MATERAZZI: "NE PAS ÊTRE LASSÉ DES SCUDETTI"

LOS ANGELES - Marco Materazzi a donné une interview exclusive à l'équipe de la Gazzetta Dello Sport depuis Los Angeles où l'Inter se prépare pour la saison 2009/2010.

Internazionale.fr a le plaisir de vous proposer l'intégralité de l'article paru le 17 juillet dans la version papier du quotidien sportif italien.

Il aurait pu venir jouer en Amérique la saison dernière: "l'an dernier, aux New-York Red Bulls, ils n'auraient pas regrétté et moi non plus, pour porter la famille et vivre un championnat moins stressant". Puis Marco Materrazzi est finalement resté dans son Amérique, l'Inter, et après avoir signé un contrat le liant jusqu'en 2012, il est allé découvrir un bout de l'autre, celle qui s'appelle Usa, pas celle avec le championnat , non celle de beaucoup mais avec Matrix: il a dévoré 5 états en 10 jours, 5000 kilomètres qui l'ont amené à camper avec toute sa famille à bord, et ses nouveaux amis aussi pour un matin dans chaque camping, qui représente son idée de liberté incarnée à la fin de Los Angeles: "Là où tu peux avoir tout mais aussi de vivre avec des Tziganes. Où tout est égal: cepandant à Santa Monica pas de Rodéo Drive."

Tout est parti de San Fransisco, en haut et en bas, pour ses montées et descentes: un peu comme la saison écoulée ?

"Je préfère regarder le peu de parties que j'ai jouées, je les ai bien faites. Au lieu de bien en jouer 15 sur 60 sans toutes les capacités, je préfère en jouer 15 sur 15, mais toutes de bonne qualité, ou presque."

Est-ce que Mourinho en a assez pour gagner la Ligue des Champions ? Où n'est-ce pas encore assez, comme Morratti le dit ?

"Mourinho et Morratti se sont toujours dit les choses en face, cette fois-ci il l'ont fait aussi. C'est sûr que chaque équipe émerge : regardez le Barça, c'est une machine parfaite pourtant ils tâchent de la rendre encore meilleure. Et nous devons penser que n'importe quelle acquisition qui peut améliorer l'Inter est seulement un bien pour tous".

Même si il s'appelle Lucio et qu'il est un défenseur central ?

"Même s'il s'appellait aussi Carvalho, Mourinho ne lui aurait rien offert comme cadeau, avec lui aucun joueur ne part avec un avantage, il doit le mériter.

L'Inter est toujours en avance sur la Juve, ou le cap est-il passé comme ils le disent à Turin ?

"Au moins cette fois-ci ils peuvent se permettre de le dire, l'an dernier certaines proclamations faisaient sourire, maintenant plus. Ils ont pris trois vrais joueurs, il y aura du combat et ce sera chaud. Comme ce jour à la "Death Valley", tu descends du Camping et il te semble y avoir un gigantesque vent chaud qui tire sur ton visage"

A plus combattre que le Milan ?

"Mon fils Davide est devenu un tifosi du Milan à moitié maintenant qu'il n'y a plus Kaka. S'ils vendent Pato aussi... Sur le papier, c'est un Milan plus faible, mais il y a des gens qui sont encore en vie et qui donneront tout pour faire voir qu'ils sont encore vivants"

Et pour se faire voir, le Réal a fait un mercato majestueux ?

"Oui, comme le grand Canyon: fascinant, par charité, mais sans âme de plus que Bryce Canyon ou Arches. Tout de même, je vois bien Pellegrini comme outsider: pour faire du Real un club majesteux et plus pur. Même si l'équipe à battre reste le Barça en Champions".

Etes-vous lassés du titre de champion et ne pensez-vous (quasiment) qu'à la Ligue des Champions ?

"Ce serait une erreur. Si je peux avoir des scudetti j'en prends encore un peu. Mais contre Manchester, nous pouvions passer et c'est de là qu'il faut repartir, parce que la Champions League, nous pouvions déjà la gagner l'an dernier".

Combien de temps Ibra y croira-t-il ?

"Il est comme ça: il l'ouvre toujours, il en dit peut-être même trop. Mais ensuite, c'est le premier à se battre à l'entraînement et le dimanche. Il sait d'où il vient, combien ça a été dur pour lui d'arriver là où il est: quand c'est comme ça tu ne veux pas gaspiller de temps, même pas une minute, mais tu ne fais pas non plus mauvaise impression".

Avec Ibra-Milito, les illustrations laides, il ne risquents pas les autres ?

"Il laisse Milito ses occassions et ses gols[/color]. c'est un Crespo moins malin mais plus fort. Il semble mince mais c'est une roche planté par terre".

Comme celle du Monument Valley ?

"Comme celui qui est assez physique pour repartir tout seul. Ibra devait tout faire seul, maintenant ils seront deux à le faire".

Et Thiago Motta ?

"Sur le terrain il n'enlève pas le pied. Et celui qui dit que physiquement il n'a plus sa forme d'antan, qu'il vienne jouer contre lui à l'entraînement. On ne joue pas au Barça par hasard: j'aimerais bien le voir jouer dans la Squadra Azzurra aussi".

Dans l'optique de peut-être jouer ensemble en Nazionale lors du mondial 2010 ?

"Ce que j'ai du faire je l'ai fait et maintenant je vis au jour le jour: qu'il m'appelle ou pas, mes rapports avec Lippi restent les mêmes. Se proposer ne serait pas délicat, encore plus envers ceux qui y sont actuellement, vu mon âge. Mais rien n'est impossible, ça je l'ai justement appris avec le maillot de la Nazionale".

Combien de giffles devra tu encore donner à Balotelli pour le lui faire apprendre ?

"Mario est presque trop fort pour être vrai, mais il doit le sentir, c'est un des 5 meilleurs au monde. De temps en temps, il se détend comme ceux qui font la sieste à Santa Fé, je lui donne quelques conseils mais il doit comprendre tous seul qu'il a sa propre déstinée en main, que le train pour lui est déjà passé 4-5 fois, pas qu'une seule mais il ne passera pas non plus à l'infini. On ne peut pas non plus lui ouvrir la porte pour le pousser à travers".

Est-ce que ça te plait de faire le grand frère ?

"Je suis passionné du nouvel âge, en effet j'ai adoré Sedona, en Arizona... Blague à part, à entendre Mourihno, nos jeunes auront leur chance. Je les aide à manger l'herbe. L'Inter n'est pas la Ligue Pro, où faire jouer un certain nombre de jeunes est obligatoire, à l'Inter tu joues si tu es Inter, c'est comme faire un tour de roulette à Las Vegas".

Rédigé par Stankovic & p-h08 (Version papier de la Gazzetta Dello Sport)