C’est une révélation de la Gazzetta Dello Sport qui est revenu sur la conférence de presse du Diable Rouge : "Il ne manquait qu’une une page, pour que tout soit encore plus compliqué et elle est arrivée directement de Belgique, où Romelu Lukaku est en stage avec son équipe nationale pour préparer le match contre l'Autriche à Vienne. Et le géant de la Roma est revenu sur l'été le plus chaud de sa vie. Celui où il s'est promis d'abord à l'Inter, puis à la Juventus, pour finalement atterrir à la Roma. Une triangulation qui en a laissé plus d'un pantois, à commencer par les clubs concernés".
Quelle serait donc la version de Big Rom ?
Lukaku a laissé entendre qu'à la fin de la saison dernière, il avait déjà mûri l'idée de quitter l'Inter, notamment en raison du voile d'amertume que certains choix d'Inzaghi avaient fait naître en lui. Puis il y a eu les longues négociations avec la Juve, la proposition d'Al Hilal "Un grand club, dans les années à venir et le championnat arabe sera l'un des plus grands. Mais j'ai fait un choix personnel, j'ai préféré rester en Europe et signer avec Roma".
Mais la voici plus en détail lors de son échange avec Sporza.be : "Ils ont écrit que j'allais dans un certain club. Quelle connerie !"
C'est quoi la plus grosse connerie que j'ai lue ?
"Que j'allais soi-disant aller dans un certain club, mais ça n'avait aucun sens. La plupart des gens me connaissent et vous savez que je n'aime pas tourner autour du pot. Je parlerai en temps voulu, et j'attendrai le bon moment. Mais si je racontais vraiment comment s'est passé l'été dernier, tout le monde serait choqué. On a écrit tellement de conneries sur moi. À certains moments, j'ai vraiment cru que j'allais exploser, il y a cinq ans, je l'aurais probablement fait. Maintenant, je me concentre sur ce que je fais de mieux : jouer au football".
Il est également revenu sur la Finale de la Ligue des Champions
Les occasions de but manquées en finale de la Ligue des champions contre Manchester City ?
"Les premiers jours, je me suis senti un peu mal à l'aise, mais je ne pensais pas à ce qui s'était passé les jours précédents. J'en parlerai plus tard. Quand je parlerai de l'approche de la Finale de la Ligue des Champions, vous comprendrez pourquoi je n'étais pas là dans ma tête."
L’Inter "réagit"
Selon nos confrères de Fcinter1908.it, la réaction de l'Inter a été un mélange d'indifférence (Romelu qui ?) et d'irritation. Il n'y a eu pas de révélations fracassantes car Big Rom n'explique rien, et s'il voulait le faire, il faudrait qu'il trouve une bonne excuse pour se mettre du bon côté. De toute façon, le moment choisi est également déroutant : pourquoi maintenant ? A cela s'ajoute une phrase qui est le coup de pouce classique : "Les occasions de but manquées lors de la finale de la Ligue des champions contre Manchester City ? Les premiers jours, je me suis senti un peu mal à l'aise, mais je ne pensais pas à ce qui s'était passé les jours précédents. J'en parlerai plus tard". Il semble inutile de reporter le rendez-vous de clarification à un lendemain indéterminé. Ici, Big Rom nous dit déjà explicitement qu'il avait la tête ailleurs lors d'une finale de la Ligue des champions. Pour un footballeur professionnel, c'est un aveu assez grave. Après ces déclarations, Big Rom s'est retranché dans le silence. Et de tous les choix faits par le joueur, c'est certainement le meilleur.
L'Inter n'a pas apprécié les propos de Romelu Lukaku lors de sa conférence de presse au camp d'entraînement belge. Comme le rapporte La Gazzetta Dello Sport, en effet, le club Nerazzurro a laissé filtrer sa vérité sur ce qui s'est passé ces derniers mois avec l'attaquant qui, tout en professant son amour pour le club, avait des contacts avec l'AC Milan et la Juventus: "Il y avait des contacts déjà des avec le Milan avant les demi-finales de la Ligue des Champions. Et la Juve... " car Lukaku - l'Inter l'a compris plus tard discutait avec au moins deux autres clubs bien avant la finale de la Ligue des champions.
