MOURINHO: "NOUS AVONS UN AVANTAGE MAIS CE N'EST PAS FINI"

MILAN - José Mourinho s'est exprimé après la victoire de l'Inter lors du match aller des huitièmes de finale de la Champions League.

Internazionale a le plaisir de vous proposer l'intégralité des propos de l'entraineur nerazzurro :

"C'est une victoire qui peut signifier beaucoup de choses mais qui peut aussi ne rien signifier. Nous n'avons joué que la moitié de temps, 90 minutes sur 180 minutes. Ils voudront changer le résultat, nous allons essayer par tous les moyens de les en empêcher. Il est évident que nous avons l'avantage pour le moment, mais ce n'est pas fini."

"Pendant cette semaine de travail, nous parlions de ce qu'ils devaient faire sur le terrain, mais c'est normal que nous puissions rater quelques choses lorsque l'on joue et l'entraineur veut donner le plus d'indications possibles aux joueurs, mais ce n'est pas facile de communiquer avec les joueurs et c'est frustrant par moment. Mais maintenant au moins, le quatrième arbitre a compris mes exigences, il a compris que je voulais communiquer avec mes joueurs et il m'a vu aller hors de ma zone d'entraineur sans qu'il n'y ait de conséquences."

Mourinho répond ensuite à une question sur la prestation de Julio César:

"S'il a souffert de l'accident ? Julio est un très bon gardien, il a toujours fait beaucoup pour nous. Qui sait, peut-être qu'il pouvait faire quelque chose en plus ce soir, mais je ne vais certainement pas le critiquer. Si c'était difficile de faire jouer Julio César ? Toldo a joué deux rencontres en un an, ce n'est pas beaucoup, et ça n'aurait pas été facile. Comme ce n'est pas facile de jouer après avoir eu un accident, de ne pas avoir dormir pendant toute une nuit, de ne pas se sentir bien. Mais il a travaillé dur pour être en mesure de jouer. Certes, il n'était pas heureux après le but de Kalou, mais par la suite, il a réalisé une parade très importante pour nous."

Nous parlons ensuite du match retour qui se jouera en mars. Pour Mourinho, ce sera un retour avec beaucoup d'émotions car Stamford Bridge a été longtemps son stade:

"A Stamford Bridge, je saurai contrôler mes émotions, même si c'est un retour au bercail pour moi. Pour nous, gagner ce soir était très important car l'Inter n'avait plus gagné lors d'un match à élimination directe depuis longtemps et nous l'avons fait contre une équipe qui perd rarement en Champions League. Nous avons été bons et c'était important aussi que mes défenseurs, qui étaient tous sous la menace d'une suspension, ne prennent aucun carton jaune. Nous sommes entrés sur le terrain pour attaquer et dominer, nous avons eu la chance de marque un but très tôt. Ils ont eu une réaction immédiate, mais nous avons répondu présent parce que nous ne voulions pas le nul et c'est ce que nous avons fait. Nous avons réussi à marquer un autre but après l'égalisation et nous avons bien contrôler la rencontre. Nous avons été dangereux 3 ou 4 fois et nous avons marqué deux buts. Ensuite, nous avons été un peu fatigués après avoir joué à neuf samedi et c'était difficile de faire plus. Balotelli ? Il a bien joué, il aurait pu être encore meilleur si l'équipe n'avait pas été aussi fatiguée. Mais je suis satisfait de lui aujourd'hui, il était responsable et a fait de bonnes choses."

Vient ensuite une question inévitable sur Milan, qui est maintenant à -4 en championnat:

"Le Milan ? Je suis resté concentrer sur ma rencontre, non pas sur eux. Et puis nous sommes en Champions League et je ne veux pas parler du championnat sinon j'augmenterai immédiatement les journées de suspension... On m'avait aussi dit ce qu'il s'était passé à Bari, mais je ne parle plus de ça, sinon on augmentera vraiment mes journées de suspension. L'Italie ne me changera pas."

Puis, Mourinho commente l'action de Kalou en fin de première mi-temps qui a été gêné dans la surface par Samuel:

"Vous voulez savoir si selon moi il y avait un penalty contre nous ? Que dire: si ça s'était passé dans la surface de Chelsea, j'aurais aimé qu'on siffle un penalty. Mais oui, il y avait penalty, c'est vrai, je le dis. Je suis honnête et je le reste. L'Italie ne me changera pas."

"Si j'ai aimé l'arbitrage de Mejuto Gonzalez ? Oui", conclut l'entraineur de l'Inter, avant de devoir encore répondre - en conférence de presse - à une question sur la victoire du Milan à Florence, en particulier sur l'action du penalty oublié:

"Je ne l'ai pas vu, mais on m'a dit qu'il y avait eu la même chose qu'à Bari. Toutefois, mon italien a évolué et j'ai appris une nouvelle expression que je connaissais pas: "baisser le ton". Baissons donc le ton, même si en baissant le ton, le grand scandale du Calciopoli n'aurait pas été dénoncé. Je n'étais pas ici mais j'ai eu honte de faire partie du monde du football. J'ai été honnête et nous sommes tous honnêtes: aujourd'hui il y avait un penalty contre nous. Je le répète, l'Italie ne me changera pas."

Rédigé par Trinikola & p-h08 (inter.it)