Dans le journal Leggo, Riccardo Ferri, ancien grand défenseur de l'Inter et de l'équipe nationale, donne son interprétation du désormais presque-Scudetto des Nerazzurri, qui arrivera Dimanche en cas de succès contre Crotone et si l'Atalanta ne gagne pas contre Sassuolo.
Quel est le goût de ce titre pour lequel ce n'est plus qu'une question de temps?
"C'est le résultat d'un projet précis et bien défini qui n'a pas seulement commencé avec la venue d'Antonio Conte. En prenant un peu de recul, je dirais quand Beppe Marotta est venu. Disons que si Conte a élevé la barre dans le vestiaire, Marotta l'a levée dans le bureau. Deux personnes professionnelles et ambitieuses, désireuses d'obtenir des résultats importants. L'année dernière, il y eut la finale de la Ligue Europa et la deuxième place en Serie A. Cette année, l'équipe en ressort encore plus avec ses caractéristiques: un grand sentiment d'appartenance, de solidité, d'envie de se battre pour elle jusqu'au bout."
Quel était le principal mérite de Conte?
"La grande capacité à continuer son travail malgré la pression et les critiques, qui furent très nombreuses cette année. Puis l'attention à tous les détails, pendant la semaine et pendant le match."
Mais est-il vrai que cette Inter gagnante mais pas belle?
"La beauté et le charme d'une équipe peuvent être vus sous différents angles. Dans certaines situations, l'Inter a été concrète pour moi, dans d'autres cynique, dans d'autres encore, souffrante mais toujours solide. Mais je la voyais aussi belle, même si la beauté est subjective."
Trouvez-vous des similitudes avec l'Inter de 1988-1989?
"Il est difficile de faire des comparaisons entre les joueurs et les équipes. Mais à l'Inter, surtout dans cette deuxième partie de saison, j'ai vu la même attitude, le même esprit d'appartenance, la même volonté de renverser l'action et d'imposer son identité que celle de l'Inter de Giovanni Trapattoni."
Comment voyez-vous le combat serré pour la qualification pour la Ligue des champions?
"Tout d’abord, je voudrais dire que c’était et reste un championnat fascinant, malgré l’absence du public. Pour la Ligue des champions, ce sera un combat avec une photo au finish. A mon avis, les deux premières positions sont déjà définies, avec l'Inter première et l'Atalanta second. Les deux autres places seront jouées par Naples, la Juventus et Milan, avec l'affrontement direct entre les bianconeri et les rossoneri qui en dira long."
Comment commentez-vous les difficultés de la Juve?
"Elle a fait beaucoup d'efforts pour imposer son propre jeu, pendant longtemps basé essentiellement sur les exploits de Cristiano Ronaldo. Elle a eu des difficultés en défense et au milieu de terrain. Puis elle a souffert de l'absence de Dybala et du manque d'alternatives à Morata."
Et ceux du Milan?
"Il a eu une baisse sur le plan physique, mais aussi sur le plan mental quand il a perdu l'objectif du championnat. Ne pas pouvoir jouer jusqu'à la fin quelque chose qui aurait rendu sa saison magnifique, a pesé. Et puis les absences ont influencé, notamment celle d'Ibrahimovic."
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