Avec quels clubs ?
Avec la Juventus, bien sûr, parce qu'elle tient Massimiliano Allegri en haute estime. Et aussi avec le Milan, même les rivaux de l'Inter pour lesquels il a lui-même (non, Romelu) professé son "amour" Probablement même avant les deux demi-finales avec Milan.
Reconstitution des faits
Les propos tenus par Romelu Lukaku lors de la conférence de presse d'hier ont fait et font encore couler beaucoup d'encre et les Tifosi de l'Inter n'ont pas apprécié une phrase en particulier, celle concernant la finale d'Istanbul : "Les premiers jours, je me suis senti un peu mal à l'aise, mais je n'avais pas en tête ce qui s'était passé les jours précédents. J'en parlerai plus tard"
Mais que s'est-il vraiment passé ces jours-là ? La Gazzetta Dello Sport le reconstitue : "Dans la semaine qui précède la finale, Lukaku est convaincu qu'il sera titulaire. Et, à vrai dire, certains coéquipiers, dirigeants et de nombreux supporters pensent la même chose. Au lieu de cela, Inzaghi opte pour Dzeko, l'homme qui a contribué à passer la phase de groupes et à se hisser en finale, lui qui était toujours titulaire à partir des huitièmes de finale."
"Et on sentait déjà quelque chose à l'entraînement, et même Romelu : Il n'y a pas de certitude. Toutefois, l’attaquant belge ne demande pas à Inzaghi de discuter : il travaille et se donne à fond, mais il n'y a pas de face-à-face avec l'entraîneur ou son staff avant la finale. Entre les deux, il y a une clarification après la réunion technique, quelques heures avant la finale, lorsque Simone annonce la composition de l'équipe (à côté de Lautaro, il y a de la place pour Dzeko)."
"L'entraîneur explique la raison de ce choix, de nature technique, au natif d’Anvers, qui est naturellement très contrarié et ne le prend pas bien. Entré en jeu à la 55e minute de la seconde mi-temps, il aura trouvé le temps de "parer" involontairement un tir de Dimarco qui aurait permis à l'Inter d'égaliser. Mais ça, c'est une autre histoire..."
"Car oui Lukaku s'attendait à être la référence , lui qui était remis de sa double blessure à la cuisse gauche, n'acceptait pas de partager son temps de jeu avec Edin Dzeko, un attaquant qui compte près de 350 buts chez les professionnels, 150 en Serie A, plus 65 en équipe nationale : bref, pas le dernier arrivé.... Mentalement, Romelu a souffert de ne plus être la Prima Donna, comme lors des deux années interiste qu’il a connu avec Antonio Conte où il avait fait un tabac (64 buts)."
"La saison dernière, grâce aux blessures et aux choix d'Inzaghi, il est redevenu celui des expériences peu satisfaisantes à Chelsea et Manchester. Et après son post d'amour aux supporters de l'Inter suite à l'élimination contre City, il a éteint son téléphone, sauf pour réapparaître avec une explication partielle de ce qui s'est passé en Belgique, près de quatre mois plus tard".
"Car Les jours passent. Les équipiers se marient. Par exemple Dimarco, son grand ami. Et nous sommes le 24 juin, étrangement Lukaku est absent du mariage, sans l’avoir ne communiqué ni au marié ni aux autres compagnons : Le tout aurait été difficile, peut-être, à expliquer. Certains commencent à comprendre, ce qu’il se passe au sein même de l'Inter. Mais personne ne veut y croire jusqu'au bout, malgré les mouvements un peu suspects de l'avocat Sébastien Ledure. Et l’Inter continue à négocier, n'accordant même pas immédiatement le maillot numéro 9 à Thuram, parce qu'ils sont encore convaincus qu'ils parviendront au recrutement définitif du Belge."
