APPIANO GENTILE - Demain à 15 au "Meazza" de Milan se déroulera Inter-Genoa, match comptant pour la huitième journée de la Serie A TIM 08/09. Mourinho a rencontré les journalistes au centre sportif "Angelo Moratti" après la scéance d'entraînement du matin.
Internazionale.fr a le plaisir de vous proposer la version intégrale de l'interview de l'entraîneur portugais.
Mourinho: Pensez-vous que Genoa adaptera son module de jeu par rapport à celui de l'Inter, comme l'ont fait d'autres équipes, ou pensez vous qu'ils maintiendront leur shéma offensif?
"Nous pensons seulement à nous-même. Ce que nous faisons nous est plus important, nous savons comment nous voulons jouer même si l'adversaire nous préoccupe toujours un peu. La structure, la philosophie et les principes de jeu du Genoa sont très bien développés, nous affrontons une équipe qui sait parfaitement comment jouer et cela peut se faire uniquement lorsqu'il y a un grand travail dérrière avec des joueurs de qualité. Bien sûr que Gasperini est un bon entraîneur, j'aime beaucoup la façon de jouer du Genoa et je pense vraiment qu'ils ne changeront pas leur tactique. Si ils devraient le faire, ce ne sera de toute façon pas un problème. Au maximum ils changeront partiellement leur philosophie du jeu et ils adopteront un comportement un peu plus défensif".
Quelle Inter verrons nous demain après-midi?
" C'est dur de dire comment sera le match avant de le jouer. Je peux juste dire que notre état d'esprit est toujours, match après match, un état d'esprit de gagnant. Nous ne descendrons jamais sur le terrain avec comme objectif le match nul, nous voulons toujours gagner. Demain je pense que ce sera un match dans lequel l'Inter prendra des initiatives, aura plus de posession de balle et se créera plus d'actions de but. Mais nous devrons aussi faire attention aux phases défenssives car, comme je l'ai dit, Genoa est une équipe qui joue très bien, elle n'attaque pas seulement avec les trois attaquants mais aussi avec les ailiers et les infiltrations au milieu de terrain. C'est une équipe qui commence de construire depuis derrière, c'est une équipe que je respecte et qui me plait beaucoup mais nous pensons bien sûr pouvoir gagner".
Il y a un moyen différent entre l'Inter et le Milan de construire sa campagne médiatique: l'Inter n'a-t-elle pas déja son Ronaldinho au niveau médiatique en ayant Josè Mourinho comme entraîneur?
"Je suis un entraîneur et pas un joueur. Le mercato du Milan regarde seulement le Milan et ça ne m'intéresse pas. Je pense au Milan seulement deux fois par an, ou trois si l'on se rencontre en coupe. Je ne pense pas au Milan tout les jours et je ne suis pas inquiet de leur travail. Je m'en fiche de leurs achats. La raison pour laquelle l'Inter a décidé de me mettre sous contrat est une question a posé au club. Je suis seulement l'entraîneur de cette équipe, je ne suis rien de plus et je ne veux même pas l'être. Dans le monde du foot, je suis un entraîneur. En dehors, un homme normal".
Y aura-t-il des surprises dans la composition "anti-Genoa"?
"Je pense que vous ne devriez pas penser à des surprises. Nous avons une équipe qui possède beaucoup de joueurs de qualité qui jouïssent de la confiance de l'entraîneur. C'est pour cela que Obinna a joué contre la Roma et que Toldo est descendu sur le terrain dès le début contre l'Anorthosis. Des fois, certains joueurs peuvent joué et ce sera une surprise pour vous, mais tous ceux qui sont sur la liste sont disponibles et je peux donc faire mes choix sans problèmes de match en match. Je ne vous direz pas qui jouera demain, je dois faire comme tous les entraîneurs. Je peux dire que Julio Cesar retournera dans les cages à la place de Toldo qui a très bien joué en Champions League".
Peut-on affirmer que vous êtes un peu en train de vous italianiser?
"Je dois m'italianiser vu que j'ai un contrat de trois ans avec l'Inter. Est-ce que j'avais dit que je n'allais pas le faire? (Il sourit) Je dois le faire pour être un peu plus sympathique..."
