Retour, une nouvelle fois, sur l'été mouvementé de l'Inter, poignardée dans le dos, par Romelu Lukaku: "Romelu Lukaku est de retour au Giuseppe Meazza, mais cette fois en tant qu'adversaire de l'Inter. Après tous les événements de l'été, l'attaquant belge fait face à son passé et aux Tifosi déçus et en colère".
Reconstitution signée La Gazzetta dello Sport
Lorsque son double jeu a été découvert et que les dirigeants de l'Inter ont eu la confirmation que Romelu Lukaku négociait depuis un certain temps avec la Juventus (surtout) et l'AC Milan, le téléphone de Big Rom sonnait déjà à toute volée (ou était éteint) depuis quelques jours. Il était introuvable tant pour les dirigeants, qui concluaient son achat par les Blues, que pour ses coéquipiers, qui voulaient le convaincre de ne pas faire... des folies et de rester avec eux pour se venger de la défaite d'Istanbul. Mais cet été, il y a eu un moment (plus d'un moment) où le désormais ex-numéro 90 Nerazzurro a répondu à des appels téléphoniques en provenance de la Viale della Liberazione. Un grand bluff avant de montrer les cartes qu'il avait en main.
Nous sommes dans les jours qui suivent la finale de la Ligue des Champions perdue à Istanbul contre City. Sur les réseaux sociaux, l'attaquant de Chelsea remercie les Tifosi, exprime sa déception et promet qu'ils essaieront à nouveau. Ce sont des mots qui ont été donnés en pâture au Net, et ils ne vaudraient peut-être pas grand-chose s'ils n'étaient pas suivis d'effets. Ils ne vaudraient pas grand-chose s'ils n'avaient pas été suivis d'autre chose.
De quoi ?
De contacts très fréquents avec les hautes sphères de Viale della Liberazione. Des appels téléphoniques et un flot de Whatsapp. Lukaku voulait savoir quel type d'équipe allait voir le jour. Il demandait qui serait le capitaine, quelles idées les dirigeants ont pour renforcer l'équipe, qui partira...
Il se renseignait également sur Inzaghi, avec qui il n'a pas eu de bonnes relations, mais il sait qu'après avoir terminé troisième de la Serie A, remporté deux trophées et atteint la finale de la Ligue des Champions, l'entraîneur avait déjà été confirmé publiquement par l'Administrateur-Délégué Marotta. Cela n'a pas été tout rose entre les deux, et Big Rom le répète, mais cela semble être quelque chose qui pouvait être surmonté.
En effet, lorsque les dirigeants de l'Inter lui font part de leur volonté de l'acheter et de ne pas le prêter pour une année supplémentaire, il répond qu'il n'a pas l'intention de partir en stage avec Pochettino et qu'il continuera à s'entraîner en Turquie (et non en Sardaigne, comme cela semblait être le cas au début).
Nous sommes à la fin du mois de juillet. L'Inter pense que les pierres sont posées pour construire un département offensif de rêve avec Lautaro, Lukaku et Thuram. Zhang fait un gros effort, compte tenu de l'état des comptes des Nerazzurri, pour garder le bombardier qu'Inzaghi veut à tout prix. Mais il se passe quelque chose... Ce quelque chose, ce sont les rumeurs et les indiscrétions sur l'intérêt de la Juventus pour Romelu qui commencent à circuler.
Les messages Whatsapp des Nerazzurri adressés au téléphone portable de Big Rom commencent, et c'est à ce moment de l'histoire que les réponses du footballeur s'arrêtent. Avec l'avocat Ledure, cependant, il y a un contact et l'Inter poursuit son chemin : Ils veulent conclure l'affaire et s'envoler pour Londres afin de définir l'accord. Même sans un soutien décisif du joueur, sans une déclaration de sa part qui ferait pencher la balance en faveur du club de la famille Zhang. C'est là, dans la City, que la douche froide arrive. C'est là que le doute rampant de la trahison devient réalité.
Mais êtes-vous sur qu'il veut signer chez vous ?
Demandent poliment les dirigeants de Chelsea, avec une pointe d'embarras. Les jours précédents, ils ont reçu des appels de l'avocat Ledure, mais surtout des dirigeants du Milan AC et de la Juventus, deux clubs qui ont parlé à Lukaku et à qui l'attaquant n'a pas dit "non". En effet. Entre-temps, le portable de Lukaku continue de sonner, du moins pour les appels des portables de Marotta, Ausilio, Baccin, Lautaro, Dimarco... Il ne répondra plus, jusqu'au vendredi 14 juillet, date à laquelle l'Inter rompt les négociations et le débarque.
Les signes de repentance du Belge, lorsqu'il comprend que la route vers Turin est semée d'embûches (en raison des évaluations différentes de sa valeur et de celle de Vlahovic), sont trop tardifs. Cette fois, ce sont les Nerazzurri qui n'aiment plus voir le numéro du Belge ou de son avocat apparaitre sur leurs écrans. C'est la fin d'un amour.
Si tant est qu'il y ait eu un "vrai" amour...
®Antony Gilles – Internazionale.fr
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