Marco Materazzi était le protagoniste d'une conversation avec InterTV quelques heures avant Inter-Milan. Il a raconté les émotions du Derby della Madonnina avec ces mots, émotion et fous rires garantis.
Qu'est-ce qu'il vous manque le plus ?
"Je n'ai jamais eu de rituels superstitieux! Ce qui me manque encore beaucoup aujourd'hui, c'est la veille, quand les fans Nerazzurri arrivent à Appiano pour nous encourager. C'était un moment unique."
Aujourd'hui, en tant que fan, comment abordez-vous le derby ?
"En tant que fan, vous souffrez beaucoup plus! Plus car vous ne prenez pas le terrain et vous ne pouvez pas aider vos coéquipiers à gagner le match. C'est beaucoup plus difficile, vous devez vous réjouir en souffrant."
Après les derbies, à qui pensiez vous ?
"J'ai toujours pensé ma famille et ma femme. Tant quand tu as perdu que quand tu as gagné. La famille est la chose la plus importante et reste près de toi surtout dans les moments difficiles."
Votre plus grande folie liée à un derby ?
"Quand j'ai porté un masque Berlusconi ! J'étais au supermarché, pendant la période du Carnaval, avec ma fille. On a vu des masques et il y avait aussi celui de Silvio Berlusconi. Je me suis dit:
'Je l'achète et je le porte si on gagne le derby.'
J'ai toujours tenu mes promesses. On a gagné 2-0, et je l'ai porté au coup de sifflet final. Puis j'ai parlé au téléphone avec il Cavaliere, on a ri ensemble parce qu'à Milan le derby est beau pour ça aussi, parce que tu le vis sereinement."
Le moins que l'on puisse dire est que, à l'époque, cela avait remué les opinions. Extrait d'un article Goal.com.
Marco Materazzi, qui n'a même pas pris le terrain lors de ce match, a vu ses coéquipiers triompher depuis le banc et, après le coup de sifflet final, s'est lancé dans une exultation qui a produit des images destinées à entrer dans l'histoire. Lorsqu'il se précipite sur le terrain pour embrasser ses collègue, il le fait en portant un masque de Silvio Berlusconi. Rien de tel n'a jamais été vu sur un terrain de Serie A, et ne se verra pas non plus dans les années suivantes, un joueur célébrant avec le masque du président de l'équipe adverse. C'est la polémique immédiate. Cependant, cela dépasse aussi largement les frontières du sport et ce pour une raison très simple : Berlusconi n'est pas seulement le président du Milan, il en est aussi le Premier ministre. Le discours devient donc aussi politique et les critiques ne viennent donc pas seulement de ceux qui supportent le Milan, mais aussi d'une bonne partie de l'hémicycle parlementaire.
La polémique s'est propagée comme une traînée de poudre et même un grand fan de l'Inter comme Ignazio La Russa, alors ministre de la Défense, a vivement critiqué le choix de Materazzi. "Une énorme chute de style. Je n'ai jamais vu personne s'en prendre aux présidents et se moquer d'eux. Le geste de Materazzi fait partie de ceux qui peuvent être offensants." Parmi ceux qui ont acquitté le défenseur de l'Inter, il y a évidemment de nombreux membres de l'opposition qui défendent le 'droit à la plaisanterie'. L'entraîneur du Milan, Leonardo, essaye d'adoucir les choses. "Je ne pense pas que Materazzi ait voulu offenser qui que ce soit. Je pense que c'était juste une blague. Je le connais, je ne pense pas que c'était une blague."
Materazzi se retrouve au centre d'un véritable ouragan de polémique qu'il ne pensait évidemment pas pouvoir déchaîner. Sur son site, il explique son geste. "Comme toujours, ce que fait Materazzi suscite la discussion. Même un masque de carnaval, du genre qu'on en vend partout, que j'ai porté pour fêter la victoire d'hier soir : une blague de derby, rien de plus. Aucune intention polémique, aucune volonté d'offenser, aucune implication politique, à Dieu ne plaise. Aussi parce qu'en politique, et ceux qui me connaissent bien le savent, je n'ai jamais voulu y entrer. C'est précisément pour cette raison que je suis sûr que il Cavaliere Berlusconi, en tant que président du Milan et surtout en tant que personne dotée d'un grand sens de l'autodérision, car c'est ainsi que je l'ai rencontré, aura souri en me voyant. J'ai envie de croire qu'il a aimé le geste et qu'il ne s'est pas senti offenser, car je ne voulais vraiment me moquer de personne : à tel point que je ne suis allé que vers la curva de nos supporters, en évitant de croiser les joueurs et supporters de l'AC Milan. Comme d'habitude dans un derby gagné." L'affaire sera ensuite close par un coup de fil 'éclaircissant' entre Materazzi lui-même et Silvio Berlusconi. Le défenseur de l'Inter parlera d'une conversation très courtoise et plaisante, tandis que le président milanais se bornera à l'accepter avec le sourire.
Traduction alex_j via FCInterNews et Goal.com.
Commentaires recommandés
Rejoindre la conversation
Vous pouvez commenter maintenant et vous inscrire plus tard. Si vous possédez un compte, connectez-vous.