Moratti a achevé sa prise de contrôle du club et a concrétisé sa vision d'une refonte totale de ce dernier. Il y a eu de nombreuses pertes chez les entraîneurs et joueurs, car Moratti a provoqué des changements substantiels et Bergkamp est devenu l'un d'entre eux. L'Inter a vendu le Néerlandais à Arsenal pour 7,5 M£, réalisant un bénéfice. Bergkamp n'a jamais regardé derrière lui. Malgré sa peur de prendre l'avion, lui faisant manquer certains matchs à l'extérieur, Bergkamp a été un énorme succès dans le nord-ouest de Londres. Il a fait partie de la célèbre équipe des Invincibles d'Arsenal en 2003/2004 et a remporté trois FA Cup.
Bergkamp a également marqué un but d’anthologie en Premier League pour détruire le Newcastle de Nikos Dabizas en 2001. À sa retraite en 2006, Bergkamp a vu son image ajoutée au mur des légendes au tout nouveau Emirates Stadium d'Arsenal. Pour son pays, il a terminé avec un record impressionnant de 37 buts internationaux en 73 sélections pour les Oranje. Comme beaucoup d'autres au cours de cette série, Dennis Bergkamp a connu le succès après son départ de l'Inter.
Sa carrière à Arsenal et à l'Ajax et ses exploits pour son pays font de Bergkamp l'un des attaquants les plus doués et les plus respectés du football moderne. Sa capacité à jouer et à contribuer aux buts l'a amené à plaider pour que les attaquants soient plus que de simples "empileurs". Encore une fois, il arrive au mauvais endroit et au mauvais moment : un changement managérial dans un monde pré-Moratti et faire partie de l'équipe qui a obtenu le pire classement en Serie A n'a pas aidé à sa réputation. Si Bergkamp avait été un "Moratti-player", il aurait peut-être réussi à rester un an de plus et à faire ses preuves. Un autre cas fou d'un joueur qui ne correspondait tout simplement pas aux rayures bleues et noires à un instant donné.
®alex_j - internazionale.fr
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