APPIANO GENTILE – Demain, l’Inter jouera contre Bari pour la première journée de Serie A Tim 2009-2010. Le match est programmé à 18h00 au stade "Giuseppe Meazza" de San Siro à Milan.
José Mourinho a rencontré les journalistes durant la conférence de presse au centre sportif "Angelo Moratti" après la séance d’entraînement.
Internazionale.fr a le plaisir de vous proposer l'intégralité des propos de l'entraîneur portugais.
Mourinho, ce sera votre deuxième saison à l’Inter. Qu’est ce qui a changé en 12 mois? Nous avons déjà remarqué que les choses qui ne vous conviennent pas ne vous laissent pas silencieux....
"Non, rien n’a changé"
Vous avez dit que cette Inter est beaucoup plus équilibrée que celle de l’année dernière…
"Pas encore"
Quel adjectif utiliseriez-vous pour décrire l’équipe qui va affronter Bari?
"Une bonne équipe qui va débuter le championnat. Il y a quelques semaines, j'ai dit qu'on aurait aucune excuse parce ce n’est pas cette philosophie que je veux adopter. C’est une nouvelle équipe, presque 50 % des joueurs qui débuteront le match seront des joueurs qui ne sont là que depuis un mois et demi. C’est un groupe qui n'a pas encore de grands automatismes mais qui a pour philosophie de jouer de manière offensive et de manière très précise. On a encore besoin d’un joueur avec des caractéristiques différentes de ceux que j’ai déjà dans le groupe"
Il vous manque toujours le "trequartista", c’était pareil il y a un an, il manquait un joueur avec les qualités de Quaresma?
"Ca ne s'est pas bien passé avec Quaresma la saison dernière, il ne s’est pas très bien adapté à nos méthodes de jeu et de travail. Le fait qu’il ne soit arrivé que le 31 août a beaucoup joué en sa défaveur et c'est une des causes de la différence entre le Quaresma de l’année dernière et celui de cette année. Cette année on verra. Si aucun milieu offensif ne vient, on jouera avec Stankovic en milieu offensif, mais quand il ne sera pas disponible, on ne jouera pas de la même manière. C’est aussi simple que ça.
L’année dernière, lors du premier match contre la Sampdoria, vous aviez annoncé 9 des 11 titulaires. Pouvez-vous nous dire quelques noms sur la composition pour le match de demain?
"Non"
Vous avez déjà vu vos principaux concurrents. Avez-vous l’impression que ce sera encore plus dur de gagner le prochain titre?
"Gagner le championnat est toujours dur, tout comme gagner la Bundesliga et même le championnat Vietnamien. J’ai seulement vu la Juventus et le Milan quand on les a affronté. Le match contre le Milan au USA était un entraînement, pour nous comme pour eux, c’est sur qu’une victoire fait plaisir, mais c’était juste un match de préparation pour les deux équipes. Après, on a disputé le Trophée Tm, où 60 à 70 % des joueurs de l’Inter étaient en équipe nationale et le Milan avait aussi des blessés ou des joueurs qui étaient avec leur équipe nationale comme Thiago Silva, Zambrotta ou Pirlo. C’était un match de 45 minutes durant lequem nous avons très bien joué, mais ça ne signifie pas grand-chose. Lors des autres 45 minutes, l’Inter a beaucoup mieux joué"
L’affaire Snejder semblait être conclue mais…
"Je ne sais pas, et je ne veux rien savoir. J’ai un match à jouer demain, j’ai 20 joueurs convoqués, je n’ai aucun doute sur quelle équipe je vais aligner, je sais quels joueurs seront sur le banc et je ne veux pas penser à Snejder ou à un autre joueur. Je veux me concentrer sur le match de demain qui ne sera pas facile"
Quelle est la principale qualité de cette nouvelle Inter?