Est-ce que les contrats des joueurs vous préoccupent?
"Je me préoccupe du futur de l'Inter, même si il n'est pas entre mes mains. Pour les contrats, il y a le président, Marco Branca, Gabriele Oriali et d'autres dirigents. Du points de vu sportif, je m'en occupe, mais les contrats ne sont pas de mon pouvoir. Le club n'a certainement pas besoin que je lui dire que, par exemple, Ibra est un joueur important ou que Balotelli est un jeune italien de l'Inter avec un grand futur devant lui. Le club sait parfaitement ces choses et n'a en aucun cas besoin que j'en parle."
Adriano et Balotelli sont-ils deux joueurs particuliers qui doivent être suivis avec une attention particulière? Est-ce que ce n'est pas jouer le rôle d'entraîneur mais aussi de père et de psychologue?
"Avant tout, je veux dire que la vérité ne correspond pas à ce qui a été écrit sur les journaux comme quoi je contrôlerais Adriano. Ce n'est absolument pas vrai. Si je parle avec lui au téléphone, ce n'est pas le contrôler, nous parlons là de la relation entre entraîneur et joueur ou entre amis, sans aucune intenssion de le contrôler de ma part. Controller est impossible, éduquer est possible. C'est la même chose que se passe avec ses enfants: si tu veux les contrôler tout le temps, ils en profitent dès qu'ils ont un moment de liberté- Je répète: il fait éduquer et non contrôler, je ne contrôle personne. Après c'est aussi vrai que l'entraîneur d'aujourd'hui est un peu tout ça. L'entraîneur doit savoir faire plus de choses, il faut comprendre leurs personalité et connaître les joueurs en profondeur, savoir adapter le type de relation qu'il y a avec les joueurs, c'est une composante importante de notre travail. Avec Adriano, il y a une confiance réciproque, mais ça ne signifie pas qu'il est arrivé à la fin de sa route. Ca signifie seulement qu'il va bien et qu'il s'améliore par rapport à la saison passé qui pour lui a été difficile. Mais j'en veux plus".
Comment se fait-il qu'il y ait si peu de spectateurs au Meazza malgré que l'Inter continue de gagner?
"Si les années passées le stade était toujours plein et que cette saison il est vide, alors il serait juste de dire que c'est de la faute de Mourinho. Mais si cela est un problème de culture, c'est difficile de l'expliquer. Ensuite économiquement parlant, ce n'est pas un moment facile, probablement que ce n'est pas simple d'acheter des billets pour le championnat et pour les coupes, peut-être que nos supporters pensent qu'en Champions league le travail a déjà été fait et attendent une équipe de haut niveau pour remplir le stade en huitième ou en quarts de finale. Peut-être qu'ils pensent que l'on puisse gagner contre l'Anorthosis ou le Panathinaikos sans leur présence. Peut-être c'est un ensemble de tous ces facteurs, de toute façon je ne peux pas l'expliquer moi. Mon travail est de préparer l'équipe et de faire des résultats qui constituent certainement une incitation à venir pour les supporters. Nous essayons de produire un beau football avec un comportement toujours positif, jamais les supporters ne verront une Inter défensive à San Siro. Ce n'est pas ce que je veux pour les gens, nous faisons notre travail et nous attendons".
Comment va Patrick Vieira? Quand sera t'il à disposition?
"Il va un peu mieux mais il ne peut pas encore jouer. Quand pourra t'il revenir? Voulez-vous savoir s'il sera disponible pour l'équipe nationale, pas vrai? Il va mieux puis rechute... J'ai eu le même problème a Chelsea avec des joueurs français. Si je suis inquiet pour cette situation? Oui. Le prochain match officiel de la France sera en 2009: Je pense que, pour un joueur qui a eu plusieurs problèmes physiques il serait plus logique qu'il reste calme pour faire son propre travail en club et attendre les rendez-vous officiels pour jouer. Mais j'ai parié que pour l'amical de novembre il sera quand même appelé."
L'avenir de Vieira joueur du football est-il risqué? Peut-il revenir à son meilleur niveau?
