MILAN - Rodrigo Palacio n’a passé que deux jours à Milan avant de partir en vacances en Argentine, mais il a eu le temps de signer son futur avec l’Inter. Il a accordé sa première interview en tant qu’interiste à la Gazzetta Dello Sport.
Internazionale.fr vous propose de découvrir les propos de la recrue nerazzurra:
Qu’est-ce qui vous a frappé dans ces premières heures en tant que nerazzurro?
"Tout d’abord la poignée de main avec le Président Moratti: il m’a souhaité la bienvenue mais il m’a surtout mis immédiatement à l’aise."
Vous a-t-il révélé pourquoi il ne vous avait pas recruté la saison dernière?
"Il n’a pas a donné d’explication, c’était censé se passer ainsi. Je pense qu’il y’avait des problèmes entre les deux clubs, mais je voulais encore rester un an de plus au Genoa. L’important, c’est que je sois là maintenant."
Avez-vous parlé avec Stramaccioni?
"Bien sûr. C’était sympa de sa part de m’appeler depuis l’Indonésie. Zanetti m’a aussi envoyé quelques textos et Milito m’a appelé pour me souhaiter bonne chance. C’est un sentiment génial de sentir que tout le monde me fasse me sentir comme chez moi. Ca semble être comme une famille ici, j’aime beaucoup ce genre d’environnement simple."
Un joueur de 30 ans comme vous doit apprécié qu’une opportunité comme celle-ci s’offre à lui?
"Je ne pouvais pas demander mieux, cette occasion arrive alors que je suis en pleine maturité. Dieu merci cette affaire s’est rapidement réglée, je peux partir en vacances en me sentant plus tranquille et je reviendrai prêt à faire une grande saison, peut-être avec le Scudetto au bout. Je ne me fixe pas de limite, mais ne me demandez pas combien de buts je vais marquer. Je ferai tout pour gagner ma place et pour être au service de l’équipe même en faisant seulement des passes décisives."
"Il Principe" avait 30 ans également lorsqu’il a signé à l’Inter...
"Je demanderai à Diego quel est son secret. Plus sérieusement, c’est impensable de marquer autant de buts que lui, mais je lui donnerai certainement un coup de main. Avec le Genoa, j’ai égalé mon record de buts avec 19 réalisations, 21 en comptant la Coppa. Cependant, c’est mieux de ne pas faire de calculs."
Est-ce qu’un feeling est né entre vous en équipe nationale d’Argentine?
"Non car malheureusement pour moi, je n’étais utilisé que comme son remplaçant. Par contre, nous avons souvent évolué ensemble aux entrainements. A part concernant nos positions sur le terrain, Diego et moi sommes très similaires: nous sommes calmes et réservés. C’est aussi pour ça que nous nous entendons bien."
Et si Lavezzi arrive aussi?
"L’Inter aurait une attaque stellaire. Ce serait fantastique pour moi de jouer avec ’Il Pocho’. Je l’ai aussi côtoyé en sélection nationale et nous avons une excellente relation. Espérons qu’il viendra à Milan et qu’il n’ira pas à Paris. Je suis très curieux d’en savoir plus sur mes coéquipiers, il y’a beaucoup de bons joueurs ici, dont Pazzini que j’ai côtoyé à Gênes (ndlr: la ville)."
L’Inter est aussi en négociation avec Palermo concernant Silvestre.
"J’ai joué avec Matias à Boca, c’est un très bon défenseur et je pense que ce serait une très bonne recrue."
En parlant de Boca, vous avez triomphé partout avec eux.
"Oui c’était vraiment une très belle période, nous avons eu la chance de beaucoup gagner."
Vous avez aussi marqué quelques buts importants là-bas.
"C’est vrai. En 2007, j’ai marqué contre Gremio en finale de la Copa Libertadores, puis j’ai marqué le but du 1-1 contre le Milan lors de la Coupe du Monde des Clubs au Japon, il y’a avait alors Nesta et Maldini sur le terrain, mais malheureusement ça n’avait pas été suffisant pour l’emporter."
En réservez-vous un pour le prochain derby?
"On verra. J’ai déjà l’expérience des derbys, j’en ai joué à Buenos Aires avec Boca contre River, et également avec le Genoa contre la Samp’, ce sont tous les deux des derbys très chauds. J’ai même déjà inscrit un hat-trick en Argentine."
Expliquez-nous une chose: votre tresse.
"Ce que j’ai dit à Zanetti était évidemment une blague (ndlr: il avait dit: s’il me coupe ma tresse, je le tue"). J’ai déjà payé ma dette aux tifosi du Genoa et je ne la couperai plus comme ça."
Mais quelle est l’histoire qui se cache derrière cela?
"C’est un hasard: quand j’avais 18 ans, j’ai décidé de me raser les cheveux en ne laissant qu’une petite queue derrière, et c’est devenu mon signe particulier. Pour beaucoup de gens, je suis "Trenza" (ndlr: la tresse) maintenant, mais en réalité je suis Rodrigo et je préfère qu’on m’appelle comme ça."
Quel est le secret de la "gambetta" (ndlr: technique de dribble très appréciée en Argentine) ?
"Certains m’ont comparé à Messi, mais c’était très exagéré. J’essaye d’être le plus rapide possible quand je dribble et de tout faire d’une manière naturelle. Mais c’est sûr que je fais tout pour me faire plaisir et rendre mes tifosi heureux."
Parlez-nous de votre départ du Genoa.
"Tout le monde s’est bien comporté avec moi là-bas. J’y ai passé trois années merveilleuses, ils m’ont beaucoup aidé à m’installer en Italie et dans un championnat très difficile comme le championnat italien. Maintenant, je suis curieux d’en savoir plus sur Milan, j’aimerais m’installer en centre-ville, mais je déciderai tout cela avec ma compagne Wendy pour voir ce qui serait le mieux pour Juana, notre enfant."
Vous partez donc en vacances maintenant. Vous allez à Bahia Blanca?
"Oui, je retourne toujours là-bas pour retrouver mes amis d’enfance, et surtout pour aller embrasser mon père, Jose Ramon. Il est l’entraineur des jeunes de "l’Olimpo di Bahia Blanca" maintenant, son club de toujours. Je réalise aussi son rêve avec mon arrivée à l’Inter."
Pour quand est prévu votre premier ’asado’ (ndlr: barbecue argentin) avec vos nouveaux coéquipiers?
"Dès que possible. C’est une tradition pour nous les argentins, mais il ne faut même pas penser à le faire sans Samuel et Cambiasso, d’ailleurs nous sommes des amis de longue date avec cuchu. C’est idéal pour construire une grande équipe."
Rédigé par p-h08 (Gazzetta Dello Sport)
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