"Nous sommes une équipe. Nous l’étions aussi l’année dernière, mais d’une manière différente, avec des joueurs différents et une méthode différente. Cette année, c’est une Inter avec d’autres qualités, avec un plus beau jeu. Mais maintenant il faut transformer cette qualité en quelques chose de plus objectif, et le but principal dans le football est de gagner et de marquer des points. Cependant, la qualité on l’a, l’équipe se préoccupe de bien jouer, mais c’est normal que l’année dernière nous n'avons pas produit du beau jeu pendant un moment, c’était au moment on on gagnait 1-0 ou 2-1, que l’adversaire pressait et que nous défendions. On restait en bloc derrière et on acceptait une défaite ou un nul lorsqu’on devait essayer de marquer lors des dix dernières minutes du match. Ce genre de moment peut arriver, mais mentalement cette équipe veut créer du beau jeu. Lors des matchs de préparation contre Monaco ou à Pekin et le Trophée Tim, nous avons crée du beau jeu. Nous avons besoin de plus de temps pour acquérir des automatismes, de marquer plus, de ne pas commettre des fautes défensives. Ce sont des choses qui vont arriver avec le temps, mais dans le football, on a jamais le temps. Nous devons nous dire que demain, ça sera un match très dur. Un match qui ne me plait pas parce qu’on jouera contre une équipe promue qui arive avec une mentalité de gagnant, comme Parme ou Livourne. Les équipes qui arrivent en Serie A sont très confiantes, le respect est différent par rapport à une équipe qui a toujours été dans le championnat et qui a toujours essayé de prendre des points pour se sauver. Il y a beaucoup de supporters pugliesi qui se deplaceront pour le match de demain, c’est clair que Bari vient ici pour prendre un résultat positif. Mais ce championnat avec ce genre d’équipe me plait"
Il y avait plus de pression l'année dernière que cette année ou est-ce le contraire?
"Il n'y en avait pas l'année dernière et il n'y en aura pas cette année".
Voulez-vous faire un pronostic sur le résultat final du prochain championnat du monde?
"C'est difficile, mais il y a toujours quatre ou cinq équipes qui, au départ, sont celles qui ont le plus la possibilités de gagner: deux sud-américaines très fortes, en Europe il y en a deux ou trois qui sont traditionnellement très compétitives et qui sait si, dans cette Coupe du Monde en Afrique du Sud, on ne pourrait pas ajouter une équipe comme la Côte d'Ivoire, le Ghana, le Sénégal, le Nigéria ou le Caméroun. Mais au final ce sera toujours ces cinq ou six équipes qui auront la possibilité de gagner la Coupe. Dans l'histoire, je ne me souviens pas qu'une équipe en dehors de ces six ait eu la possibilité d'être championne. Même chose pour la Serie A: si quelqu'un dit qu'une équipe entre l'Inter, la Juve, le Milan, la Roma, la Fiorentina et Palermo gagnera, il ne peut pas se tromper et ne démontre pas clairement qui il souhaite voir gagner".
Selon Mourinho, est-ce que Lippi veut que ce soit la Juventus?
"Je ne sais pas. Ce n'est pas un problème pour moi. Moi, par exemple, je ne suis pas l'entraîneur du Portugal, je suis seulement un entraîneur avec une crédibilité et un prestige dans mon pays. Mais s'ils me demandaient un pronostic dans mon pays, je ne le donnerais pas. C'est une question de principe et, quand deux jours avant, votre ami Luciano Spalletti a dit qu'avec mes déclarations de la saison dernière je lui ai manqué de respect, on devrait se souvenir que j'ai parlé suite à une de ses conférences de presse après Inter-Roma, lorsque ce fût lui qui nous avait manqué de respect. Et pour cela, je dis à votre ami Luciano de se souvenir de cette conférence de presse et je lui conseille de mieux travailler car avec son équipe et ses joueurs, il pourrait tout gagner, car la Roma a un groupe fantastique".
Dans un moment comme celui-ci, ne pas avoir à disposition un joueur important dans le rôle de numero 10 rend-il plus difficile la possibilité de préparer le match de plusieurs manières? Quelle route choisirez-vous pour la formation de demain?
"En ce moment sans Esteban Cambiasso j'ai deux possibilités d'aligner l'équipe avec le losange: jouer avec Stankovic en 10 et mettre Vieira ou Zanetti dans la position plus défensive du losange. Il n'y a pas d'autre option. S'il manque un de ces joueurs, je ne jouerai pas comme ça mais je jouerai avec trois joueurs au milieu de terrain et trois autres en attaque".
En voyant les choses ainsi, vous pensez donc utiliser le losange demain?
"Je pense que oui".
L'Inter sera de toute façon l'équipe la plus forte même si un numéro 10 n'arrive pas?
