Milan - Les déclarations de Spalletti ont fait couler beaucoup d'encres, surtout lorsqu'il a fait référence à une équipe de mauvaise qualité. Chacun peut se sentir visé par ces déclarations, l’entraîneur en premier, mais également d'autres personnalités qui se livraient à certaines déclarations, après la clôture d'un mercato faussé par le cours des événements.
Rien ne change
Les problèmes restent toujours les mêmes : Blâmer l'entraîneur du moment, puis commencer le processus qui a conduit tous nos coachs, à se faire virer en été, voir un peu plus tard. Mais ce serait un peu trop facile de charger à chaque fois l’entraîneur et jamais les autres.
Dimanche soir à la fin de la rencontre, Luciano Spalletti était très déçu du partage de points, car il était parfaitement conscient de l'importance de ces derniers, voir du fossé, qui sépare l'Inter aux hommes de Sarri.
Lorsque Spalletti attaque en parlant de mauvaise qualité, il se réfère à un effectif qui reste incomplet:
- Il manque toujours le joueur qu'il a demandé, celui qui est capable de gérer l’entre-jeu. Il y a bien Rafinha, mais sa condition physique est loin d'être optimale.
- Il manque un substitut naturel à Perisic, qui continue d'errer sur le terrain à la recherche de son vrai jumeau.
- Il manque un vrai remplaçant à Icardi, un joueur qui doit être capable de revenir et de se battre dans les moments délicats
- Il manque également un excellent tireur de coup de pieds arrêtés.
C'est un fait, toutes les autres équipes disposent de ce type de joueur capable de décider à lui seul d'un match, de le débloquer. A l'Inter, ce n'est pas le cas. Quand Spalletti parle de manque de qualité, il fait référence aussi à ces aspects, qui sont fondamentaux pour une équipe.
En après-match, il n'a pas hésité à égratigner l'Inter en soulignant les différences, entre les deux équipes, dans la capacité à dribbler, à être habile avec le ballon, à se montrer précis, à ne pas souffrir en cas d'adversaire et à choisir quand il convient de faire mal à l'adversaire:
L'Inter d'aujourd'hui ne sait rien faire
Prenons la défense, quand une action débute, elle se retrouve avec 3 défenseurs, sans disposer du soutien nécessaire. Cette différence substantielle prouve que le groupe semble avoir perdu son identité. Le drame étant qu'il n'y a personne qui se sent capable de prendre ses responsabilités, sauf Milan Skriniar. Problème pour lui : ce n'est pas difficile, de démarrer de la défense et de se lancer dans une action de jeu, car il en est capable, mais si Milan lance son récital, il offre par la même occasion une ouverture à l'adversaire.
Il y a également Luciano Spalletti : Première punchline avant le Derby de Milan : "Nous ne pouvons pas attendre l'avenir, nous devons le déterminer. Si nous voulons aller en Champions League, il est temps de prendre nos responsabilités, les hauts et les bas ne sont plus autorisés." Avec ces mots, le technicien a voulu rappeler publiquement les joueurs à leurs responsabilités, après les avoir soutenus et défendus malgré ces deux mois désastreux.
Et après le match nul face au Napoli, Spalletti ne s'est pas dégonflé: "S'ils avaient joué avec la même intensité que ce dimanche, au cours des deux derniers mois, le classement en serait bien meilleur."
Il est clair que quelque chose ne tourne pas et c'est précisément, sur base de cette situation, que le Suning évalue le travail réalisé par Walter Sabatini (dont le contrat expire bientôt), et celui de Piero Ausilio, de même que d'autres managers qui travaillent dans le silence.
Les tifosi n’abandonnent pas l'Inter
Pour conclure, voici une réflexion sur l'anniversaire du club : Comment ne pas mentionner le spectacle mis en scène par la Curva Nord, le tout sans chercher à régler ses comptes et à promouvoir certaines revendication ? Les tifosi ont fait preuve de maturité et l'Histoire retiendra ce magnifique spectacle qui restera longtemps dans la mémoire collective.
La famille Pellegrini, la famille Moratti malgré le deuil familial récent se sont montré présents, tout comme Steven Zhang, qui est l'héritier de l'une des 15 plus grandes fortune de Chine. Pourtant, pour cette occasion, prévu depuis un certain temps, beaucoup s'attendaient à voir le Président actuel de l'Inter Erick Thohir et le réel propriétaire du Suning, Zhang Jindong.
On peut réaliser l'importance de ses absences : Le club ne semble pas faire partie des priorités : il suffit d'en prendre acte, comme tout le monde.
Dans cette soirée anniversaire, il y a tout de même lieu de se rappeler qui est l'Inter. Car il y a, à peine 20 ans, l'Inter s'était offert le joueur le plus fort au monde, du jamais vu à Milan : Ronaldo. S'en est suivi l'arrivée d'un certain Roberto Baggio et de Christian Vieri. Le Real actuel n'aurait pas renié une telle ligne offensive...
L'Inter n'est pas une marchandise, mais un club qui fait partie du patrimoine italien du football, européen et est connue au niveau mondial. Pour tout cela, elle mérite le Respect de tous !
®Antony Gilles - Internazionale.fr
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