Cette série d'articles nous rappelle les joueurs dont nous avons (peut-être) oubliés, qu'un jour, ils ont porté notre maillot noir et bleu. A travers eux on refait l'histoire, on discute et on dissèque leur temps à l'Inter ainsi que le reste de leur carrière. Retrouvez l'ensemble des articles de cette série ici : Les visages oubliés de l'Inter.
Le tour est venu à Gabriel ‘Batigol’ Batistuta. Le grand argentin est un homme connu pour avoir passé des années à déchirer la Serie A avec la Fiorentina et la Roma, alors quand il est venu à l'Inter après des passages dominants avec ces deux clubs, les attentes étaient mitigées en raison de son âge élevé.
Batistuta est arrivé en Europe en 1991 de Boca Juniors, rejoignant La Viola pour remplacer Roberto Baggio, parti à la Juventus. C’est à la Fiorentina que ‘Batigol’ passera les plus belles années de sa carrière et où il plongera dans le folklore comme l’un des meilleurs joueurs du club. Sur une période de neuf ans, Batistuta a marqué plus de 200 buts pour la Viola et a fait partie de l'équipe qui a soulevé la Coppa Italia et la Supercoppa en 1996. Ses performances à Florence lui ont valu une troisième place au Ballon d'Or 1999.
Après avoir vu leurs voisins honnis de la Lazio remporter le Scudetto en 2000, la Roma décida qu'elle avait besoin d'un titre à part en termes de vantardise dans la capitale. Au cours de l'été 2000, la Louve paye 36 M€ à la Fiorentina pour Batistuta, alors âgé de 31 ans, provoquant la joie dans les rues de Rome et le désespoir dans les rues de Florence. Cette décision s'est avérée excellente pour Batistuta et la Roma qui ont en fait remporté le titre de champion en 2000/2001. L'argentin ayant marqué 20 fois dans le championnat et formant un partenariat mortel avec Francesco Totti et Vincenzo Montella.
Cependant, c'était le chant du cygne de Batistuta. Le grand attaquant commençait à voir les kilomètres au compteur le rattraper et il n'a trouvé les filets que six fois l'année suivante, alors que la Roma n'a pas conservé son titre, terminant à seulement un point du vainqueur de la Juventus. À ce moment-là, Batistuta a 34 ans et la Roma tient à le vendre dans l'espoir de pouvoir récupérer une partie de l'investissement qu'ils avaient fait sur lui.
L'Inter est venu avec une offre de prêt avec option d'achat pour que Batistuta puisse s'associer avec Christian Vieri en attaque. 'Batigol' a rejoint l'Inter pour le plus grand plaisir de nos fans qui ont évalué la perspective de voir les deux attaquants jouer ensemble à l'avant comme vraiment appétissante. Cependant, ce transfert avaient aussi ses cyniques qui ont affirmé qu'il était déjà trop tard pour signer Batistuta et, finalement, ils avaient raison.
Batistuta a fait 12 apparitions pour les nerazzurri, récoltant seulement deux petits buts. Son partenariat avec Vieri n'a pas éclaté autant que les fans l'avaient espéré, bien que Batistuta fut un bon associé pour Vieri, avec quatre assists. En fin de compte, les performances de Batistuta sous un maillot Inter étaient celles d'un homme qui avait déjà passé son meilleur niveau. Il manquait le rythme et la puissance qui avaient fait de lui une icône de la Serie A à la Fiorentina et à la Roma. Il est revenu à Rome cet été et est parti pour le club qatari Al-Arabi, où il allait terminer sa brillante carrière en gagnant un dernier bulletin de salaire.
Il ne fait aucun doute que Batistuta est l'un des plus grands attaquants à avoir jamais honoré l'Italie. Sa loyauté envers la Fiorentina était inébranlable dans les années 90 car il a même joué en Serie B avec le club après leur relégation en 1993. Il a conquis le cœur des fans de Florence qui ont depuis érigé une statue son honneur. Bien que coûteux, son transfert à Rome a finalement guidé la Louve vers le Scudetto en 2001, les 20 buts de Batistuta jouant un rôle déterminant à cet égard.
Au moment de son arrivée de 2003, Batistuta n'était plus au meilleur de sa forme. L'Inter avait simplement signé l'argentin trop tard dans sa carrière. Les vingt buts en une saison d'un attaquant d'antan avaient trop de kilomètres au compteur et cela a été prouvé par son prochain transfert qui l'a vu quitter la Serie A pour une dernière pige au Qatar avant de raccrocher les crampons. Si l'Inter avait réussi à convaincre Batistuta de quitter la Viola dans les années 1990, il ne fait aucun doute que nous aurions vu un joueur qui aurait illuminé le Meazza. Cependant, nous devons plutôt accepter que le Batistuta qui est venu chez nous était un Batistuta qui, sans le blâmer, n'était simplement plus à son meilleur.
®alex_j - internazionale.fr
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