MILAN - L’ancien défenseur nerazzurro Marco Materazzi était l’invité de l’émission "Undici" d’Italia 2. Il a parlé de sujets tels que ses rapports avec Rafael Benitez, les moments marquants de sa carrière mais aussi de l’actualité de son ancien club.
Internazionale.fr vous propose de découvrir ses propos:
"L’Inter peut gagner le Scudetto, mais la Juventus reste l’équipe à battre, la favorite. Concernant la défaite contre l’Atalanta, il faut aussi analyser les absences que Stramaccioni avait en défense: lorsque vous résolvez la quadrature du cercle mais qu’il vous manque des éléments comme Ranocchia et Samuel, ce n’est pas facile. Essayez d’enlever Barzagli et Chiellini à la Juventus. Surtout que Ranocchia démontre vouloir grandir au niveau du caractère: il l’a bien fait la première saison, mais ensuite, il a peu joué à cause de la présence de Lucio. A la fin, le brésilien a décidé de partir à la Juventus, où il ne joue pas d’ailleurs, et ça a libéré Ranocchia, qui a démontré sa valeur depuis les premiers matchs."
Les moments importants qu’il a vécus sous le maillot de Perugia et de l’Inter:
"Il y a ceux qui célèbrent le 5 mai 2002, quand l’Inter a perdu le Scudetto lors de la dernière journée au profit de la Juventus, et puis il y a ceux qui célèbrent le 14 mai 2000: je jouais à Perugia et nous avons battu les bianconeri sur un terrain impraticable, ce qui leur a fait perdre la tête du championnat. En 2002, Ronaldo et moi avons pleuré, mais deux ans auparavant, ce sont eux qui pleuraient: c’est le football. Peut-être que lors de ce match à l’Olimpico, nous pensions avoir déjà gagné et notre tête n’y était pas."
L’instant le plus important de sa carrière:
"Le but contre le Milan dans le derby est l’un des plus beaux: après des années d’insultes envers ma mère, je me suis défoulé sur les tifosi rossoneri. Je me suis fait expulsé et j’ai reçu 10 000 € d’amende. Lorsque je me suis présenté au tribunal pour l’appel, mes avocats m’ont suggéré de dire que mon geste ne visait pas les tifosi du Milan, mais à l’inverse, j’ai dit le contraire car c’était juste ainsi, et ma peine a été réduite, même si en réalité, la disqualification aurait dû être annulée. J’ai aussi mis le masque de Berlusconi, mais ce n’était pas un geste méchant: quand j’ai eu le président au téléphone, nous en avons ri ensemble. C’est la presse qui m’a critiqué, conformément à l’étiquette qui m’a accompagnée toute ma carrière. L’autre moment fondamental de ma carrière est le Mondial 2006: nous n’étions pas favoris, mais nous savions que nous pouvions gagner: l’esprit du groupe a battu tous les adversaires."
Les ex-entraîneurs et la pique à Benitez:
"Mancini fait partie de l’histoire de l’Inter, malgré le fait qu’il choisissait presque toujours Sinisa Mihajlovic, même quand il n’était pas à cent pour cent. Mourinho a été le numéro un: son secret était que chacun se sentait impliqué dans le projet. A Madrid, quand il m’a dit qu’il s’en allait, je lui ai répondu: ’Bon sang, tu vas me laisser avec Benitez !’. Blagues à part, je savais que lui parti, nous ne serions plus les mêmes. Avec Benitez, ça ne s’est pas bien passé: il m’a fait enlevé de mon casier toutes les premières pages des journaux avec les moments les plus importants de ma carrière: l’Inter de Mourinho et la Nazionale de Lippi. Il pensait tout savoir, mais quelqu’un qui agit ainsi a peur de sa propre ombre."
Les cas Milan et De Rossi:
"D’après moi, les joueurs du Milan ont un peu peur de jouer à domicile, avec la pression que vous met San Siro, et malheureusement pour eux, ils n’ont pas les qualités pour s’en sortir. De Rossi a fait une erreur dans le derby, mais il s’est excusé. Il traverse un moment difficile: d’après moi, il devrait être traité au moins comme Tachtsidis. En août, il n’était pas à vendre, et maintenant, ils seraient en train d’évaluer les offres."
Le onze de rêve de Matrix:
"Julio Cesar, Maicon, Cannavaro, Materazzi et Chivu en défense. Gattuso, Stankovic, De Rossi au milieu, avec Cassano et Zidane derrière Eto’o. Pourquoi Zidane ? Il a une place dans mon coeur: il m’a fait gagné le Mondial. Je ne pense plus au coup de tête, je pense seulement à l’instant où j’ai soulevé la coupe. Ca m’aurait tout de même plu de jouer avec lui, c’est un des cinq premiers au monde. Je n’ai pas mis Ibrahimovic et Balotelli dans ma formation, mais je dirais que le premier est dixième et le second, onzième, car à son âge, Mario est plus décisif."
Enfin, à propos de son avenir, l’ex-défenseur de l’Inter explique:
"Je suis entrepreneur dans le monde de la mode, mais en même temps, je fréquente les cours d’entraîneurs de Coverciano: peut-être que d’ici quelques années, si un Président se présente..."
Rédigé par stan78 & p-h08 (sportmediaset.it)
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