"Je veux pas dire qui est le plus fort ni qui est le moins fort, on le verra bien à la fin du championnat. D'habitude celui qui gagne le championnat est le plus fort. Quelques fois ça ne se passe pas comme ça, mais on verra si ce sera nous les plus forts. Le numero 10 sera utile comme il aurait été utile l'année dernière, on verra si ce sera possible de l'avoir. Si ce n'est pas le cas, dès le 31 août et ce jusqu'au 31 décembre, je ne parlerai plus de ce sujet".
Est-ce vrai qu'Antonio Cassano met d'accord Mourinho et Lippi car aucun des deux le veut?
"Moi je ne veux pas des joueurs qui marquent contre nous (ndlr: il sourit). Il a marqué contre nous et je ne le prendrai pas dans mon équipe, même chose pour Acquafresca. Milito ne l'a jamais fait, et aujourd'hui il est à l'Inter. Si on parle de joueurs qui ont marqué contre nous, qui ont fêter le but et qui veulent maintenant venir ici, moi je ne les veux pas... (ndlr: il sourit). J'aime bien Antonio, mais lorsqu'il a marqué contre nous, il a annulé la possibilité de venir dans mon équipe".
Mourinho, c'est l'opinion commune qui, en cette saison, dit que le championnat italien a perdu du charme suite aux cessions de Kakà et d'Ibrahimovic. Êtes-vous d'accord ?
"Sais-tu ce que je pense ? Que vous les italiens vous êtes un peu comme nous les portugais, toujours un peu négatifs. Au lieu de parler des arrivées de joueurs importants comme Eto'o, Diego, Huntelaar et Palacio ou du fait que Maicon soit resté à l'Inter, que Pirlo n'est pas allé à Chelsea et que De Rossi et Vucinic sont restés à la Roma, en somme de toutes ces choses positives, on parle seulement du fait qu'Ibrahimovic et Kakà sont partis. Ils sont partis, mais d'autres sont arrivés. Ce n'est pas un drame. Si par contre vous me demandez pourquoi la Première League ou la Liga ont plus de spectateurs ou plus d'images, je ne crois pas que ce soit pour ces raisons. Ce sont d'autres raisons, mais qui ne me touche pas."
On sent la réalisation d'un travail dans le championnat italien. Mourinho à l'étranger continue d'avoir un charme majeur ?
"Non, j'ai toujours dit qu'un jour je voudrais retourner travailler en Angleterre, mais maintenant je veux être ici. Personne ne m'a obligé à signer un nouveau contrat avec l'Inter jusqu'en 2012 et je suis ici parce que je suis heureux d'y être. Ici il y a tant de choses que j'aime et une de celles-ci m'est arrivée ces derniers jours : c'est le bruit des ennemis. J'ai exprimé mon opinion, une simple opinion que je peux exprimer à un homme libre d'une société libre, dans une communauté européenne libre, et vite… vrrr vrrr, le bruit des ennemis. Ça me plaît, d'avoir des ennemis, c'est un défi qui me plaît, c'est plus difficile, mais je suis encore plus fort pour entamer la saison."
Le président de la Figc, Giancarlo Abete, a souligné le fait que lors de la saison passé quand Lippi avait déclaré que l'Inter était l'équipe favorite pour remporter le championnat, Mourinho n'avait rien dit …
"Parce qu'il avait exprimé son avis sur l'équipe favorite, une affirmation explicite est une chose complètement différente. Mais pour moi tout est fini. Sur ceci je suis d'accord avec Lippi."
Êtes-vous d'accord sur le fait qu'entre l'Inter et le Milan il y ait un écart considérable ?
"Du Milan dont parle Leonardo. Seulement après la partie contre Bari je penserai à celle contre les rossoneri et je penserai avec tout le respect que le Milan mérite, non pas pour ce qu'il a fait, mais pour ce qu'il pourra faire. Pour tout ce qu'il représente, pas pour son histoire passée, mais pour ce qu'il peut construire dans le futur. J'ai un grand respect pour le Milan, en cette équipe, pour Leonardo et pour tous les joueurs rossoneri. Je n'accepte pas cette histoire noire qui s'écrit sur le Milan ces derniers mois, qu'ils n'entrent pas dans ce jeu. Selon moi c'est une équipe qui peut être performante pour gagner le championnat."
Vous sentez vous pronostiquer une équipe entre l'Inter, le Milan et la Juve qui pourrait clore cette saison avec zéro titre ?
"Tous les trois peuvent finir à zéro. Même mon Inter."