"Mais Lukaku est déjà "parti"
Pas Romelu, qui curieusement, depuis la Turquie où il était en vacances, a envoyé aux dirigeants des vidéos de ses entraînements sur la plage. Mais Lukaku en revanche au téléphone n'a pas répondu, quand le directeur sportif Piero Ausilio et ses coéquipiers, Lautaro surtout, ont essayé de l'appeler. "Mais de tout cela, c'est de l'histoire connue."
Nous sommes en octobre à attendre le 29 soit le jour de son Retour au Giuseppe Meazza pour assister au retour de Romelu et de Lukaku : Les deux ensemble car il sera très curieux de voir ce qu’il se passera et pas seulement pour les sifflets des supporters. Car il ne faut pas oublier que Lukaku a essayé d'envoyer des signaux indirects à l'Inter. L'idée, étant qu’une une fois la fracture consommée, était-il possible qu’il existe une marge de négociation quant à un retour ?
C'était d'ailleurs l'époque où l'Inter avait pris Thuram mais pas encore Arnautovic, et où le secteur offensif n'était donc pas encore au complet. Mais Lukaku a trouvé face à lui un mur : Aucune ouverture : Ni de la part du président Zhang, qui avait pourtant dit oui à l'investissement pur et simple. Ni de la part des dirigeants, qui se sentaient menés en bateau à un moment délicat de la campagne d'achat/vente" ni même de la part du Vestiaire.
La plus grosse preuve de fermeté est venue du Vestiaire
Et même s’il n’y a encore rien eu d'officiel, pour l'amour du ciel, il n'en fallait pas plus pour que les dirigeants mesurent l'état d'esprit de Lautaro et de ses coéquipiers. Et il a tout de suite été clair qu'au-delà des difficultés environnementales, il serait compliqué de réintégrer dans une équipe un joueur qui, pour la deuxième fois en deux ans, avait trahi.
De plus, il n'aurait pas été facile à gérer pour Inzaghi, qui avait laissé filtrer urbi et orbi son mécontentement à l'égard de l'entraîneur car l’amour n'a certainement jamais éclaté entre Lukaku et Inzaghi. A vrai dire, plus de la part du Belge que de l'entraîneur, qui avait pourtant placé Big Rom en tête de ses désirs sur le marché lors de la planification pour 2023-24 alors que le belge se plaignait déjà de lui au début de l’année 2023.
Et La non-participation de l'Inter à la finale de la Ligue des champions à Istanbul contre Manchester City n'a été que la goutte d'eau qui a fait déborder un vase déjà bien rempli. Romelu Lukaku et l'Inter Milan, une histoire qui finit mal. Pour la Rosea
Notre Curva Nord ne fait pas semblant
"Infame dégoutant, ce que tu as à dire ne nous intéresse pas, tes justifications ne nous intéresse pas, nous ne voulons même pas entendre le son de ta voix. Si tu as des couilles (nous en doutons) viens au Meazza : Milan t’attend !"
Suivi de Fabrizio Biasin
"L'Inter d'Istanbul avait un plan :Résister aux coups portés par l'équipe la plus forte du monde et, en cas de « résistance », tenter de la frapper en deuxième partie du match. Un plan qui avait du sens et qui fonctionnait même. A la 57e minute à 0-0 Inzaghi lance Lukaku : "Vas-y, maintenant c'est ton tour". On lui a donné l'opportunité d'être le Héros de la Finale, il ne l'a pas saisie. Manquer des buts est la chose la plus normale au monde, cela arrive aussi à de grands attaquants comme lui, mais n'inventons pas des choses qui n'existent pas. Ps. Ci-dessous le message de Lukaku trois jours après la finale : "Nous nous battrons à nouveau".
Mais bien sûr....
®Antony Gilles – Internazionale.fr
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