APPIANO GENTILE - Pour sa première journée "officielle" en tant qu’entraîneur de l’Inter, Walter Mazzarri s’est présenté devant la presse au centre sportif Angelo Moratti.
Internazionale.fr vous propose de découvrir ses propos:
Bienvenue Walter Mazzarri. Après 10 ans de Serie A sans avoir été licencié, comment vous définissez-vous et avez-vous un secret ?
"Bonjour à tous. Je ne m’en connais pas et ce n’est pas à moi de le dire. Je crois avoir été un entraîneur qui a basé sa carrière sur le respect des règles avec les joueurs et les collaborateurs qui travaillent à mes côtés. Mes succès partent de loin: du soin porté sur les détails, de la culture du travail, du sacrifice. C’est un sport, mais à un niveau professionnel, c’est aussi important que le qualité des joueurs. Les joueurs qui me connaissent savent que je base mon travail sur la tactique et que je donne une identité définie à mon équipe. Parfois, ça m’a bien réussi, et d’autres fois moins. J’insiste beaucoup sur l’état d’esprit, sur le travail. Pour sauter un entraînement, il faut avoir une bonne raison."
Au Napoli, vous pouviez jouer la Champions League, pourquoi ce choix ?
"J’aurais aussi pu faire une pause si je n’avais pas reçu une proposition qui me donnait une grande motivation. Tout m’a plu, je me suis senti remonté et c’est ça qui m’a fait choisir l’Inter."
Quelle sera votre approche du groupe à disposition ?
"L’important pour un entraîneur est de valoriser ceux qu’il a à disposition et c’est ce que je ferai à partir du 8 juillet. L’Inter ne peut pas être celle qui a terminé la dernière saison, et ce également au niveau des blessures. J’évaluerai tout le monde et ensuite je parlerai avec le club."
A propos de la métaphore de De Laurentiis ?
"Le président fait des blagues: parfois elles lui réussissent, d’autres fois moins. Ca a été un mariage, et comme dans tous les mariages, il peut y avoir un début et une fin (il rit, ndlr). Je ne veux pas entendre parler de trahison et je ne l’accepte pas car je crois avoir bien fait au Napoli. Je suis parti par manque de motivations."
Vos impressions sur Moratti...
"Je le connaissais par la télévision. J’ai eu une belle impression et je crois qu’il l’a eue lui aussi. Je l’ai vu décidé à prendre un entraîneur avec mes caractéristiques, je suis content qu’il m’ait choisi, car ce qu’il veut, je crois savoir le faire."
Recommencer à gagner ?
"Pour son blason, l’Inter doit toujours gagner. Mon premier objectif est que l’équipe rivalise avec tout le monde. Bien sûr, il y a toujours de l’imprévu et vous pouvez perdre quelques matchs, mais ensuite les résultats doivent arriver. Le tifoso nerazzurro veut gagner et changer la tendance des chiffres des résultats qui sont arrivés la saison dernière."
Quelle opinion de vous se fait le président ?
"Il sait comment je travaille. Je suis un canaliseur, je suis un entraîneur qui assume toutes les responsabilités de chaque secteur de la société et je crois que ce sont les caractéristiques qu’il cherchait."
Qui seront vos collaborateurs ?
"Baresi reste à mes côtés car c’est une bandiera et il m’aidera à comprendre certains aspects du club, ensuite il y a ceux qui m’accompagnent depuis toujours: Pondrelli, le préparateur, Frustalupi mon adjoint, un collaborateur technique sur le terrain, Vigiani, ensuite Papale sera l’entraîneur des gardiens, et puis il y a des personnes extérieures, des observateurs qui ne sont pas sur le terrain: Concina et Claudio Nitti. Nous évaluons également d’autres personnes, et enfin, le consultant technique sera Giuseppe Santoro."
Il y a le risque que l’équipe définie arrive tard ?
"Je suis pour le respect des règles: j’ai parlé avec Ausilio, Branca et le président. Ici, je ne parle pas de mercato. Je travaille avec le rôle en double: je veux 22 joueurs au ritiro plus 4-5 garçons qui les remplaceraient. Parmi ceux qui iront au ritiro, beaucoup resteront à l’Inter."
A propos de l’arrivée de nouveaux partenaires au club:
"Je répète ce qu’a dit le président: c’est bien si c’est pour le bien de l’Inter."
Quelle sera votre approche concernant les jeunes qui ont déjà débuté la saison passée et ceux qui reviennent de prêt ?
"Je serai très attentif car l’avenir vient du secteur jeune. Le secteur jeune jouera avec le même modulo afin de faciliter le travail en équipe première."
Quelle est l’explication de l’allongement du ritiro de Pinzolo ?
"Je veux transmettre immédiatement l’idée du travail. Le club avait déjà pris des accords, mais nous avons changé le programme. Nous travaillerons deux semaines pour commencer et pour ensuite continuer avec déjà l’idée du travail."
Votre opinion sur Kovacic ?
"Je renonce à en parler avant de l’avoir entraîné. Je sais que c’est un joueur important, mais j’attends de l’entraîner."
Sur les comparaisons avec Mourinho:
"Un entraîneur est en lui-même comme un artiste, il a son caractère. Lorsque je rejoins un poste, j’espère que le meilleur reste à encore à venir. J’essaierai de laisser ce signal à l’Inter également. J’ai de l’estime pour lui, il peut parfois y avoir des étincelles car vous voulez gagner, mais mon estime pour lui reste intacte."
Sur quoi allez-vous travailler en premier lieu après la saison passée ?
"Je veux penser à travailler sur l’estime de soi, car la négativité s’est accumulée après une telle saison et le risque est que les joueurs la ressentent. Je veux faire une grande préparation physique afin de courir beaucoup et plus que les autres, mais je veux aussi donner une organisation qui donne de l’assurance aux joueurs et qui leur redonne l’estime d’eux-mêmes."