Aujourd'hui l'entraînement a été ouvert au public, mais les tifosi ont eu quelque chose à redire pour le fait que la séance ne s'est pas déroulée sur le terrain de la tribune. Pouvez-vous en expliquer le motif ?
"C'est facile, le terrain où les tifosi auraient voulu que l'équipe s'entraîne est un terrain à virus qui a subi un traitement chimique dans la dernière semaine qui nous a empêcher de travailler dessus, parce qu'il est brûlé. Les tifosi peuvent choisir : ou nous nous entraînons sur ce terrain et peut-être le jour d'après les joueurs auront quelques problèmes de santé, ou bien nous ne nous entraînons pas là et ils ne sont pas contents. Vu qu'ils ne sont pas contents, la semaine prochaine, de mardi à samedi l'entraînement restera fermé au public."
Le centre sportif « Angelo Moratti » a subit des modifications qui pourront améliorer vos conditions d'entraînement ?
"Oui, il y aura seulement un terrain jusqu'à fin septembre il y en aura deux qui auront toutes les conditions nécessaires en termes de chauffage pendant la saison d'hiver et qui pourront nous permettre de travailler même en cas de pluies abondantes. Je peux organiser les entraînements dans une méthode qui me plaît parce qu'on pourra travailler sur les deux terrains, mais dans une unique aire et ensuite nous aurons les conditions pour bien travailler, même sur le terrain sur lequel nous travaillons en cette période. Nous aurons un total de quatre terrains. Même dans la structure nous avons apporté des améliorations, nous ne pouvons pas la rendre plus grande, mais pour vous permettre de comprendre comment cet espace est devenu beau je vous dis que mes autres collaborateurs dans la semaine passée nous sommes toujours restés ici. Je suis entré ici lundi passé et je ne suis pas encore sorti…"
Sans donner des noms, pouvez-vous nous donner une idée de qualité rechercher dans le trequartista qui manque. Cassano avait dit qu'il n'avait pas confiance parce qu'il ne faisait pas assez le travail en phase de non possession de balle...
"Cassano de la Sampdoria joue comme attaquant. Si jusqu'à décembre il joue en nationale comme trequartista, alors je le regarderai mieux. Ensuite je déciderai en Décembre."
Vous a t-il étonné sur le fait que ses déclarations aient suscitées beaucoup d'appuis en peu de temps ?
"Non."
Nicolas Burdisso n'est pas convoqué, y a-t-il du nouveau sur son futur ?
"C'est la société qui parle de ces choses."
Vieira a dit hier avec clarté vouloir rester à l'Inter. Mourinho est-il heureux de cette décision ?
"Je pense que ce genre de situations peut se vérifier seulement lorsqu'un entraîneur est honnête. Avec un entraîneur de 4 ou 5 mois il y a un joueur qui ne comptait que sur nous, qui dans les pré-saison a demandé la possibilité de continuer à s'entraîner et a montré sa condition, un joueur qui du premier jour du départ n'a pas perdu une minute d'entraînement, même pas pour se changer les chaussures, et pour faire ainsi signifie qu'on a développé considérablement sa capacité physique. Il m'a beaucoup surpris parce que je ne pensais pas qu'il pouvait s'entraîner avec cette intensité et avec cette régularité. Il l'a fait, il a montré avoir cette capacité, il joue bien, nous avons parlé deux-trois fois cette semaine, aussi avant la blessure de Cambiasso, et j'ai été très clair : je ne peux pas lui promettre une place de titulaire, mais je peux lui promettre que si il mérite de jouer, il jouera, ainsi personne ne me demandera plus rien sur les blessures de Vieira (ndr. : il sourit)."
Les 5 et 9 Septembre, la France jouera deux matchs décisifs contre la Roumanie et la Serbie.
'Je le sais et c'est là qu'il se blesse. (ndr. : il rit)"
Souhaitez-vous donc qu'il ne soit pas convoqué ?
"Non, je souhaite qu'il le soit."
Peu avant sa conférence Ciro Ferrara a parlé et a dit que les mots de ces derniers jours dérivent du fait qu'on craint la Juventus.
"Oui, oui… "
Rédigé par IIG, Didju222, Cuchu77, p-h08 & Kroutch (Inter.it)
Commentaires recommandés
Rejoindre la conversation
Vous pouvez commenter maintenant et vous inscrire plus tard. Si vous possédez un compte, connectez-vous.