PAZZINI : "MERCI A MATRIX ET A FIGO"

MILAN - Giampaolo Pazzini a répondu aux questions de Roberto Scarpini et Edoardo Caldara aux micros d’Inter Channel. Il revient sur ses débuts avec l’Inter, sur la saison de l’équipe, mais aussi sur sa vie en général.

Internazionale.fr vous livre les propos d’Il Pazzo.

L’affection des supporters de la Fiorentina et de la Sampdoria, ses anciens clubs: 

"Cela me touche beaucoup parce que parfois, certaines reconnaissances valent plus que beaucoup de buts. À Florence, j’étais très bien, j’étais comme chez moi, je n’ai jamais rien regretté, j’ai fait des choix, mais Florence sera toujours une ville qui restera dans mon coeur. Ensuite, il y a eu Gênes, qui je crois a été le tournant décisif. J’y ai trouvé des personnes qui sont ensuite devenues mes amis, même hors du terrain, on avait vraiment créé une belle ambiance. Même si là aussi divers choix ont été faits, les supporters blucerchiati m’ont toujours voulu du bien et ce sera toujours réciproque ".

L’affection des supporters ne change pas de Gênes à Milan, mais certaines choses sont très différentes sur le terrain: 

"Une des grandes différences que j’ai trouvée par rapport à lorsque je portais le maillot blucerchiata, c’est que toutes les équipes qui arrivent pour jouer au « Meazza » pensent surtout à défendre, donc il est difficile pour l’Inter de construire, de trouver des espaces et tout se complique. Ceci est d’ailleurs l’une des raisons pour lesquelles je devais améliorer mon jeu ".

Jouer en attaque aux côtés d’un champion comme Samuel Eto’o, un joueur qui a tout gagné, mais qui n’a jamais perdu l’humilité et l’envie, Pazzini l’a vraiment appris avec l’Inter : 

"Pas seulement avec lui, mais avec beaucoup de mes coéquipiers actuels. On remarque une différence de mentalité, la force de chacun de ces champions avec leurs moyens, leur conscience, la patience qu’on ne trouverait jamais dans d’autres équipes et qu’ils réussissent à transmettre même à ceux qui viennent d’arriver dans leur équipe ".

En particulier, Marco Materazzi...

"Peut-être parce qu’il est italien, il a surtout été important lors des premiers jours: Marco m’a aidé davantage dans mon insertion avec le groupe, en m’expliquant beaucoup de choses et les aspects du quotidien, et ensuite le reste du groupe m’a aussi beaucoup aidé. Je l’ai tout de suite senti lorsque je suis arrivé : revêtir le maillot nerazzurro signifiait beaucoup pour ces champions". 

Et cela signifie aussi déjà beaucoup pour Pazzini qui a déjà marqué les esprits dès son arrivée. 

"Je n’ai encore quasiment rien vécu, même si après mon doublé contre la Roma la saison passée (ndlr. : Rome-Sampdoria, 1-2, 25 avril 2010), j’ai apporté à ma manière ma contribution à ce scudetto.(ndlr. : il sourit). Maintenant, cependant, je veux gagner avec ce maillot et j’espère commencer avec la Coupe d’Italie ".

Changements de stades: de Florence, en passant par Gênes, pour enfin arriver à Milan, Pazzini revient sur la routine quotidienne.

"Je me sens très bien ici, même s’il y a eu un peu de confusion lors du premier mois et je ne pouvais m’empêcher de me demander si ça allait bien se passer. J’adore faire et refaire le parcours pour arriver à Appiano Gentile et tout est très beau. "

"Comment je passe mon temps libre ? Je suis un type tranquille: ça me plait beaucoup de rester à la maison, de regarder la télévision, mais aussi de sortir pour un dîner de temps en temps et j’adore la nourriture japonaise ".

Alors que certains le définissent comme un tueur de surface adverse pour la manière avec laquelle il fixe les défenseurs et les gardiens des équipes adverses, Pazzini sourit lorsqu’il évoque les noms qui ont été associé à lui dans ce rôle : 

"Del Piero me plaisait quand j’étais jeune et je regardais surtout les attaquants de pointe comme Ronaldo, Vialli et Inzaghi ".