Ouvrir un cycle ?
"Je suis habitué et je sais que chaque match peut vous coûter le banc, le projet peut évoluer sur base de ce que vous faites et puis vous pouvez construire. Le temps est court dans le football. Au Napoli, nous avions atteint l’Europa League dès notre première saison, mais nous étions partis du bon pied. Je connais très bien les risques et les dangers de l’environnement, je dois tout de suite convaincre les joueurs que c’est la bonne route à suivre."
Comment fait-on pour donner une âme à l’équipe ?
"L’équipe doit passer avant tout. Le seul qui vit des succès des joueurs, c’est l’entraîneur, chaque joueur est unique. Il faut assimiler immédiatement de ne penser qu’à l’Inter, ensuite la route sera en pente. Si nous ne réussissons pas, ça pourrait à nouveau être une saison négative."
A propos de Cassano:
"J’ai eu de très bons rapports avec tous les joueurs avec lesquels j’ai travaillé."
L’objectif concret de l’équipe ?
"Je suis confiant, je connais mes méthodes de travail. Amuroso était considéré comme un joueur fini et après avoir travaillé avec la Reggina, il a battu son record de buts. S’ils travaillent de la bonne manière, tous les joueurs seront en mesure de supporter la pression pour ensuite faire un bon match. Je fais un travail intense pour comprendre ce qu’est l’Inter. Avoir entraîné le Napoli me donne des garanties, je crois avoir les caractéristiques justes pour entraîner l’Inter et je crois que le président m’a choisi pour ça."
Qui auriez-vous aimé apporter avec vous dans vos valises ?
"Je remercie tous mes garçons. Ca m’a secoué de leur dire au revoir, mais je ne les appellerai pas par respect pour le nouvel entraîneur. Si j’avais éventuellement des évaluations sur des joueurs du Napoli, je le dirai aux dirigeants."
Au sujet des polémiques arbitrales, avez-vous l’impression d’être passé de l’autre côté en arrivant à l’Inter ?
"La dernière fois que j’en ai parlé, c’était après le match de Pékin. Ensuite, je n’ai plus parlé des arbitres, je ne suis plus entré dans des polémiques, ce ne sera pas un problème."
Etes-vous prêt à donner à Moratti quelque chose en plus de ce qu’il demande ?
"Les évaluations seront faites sur base de certains paramètres. Je n’ai pas de problèmes à assumer les responsabilités en fonction de paramètres logiques et objectifs. Je veux que cette équipe redevienne compétitive et qu’elle puisse rivaliser."
Les problèmes de Ranocchia avec la justice ont été archivés...
"C’est important pour lui et pour le club car il est un patrimoine."
Avez-vous parlé avec Samuel ?
"J’aurai une entrevue individuelle avec chacun, et ensuite, je parlerai avec l’équipe. Nous ferons également un test deux jours avant le ritiro pour contrôler la condition physique de chacun."
L’Inter a eu de bons résultats avec la défense à trois...
"Nous tirons un trait net sur ce qui s’est passé la saison passée. Mon modulo est consolidé avec la défense à trois, mais au fil du temps, j’ai ensuite changé beaucoup de choses, j’ai même utilisé le 3-4-3 et il y a ensuite des mécanismes d’adaptation pour lesquels la défense à quatre est utilisée. L’important, ce sont les codes et que rien ne soit improvisé. J’ai beaucoup changé pour être également moins prévisible."
Vu l’importance des joueurs de flanc dans votre jeu, que pensez-vous de ceux à disposition ?
"L’équipe actuelle de l’Inter, avec de bons mécanismes, peut faire un bon championnat. Ce sont tous des joueurs avec les caractéristiques justes. La saison dernière a été une saison anormale."
Que pensez-vous de Nagatomo ?
"C’est un bon joueur, ensuite ce sera à moi de lui demander certaines choses. De manière générale, c’est un très bon joueur."
Une des explications des résultats négatifs des deux dernières saisons a été mis sur le compte de la moyenne d’âge élevée de l’équipe. C’est un point sur lequel travailler ?
"Le discours sur les vieux n’existe pas dans le football. Tout dépend du fait si un joueur d’expérience arrive encore à s’entraîner à un certain rythme, c’est cela qui doit être évalué. Je verrai cela en cours de route et je crois tout de même connaître les bonnes recettes pour donner des nouvelles motivations à certains joueurs s’ils devaient rester dans cette équipe."
Le mercato est bloqué jusqu’à Pinzolo ?
"Le mercato dépend de beaucoup de choses et aussi de la ligne donnée par le club. Voilà pourquoi ce sont les hommes qui s’occupent du mercato qui donneront les explications."
Il y a des jeunes que vous voudriez évaluer sur le terrain, comme Duncan ?
"Nous ferons une évaluation tous ensemble, nous évaluerons tous les joueurs tous ensemble. Lorsqu’il s’agit d’un top club comme l’Inter, ce n’est pas facile d’arriver en haut en jouant avec de nombreux jeunes. La bonne combinaison est nécessaire. J’aime les jeunes joueurs, si c’est pour atteindre 50 points en championnat, mais pour rivaliser avec les gros, c’est un peu différent. Certaines évaluations seront faites et d’une certaine manière."
A quel point compte la passion ?
"Un entraîneur, en plus de disposer de joueurs préparés, doit transmettre l’aspect caractériel juste, et c’est un composant qui fait la différence."
Il y a des éléments intouchables dans l’équipe ?
"Oui, mais je ne vous donne pas les noms."
Rédigé par stan78 & p-h08 (fcinternews.it/fcinter1908.it)
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