MILITO : "CE SERA LE TERRAIN QUI PARLERA"

APPIANO GENTILE - Diego Alberto Milito était présent en conférence de presse en vue de Milan-Inter, match comptant pour la deuxième journée de la Série A Tim 2009-2010.

Internazionale.fr a le plaisir de vous proposer l'intégralité des propos de l'attaquant argentin.

Milito, vous avez déjà affronté le Milan durant la préparation estivale aux Etats-Unis. Le fait que vos buts aient valus 6 points dans le derby de Gênes la saison dernière, vous rend-il plus simple l'approche psychologique pour un match comme celui que vous vivrez samedi soir à Milan?

"Non, mais nous espérons que ce sera un bon match, pas seulement pour moi mais pour toute l'Inter, c'est la chose la plus importante. Évidemment un derby est toujours un match spécial et, par chance, cela s'est bien passé pour moi l'année dernière avec le Genoa, mais ceci ne veut rien dire. Chaque derby est différent et ce sera aussi différent du match que nous avons joué contre le Milan pendant la pré-saison, qui était seulement un match de préparation. J'espère que l'Inter pourra disputer un grand match, pas seulement sur le plan individuel, mais aussi collectivement".

Une évaluation sur la prestation de l'équipe lors du match contre Bari et en particulier de la paire Milito-Eto'o?

"Nous n'avons pas fait un grand match, nous devons continuer à travailler sachant que les premières journées ne sont pas simples. Nous sommes une nouvelle équipe, nous avons besoin de temps et lors de la première journée ce n'était pas facile de jouer comme on le voulait. Nous devons rester calmes et continuer à travailler. De mon côté, je peux et je dois encore m'améliorer avec l'équipe pour réussir à donner le maximum de moi-même".

José Mourinho a dit que le rapport entre capacités, occasions créées et buts marqués doit être amélioré. Etes-vous déçu du manque de buts par rapport aux occasions créées?"

"Certainement, un but est très important lors d'un match car c'est ce qui te fait gagner. Nous avons eu beaucoup d'occasions et le mieux aurait été de les concrétiser, mais je crois que rien que le fait de les avoir obtenues est important, puisque ça veut dire que vous avez la capacité de les créer".

Y'a-t-il plus de crainte ou de respect envers le Milan?

"Il n'y a pas de crainte, que ce soit envers le Milan, ou envers n'importe quelle autre équipe. Il y a du respect, c'est certain, nous affronterons une grande équipe qui est dans une phase positive car elle a disputé un bon match à Sienne. Ce sera un match spécial car c'est un derby. Nous aurons du respect pour le Milan comme nous en aurons pour toutes les autres équipes".

Après les matchs de l'Inter contre la Lazio et Bari, tous les pronostics initiaux ont changé: désormais le Milan est l'équipe favorite pour le derby et la Juventus est la plus adaptée à remporter le Scudetto. Ceci fait parti du jeu mais y'a-t-il une certaine vérité?

"Nous sommes une équipe en progrès. Nous devons encore créer une équipe qui a parfaitement intégré ceux qui en font partis depuis seulement quelques mois, nous sommes nombreux à être nouveaux. Si nous étions les favoris? Je crois que ce genre de considérations ont été montées par la presse, nous savons que nous avons une grande équipe. Il faut travailler et donner le meilleur de nous-mêmes".

Vous sentez-vous plus fort que le Milan?

"Nous savons que nous avons une grande équipe et un effectif de qualité. Ce sera le terrain qui dira si nous sommes les plus forts. Nous essayerons de disputer un grand match et nous sommes sûrs de pouvoir battre le Milan".

Ce début de saison, avec le derby lors de la seconde journée et ensuite directement une série de matchs assez difficiles, vous préoccupe ou vous motive?

"Non, cela nous motive. Le derby est toujours beau, qu'il arrive à la seconde, à la dixième journée ou même après. Le plus important est de bien jouer et d'obtenir un résultat positif".

Dans peu de temps, Milito sera un protagoniste d'un autre derby entre l'Argentine et le Brésil...

"On en reparlera après le derby. Pour l'instant je pense au Milan".

Les images ont montré que pendant Inter-Bari vous auriez voulu tirer le pénalty. Pourquoi aviez-vous cette envie?

J'en avais envie parce que j'ai toujours tirer les pénaltys. Nous étions deux, le Mister nous a dit de décider entre nous. Samuel était certain de le réussir et il n'y a eu aucun problème".

Mais y'a-t-il une personne attitrée pour tirer les pénaltys désormais?

"Oui, il y a moi et Samuel. Le Mister nous a toujours dit de décider seuls".

Ayant obtenu un nul lors de le première journée à domicile contre Bari, sentez-vous la pression pour ne pas avoir encore démontrer la force de l'Inter?

"Il n'y a pas de pression, notre unique pression est celle de chercher à bien travailler et c'est ce que nous faisons déjà. Nous avons une rencontre importante à affronter, pour laquelle la victoire compte énormément, mais notre problème actuellement est celui de travailler afin de bien jouer".

Qu'est-ce que ça fait de rater un but, comme celui contre Bari, dans une équipe comme l'Inter?

"C'est comme ailleurs. Cela m'est arrivé souvent de rater un but quand je jouais pour le Genoa et ça m'est arrivé aussi dimanche avec l'Inter. La déception pour ne pas avoir réussi à concrétiser une occasion est la même, mais je reste tranquille car, je répète, l'important est de créer les situations, après quand j'aurais acquis plus de précision, nous marquerons des buts et nous serons encore plus tranquilles".

Milito et Eto'o se considèrent-ils comme la paire d'attaquants la plus forte de ce championnat?

