MASSIMO MORATTI : QUE REPRESENTE L’INTER ?

MILAN - Massimo Moratti prété au jeu de l'Interview avec les journalistes présent à l'occassion de la présentation de l'almanach officiel du centenaire du club.

Internazionale.fr a l'honneur de vous proposer l'intégralité de cette entrevue

Moratti : Quel est le poids de ces cents années de l’Inter ?

"Ce n’est pas un poids, je ne pense pas que le souvenir de cents années, ou d’une vie passée près de l’Inter, durant les différentes périodes qu’elle a vécue, soient un poids. C’est une émotion intense, cela ne fait aucun doute, car l'Inter n’abdique jamais sans faire de bruit."

Vous avez déclaré, être fort attaché à l’Inter de votre père Angelo, mais l’Inter d’aujourd’hui est vôtre....

"J'éprouve un attachement sentimental très fort pour celle-ci, peut-être que cela est dû, à cette période que nous avions vécue avec une intensité considérable, car il était heureux, souffrait, il s'agissait, de toute façon, d'une vie stressante."

"Ma situation, est similaire, c’est évident que les temps ont changés et qu’il y a une communication différente, je m’en apperçois actuellement. Ce sont deux histoires différentes et je voudrais que celle-ci se termine de la même façon que la première."

L'Inter a été battue à Naples, la veille de la semaine du Centenaire. La défaite de Milan en Champion's League à équilibrée un peu les choses ?

" Non, ce qui équilibre ces dernières, se sont nos victoires, pas la défaite des autres. J'attends une victoire pour fêter les cents ans, ne fut-ce que pour donner aux tifosi tant de satisfactions."

Vingt-six, de ces cents années de l'Inter, sont sous le Règne de la Famille Moratti, s'agit-il d'un lien indissoluble avec les couleurs nerazzurri ?

"Qu’elle ait durant vingt-six ans, veut déjà dire quelque chose en soit. Je n'avais pas fait le compte, mais c’est sans aucun doute un grand privilège et un grandissime honneur d’être un quart d’histoire d'une société aussi glorieuse. Je ne le vois pas comme un poids, car nous l’avons fait volontairement."

Avez-vous un souvenir en particulier, de cette période, de la famille Moratti à l'Inter ?

"Je me rappelle forcément des moments difficiles. Ensuite, je me souviens par exemple, de mon père comme Président : A l’époque, on créait un public et l’Inter était contre tous. Et je me rappelle, avec une joie similaire à un cadeau, des périodes positives. Comme je le fais actuellement. J’ai vécu une période négative avec la formation d’un caractère, et je vis cette période positive comme une bénédiction."

"Un cadeau qui arrive, car tu mérites de l'avoir, même si tu ne pensais jamais y avoir droit, mais tôt ou tard, il devait arriver."

Que représente l’Inter, pour vous ?

"Un sentiment. L'Inter est un sentiment. C’est une évidence que, par la suite, ce dernier soit devenu plus intense."

Un des souvenirs plus beaux de l'histoire de l'Inter est lié à une remontée contre Liverpool. Espérez-vous que cela puisse se rééditer?

"C’est avant tout un Liverpool différent, l’actuel a énormément d’expérience en Coupe d’Europe. Le football anglais, est actuellement en bonne santé en Coupe. Malgré tout, l’Inter peut parvenir à réaliser de grandes choses."

Ne regrettez-vous pas d’arriver à cette partie, avec un nombre limités d'hommes, qui font suites à différentes blessures ?

"Oui, nous avons démontré à plusieurs reprises que la sûreté ne peut apporter l’orgueil et l'envie de revenir. Les joueurs qui seront utilisés exploiteront, au mieux, les qualités qu’ils possèdent."

Avec la Roma qui s’est qualifiée pour les quarts de finale de la Champions League, la fin du championnat pourrait être plus facile pour l'Inter ?

"Je ne sais pas, garder le moral peut être une réaction positive. Je crois que la qualification de la Rome est quelque choe de positif pour le football italien, la nôtre sera très difficile, et le Milan est éliminé. Le fait que la Roma soit passée hier, comme je l’ai à peine dit, est bien pour notre Calcio : Cela démontre la beauté de notre championnat, et l’Inter, qui l’a remportée la saison passée, et qui est en tête actuellement, l’est en affrontant des équipes de qualités et non de second plan."

Pensez-vous voir, quelques-uns de vos joueurs blessés, prêt à se serrer les dents, en vue de la confrontation face à Liverpool ?

"Oui, je pense que oui. Ils sont tous prêts à se sacrifier avec enthousiasme, cela me fait plaisir."

Le président du Milan Silvio Berlusconi a publiquement annoncé, qu’il aimerait acquérir Adriano de l’Inter, que lui répondez-vous ?

"Je pense que Berlusconi l’a déclaré de cette façon, car c’est une idée qu’il aimerait réaliser. Tous, y compris Berlusconi, souhaitons voir Adriano s'accroitre et aller mieux, en étant au Brésil. Nous n'avons pas l'intention de le vendre. Nous voulons uniquement, qu’il revienne plus fort comme dans le passé."

Quels sont les côtés du caractère de Mancini qui, selon vous devrait, être affiné ?

"Un caractère est un caractère, nous ne pouvons y affiner une partie."

"Avoir un caractère fort n’est pas forcément négatif. Mancini a un caractère fort, et il affronte par conséquent, la vie sérieusement. Par la suite, avec le temps, certaines choses deviennent, peut-être moins importantes, que d'autres. Cette façon d’aborder sérieusement les choses ne me déplait pas."

Pouvons-nous dire que, Mancini, sera, encore longtemps l’entraineur de l’Inter ?

"J’ai déjà répondu à cette question à plusieurs reprises."

"Mancini a voulu venir à l'Inter et cela m’a fait très plaisir de le recruter. Je ne crois pas que je demanderais à Mancini de s’en aller, ce serait plutôt lui qui, un jour partira, pour vivre une autre expérience. Je n’ai, actuellement, aucune intention de le remplacer."

Posté le 06 mars 2008 à 22.22 par Randy & le Kid

Sources associé(e)s: Inter.it