"J'essaie toujours de travailler au mieux pour les joueurs et pour l'Inter, malheureusement c'est vrai que c'était embêtant qu'un accident survenu en équipe nationale ait des conséquences pour le club.
Quand il est revenu il jouait très bien, il a fait quatre matchs consécutifs à haut niveau pour la première fois après deux années. Il est retourné en équipe nationale et s'est encore blessé... Il n'y a rien d'autre à dire, c'est comme ça..."
David Beckham a t-il les caractéristiques pour évoluer dans le calcio?
"Nous n'étions pas en angleterre au même moment, quand je suis arrivé à Chelsea il était au Real. Je ne le connais pas personnelement et je ne l'ai pas affronté. On verra à Milan, pour moi ce n'est qu'un passage.Je l'ai toujours trouvé volontaire, c'est un garçon bien éduqué et tranquile. C'est un joueur brave et c'est une bonne chose pour lui et le Milan mais ce n'est pas mon problème."
Comment va Walter Samuel?
"Il va mieux, il était sur le banc face à la Roma. En début de saison il y avait seulement Burdisso et Cambiasso a été forcé à jouer derrière. Je ne peux pas avoir cinq joueurs évoluant au même poste: deux sur le terrain, un sur le banc, deux en tribune. Heureusement nous avons des joueurs comme Chivu ou Burdisso qui peuvent aussi occuper d'autres rôles. Samuel est le plus en retard dans la préparation, il n'a pas fait la pré-saison. Je dois dire qu'il fait beaucoup d'efforts, mais il doit attendre d'être prêt."
Le docteur Cunha, médecin qui a suivi Adriano au Brésil, a dit dans la Gazzetta dello Sport, qu'il vous complimentait pour la gestion du brésilien...
"Je connais Adriano depuis un moment, et je voulais l'acquérir à Chelsea. Adri est un joueur que j'ai toujours aimé et j'ai toujours pensé aux raisons pour lequelles il avait des problèmes à l'Inter. Quand nous avons décidé avec la société qu'il resterait avec nous, j'ai essayé d'être près de lui et de comprendre ses problèmes pour trouver la meilleure façon de l'aider.
A Rome il n'a pas joué une minute et, au lieu de se plaindre, il est venu avec joie et avec plaisir et sans problèmes. Nous avons un bon rapport rempli d'honnêteté."
L'Inter aura quatre matchs important en peu de temps, allez-vous mettre en place un turn-over particulier ou verrez vous au cas par cas?
"Il y aura un turn-over quasi naturel du fait des suspensions, de la fatigue et des blessures. Cambiasso devrait être sur le terrain face à la Fiorentina. Je pense qu'un joueur, physiquement et mentalement fort pourra jouer quasi tous les matchs. Nous verrons ce qu'il en est au fil des rencontres."
Plusieurs fois vous avez dit que vous cherchiez le couple idéal en défense centrale: comptez vous testez d'autres possibilités ou l'avez vous trouvée avec Chivu et Cordobà?
"Chivu et Cordobà ont très bien joués dans les deux dernières rencontres, deux matchs très différents avec des adversaires aux caractéristiques différentes.
Dans ces deux matchs nous n'avons pas encaissé de buts, cela est aussi dû au bon travail de l'équipe toute entière. Nous avons cinq joueurs défendant avec des caractéristiques différentes: Chivu pour moi est un défenseur central il peut évoluer à divers endroit mais il a plus de qualités dans ce rôle et a confiance en lui."
Remplacer Cambiasso pour mettre à sa place un autre joueur ou organiser l'équipe dans une configuration différente?
"Toutes le solutions sont possibles. Nous pouvons jouer avec un autre joueur dans sa position et maintenir latactique habituelle ou jouer avec deux milieux, comme face à l'Anorthosis, rencontre dans laquelle nous avons joué avec Stankovic et Cambiasso.
On peut aussi faire jouer Stankovic et Muntari ou Zanetti ou Chivu qui pourraient remplacer Cambiasso. Le problème est qu'en ce moment nous avons trois joueurs out: Jiménez, Viera et Cambiasso. La chose positive est que nous pouvons jouer avec des shémas différents en fonction de la disponibilité de nos joueurs."
Par Le Kid et Didju222 ( Inter.it 1 et 2 )
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