"Nous nous sentons forts. Je n'aime pas parler de moi, mais Samuel est un très grand attaquant et ce n'est certainement pas moi qui l'ai découvert. Jouer à ses côtés est magnifique car c'est un champion, mais je ne crois pas que ça soit juste de parler uniquement de nous deux, l'Inter a de grands attaquants comme Balotelli et Suazo par exemple, qui ont déjà fait de belles choses. Dimanche Mario est entré au cours du match et il a su apporter sa contribution.

Le manque d'un meneur de jeu à l'Inter est-il flagrant?

"Je peux seulement dire que sur le terrain nous sommes bien, pour le reste je crois que les considérations sur la nécessité ou pas d'un joueur supplémentaire appartiennent à l'entraîneur, au club et au staff technique. Moi je suis content avec l'équipe en place et j'aime jouer avec eux. Nous avons une équipe forte et nous sommes tranquilles".

Est-ce une coïncidence si depuis que vous jouez avec Eto'o, vous n'arrivez plus à marquer?

"A Pékin j'ai marqué un but mais il a été annulé pour hors-jeu. C'est facile de jouer avec Samuel car c'est un grand joueur, mais c'est normal qu'il faille du temps pour s'adapter à l'équipe et pour mieux connaître les coéquipiers. Nous, les nouveaux, essayons de construire du beau jeu et de s'adapter le plus vite possible".

Durant la rencontre entre l'Inter et Bari, avez-vous eu du mal à vous adapter aux trois changements tactiques effectués?

"Non, ce n'est pas un problème, nous devons savoir nous adapter".

Dans votre carrière, dans quel schéma tactique arrivez-vous le mieux à jouer?

"J'ai joué dans beaucoup de modules différents, avec trois attaquants ou avec deux, mais aussi tout seul. Je n'ai pas de préférence".

Avez-vous remarqué des différences au niveau de la façon de vivre entre Gênes et Milan durant la semaine pré-derby?

"Les derbys sont tous identiques. Peut-être qu'à Gênes, étant une ville plus petite, on sent encore plus le derby, on le vit déjà six mois auparavant. Mais ici, ce sera magnifique, on le jouera samedi, mais je sens déjà les émotions de mon premier derby milanais".

Votre ami d'enfance, Esteban Cambiasso, dit que le derby est le match le plus important dans cette ville. Avez-vous déjà parlé de ça avec lui? Que vous a-t-il expliqué?

"Non, je n'ai pas parlé de cela. Esteban se démène pour récupérer dans les temps les plus brefs possibles de sa blessure et nous espérons qu'il sera prêt rapidement. Je n'ai pas parlé du derby, mais je sais déjà ce que cela signifie. C'est toujours un match très important et magnifique, et comme je l'ai déjà dit, nous espérons pouvoir disputer un grand match et de pouvoir le gagner".

Y a-t-il eu quelque chose que vous avez dû changer depuis que vous êtes arrivé en Italie?

"Je n'ai quasiment rien changé. Je me suis tout de suite plu ici".

Par rapport à quand vous jouiez au Genoa, avez-vous dû changer quelque-chose du point de vue tactique une fois arrivé à l'Inter?

"Non, d'abord nous jouions de manière différente : à Gênes il y avait le 3-4-3 alors qu'ici nous jouons en 4-4-2 losange, je bouge beaucoup mais je joue de la même façon. Le schéma de jeu ne change pas tant que ça".

Quelle est la première chose à laquelle vous avez pensé en entrant pour la première fois au stade San Siro en tant que joueur de l'Inter?

Une émotion magnifique, le premier match dans le stade est toujours particulier. J'ai été très content".

Pensez-vous que dimanche prochain le Milan pourrait avoir cinq points d'avance au classement sur l'Inter?

"Nous n'espérons pas. Nous espérons faire un bon match, gagner et pouvoir, de ce fait, être tranquilles".

Est-ce que cela vous plait aussi ce que Mourinho a défini comme "le bruit des ennemis"? Est-ce que cela vous motive de voir que beaucoup, y compris les juventino, donnent le Milan favori?

"Cela nous motive, les pronostics faits par les représentants de la Juve et par tous les autres, n'est pas notre problème. Moi je pense seulement à l'Inter, à faire un bon match et à obtenir un résultat positif. Après ce qui se passe autour de moi ne m'intéresse pas".

Dejan Stankovic a dit de vous qu'"il suffisait de vous passer le ballon et que vous vous en chargiez". Quel effet cela vous fait? Sentez-vous la pression, autre que l'honneur, d'être si important pour vos coéquipiers. C'est cela que vous cherchiez dans une grande équipe?

"Oui, mais en arrivant dans une équipe, la pression est normale. Je remercie tous mes coéquipiers et Deki pour avoir dit cela. Ceci me donne évidemment beaucoup de confiance pour aider l'équipe et contribuer à atteindre les objectifs importants".

Quelle est la différence majeure entre José Mourinho et Gian Piero Gasperini, votre ex-entraîneur?

"Ce sont deux personnes différentes, chacun a sa façon de penser, sa vision du football et sa manière de travailler. Cependant, ce sont tous les deux des entraîneurs qui gagnent et qui aiment bien faire. Les deux sont attentifs au travail de l'adversaire pour s'améliorer toujours plus. Je crois qu'ils sont similaires dans leur soif de victoires".

Le fait de pouvoir avoir le Milan avec cinq points d'avance, change-t-il votre approche de ce match?

"Nous pensons simplement au fait de pouvoir gagner et non au fait d'être à cinq points du Milan. Nous sommes convaincus de pouvoir le faire".

Quelle est la meilleure façon d'affronter le Milan?

"C'est une équipe qui joue bien et qui a de grands joueurs. Nous sommes confiants, nous devrons être efficace pour presser nos adversaires dès le début et faire un match attentif".

Rédigé par TanG & p-h08 (Inter.it)