Dès souvenirs passés aux plus récents, comme celui qui était un défi dont tout le monde se rappelle: cet Inter-Palermo (ndlr. : 30 janvier 2010) et de ce doublé pour remonter le score de ce premier match avec le maillot nerazzurro:

"Ce dimanche a été sûrement l’un de mes plus beaux souvenirs. Encore maintenant, lorsque je revois les images, j’y repense intensément. J’étais arrivé dans l’équipe depuis deux jours, je commençais avec le maillot de l’Inter, nous perdions 2-0. Je me rappelle de tout: du ballon aux fanions des équipes, en passant par mon short, tout ".

Comment imagine-t-il la saison prochaine : 

"Je me l’imagine avec une préparation et une tournée tous ensemble, avec des entraînements égaux pour tous. Il n’est jamais facile de s’insérer dans un groupe en janvier, donc la prochaine saison je me l’imagine encore meilleure que celle-ci au niveau personnel. J’espère être toujours plus décisif parce qu’il y aura encore une grosse envie et une plus grande envie de recommencer ".

Sa manière de célébrer un but..

"Mon exultation est née à Florence, lorsque je jouais à la Fiorentina avec Luca Toni. Il faisait toujours le geste de l’oreille, à n’importe quelle heure de la journée, au déjeuner, au dîner, et c’était pour dire "hé, vous nous entendez ? ". Et ensuite est né mon geste en opposition au sien, qui signifiait " hé, vous nous voyez ? ". C’est quelque chose qui plaît et qui me plaît, c’est pour ça que je continue à exulter ainsi ".

Il Pazzo, arrivé en janvier de la Sampdoria, est arrivé presqu’à l’improviste dans le groupe de Leonardo et nous explique comment il a abordé cette deuxième partie de saison : 

"Je crois que cette équipe a fait beaucoup pour revenir dans la course. Depuis janvier, nous devions gagner tous les matchs, même sur des terrains difficiles. Nous avons fait un grand travail, mais lorsque nous aurions pû être au top, nous avons malheureusement calé. Cela se voyait déjà lors du match contre Lecce, lors duquel nous avons gagné mais en ayant peiné. Puis il y a eu les départs avec les équipes nationales. Je ne dirai pas que nous nous étions détachés de l’objectif, mais je pense qu’il nous a manqué du temps pour récupérer. Ensuite, nous avons eu ces deux matchs de suite, contre le Milan et Schalke 04, qui nous ont ruiné. En parlant avec les copains, nous nous sommes demandés à quel moment nous avions tant perdu, mais, en second lieu, nous nous sommes rappelés, en faisant quelques calculs, le nombre de points perdus en début de saison: sur 8, 9 matchs, nous avions engrangé 8 ou 9 points sur 24 ou 27 possibles ".

Il continue ensuite, avec l’un de ses conseils pour un petit attaquant en proie à des nervosités avant un match avec son équipe, lors du rendez-vous exclusif avec « Première Soirée » sur le canal 232 de la plate-forme Sky:

" Avant un match, je ne pense pas du tout au terrain, je me concentre avant tout sur quelque chose qui me plaît. Avant les gros matchs, je cherche à me distraire, en regardant quelque chose qui me fait rire, un film. Les Simpson ? , Encore en ce moment, ils restent à la mode… ". 

Quelques mots sur Leonardo: 

"Il est très disponible avec tout le monde, il est ouvert au dialogue. J’ai vite eu une excellente impression sur lui et elle continue à l’être."

Pazzini, un homme qui inspire certaines choses aux personnes qui le voient de l’extérieur et d’autres à ceux qui le voient au quotidien : 

"Si je suis comme on me voit à la télé ? Absolument, et vraiment vous pouvez le montrer ", sourit-il en indiquant Edoardo Caldara et Roberto Scarpini.

Le numéro 7 : 

"Je n’arrivais pas à me décider, aussi parce que beaucoup de numéros étaient déjà pris. J’aurais voulu le 11, mais il était à Muntari. L’unique qui me plaisait était le 7, mais en réalité je ne le sentais pas adapté. Ensuite, au téléphone, Luís Figo m’a suggéré de le prendre: je me suis laissé convaincre et je l’ai choisi. Prendre le 11 l’an prochain ? J’y réfléchirai, mais je ne crois pas." 

Et si Sanchez arrivait et voulait le numéro 7 ?

"Je ne crois pas qu’un numéro de maillot soit un si gros problème… ". 

L’appellation " Pazzo " : 

"Il est né lorsque j’avais plus ou moins 18 ans, et lorsque j’ai commencé à jouer avec la primavera ".

Rédigé par Batista & p-h08 (FcInternews.it)