L’enfant prodige du ballon rond, au destin terni par les blessures, notamment lors de ses cinq années passées à l’Inter Milan, a raccroché les crampons en Février 2011. Depuis, Ronaldo Luis Nazário de Lima s’est lancé dans une nouvelle vie, en devenant notamment ambassadeur de la prochaine Coupe du Monde.
Il n’avait pas encore vingt-et-un an quand il a rejoint, à l’été 1997, l’Inter Milan. Avant cela, il avait passé 2 saisons prolifiques au PSV Eindhoven où il commença sa carrière européenne, ayant fait ses débuts professionnels au sein du club brésilien de Cuzeiro. Puis, il avait rejoint le Barça pour une somme record de 18 millions d’euros (record à l’époque bien entendu). Malgré cette dépense, et malgré une saison énorme où il inscrira la bagatelle de 49 buts en 50 matchs officiels toutes compétitions confondues, il ne prolongea pas son aventure au sein de l’équipe catalane, insatisfait du contrat qui lui sera proposé.
Et c’est donc à l’Inter Milan qu’il atterrira, transféré pour une somme oscillant autour de 30 millions d’euros. Bien que certains journalistes et tifosis douteront, à son arrivée, qu’il puisse s’adapter aisément au championnat italien, il fera taire tous ses détracteurs en réalisant une saison pleine, terminant deuxième meilleur buteur de Serie A avec 25 buts. Ce sera également au cours de cette saison qu’il recevra le Ballon d’Or 1997, le premier de sa carrière, devenant ainsi le plus jeune joueur à recevoir la plus prestigieuse des récompenses individuelles de footballeur.
Après sa première Coupe du Monde, en France, en 1998, dont nous connaissons tous l’issue, les pépins physiques vont commencer pour Ronaldo. De nombreuses petites blessures l’empêcheront de participer à plus de la moitié des matchs de son équipe, jusqu’au 21 Novembre 1999. Ce jour-là, suite à un dribble mal assuré, Ronaldo se tord de douleur. Verdict : une rupture partielle du tendon rotulien, et une absence de plusieurs mois.
Mais le pire est à venir, pour le jour de son retour, le 12 Avril 2000, lors de la finale de la Coupe d’Italie face à la Lazio. A peine 7 minutes après son entrée en jeu, son genou se dérobe à nouveau lors d’un de ses dribbles, autrefois ravageurs. Cette fois, le tendon est définitivement rompu. Il ne refoulera les pelouses qu’un an et demi plus tard. Durant cette période, alors qu’il n’a que 24 ans, certains commenceront à penser qu’il est déjà fini pour le football de haut niveau. D’autant plus que les blessures ne cesseront de s’enchaîner après son second retour, durant toute sa dernière saison à l’Inter, ne participant au final qu’à 16 rencontres, toutes compétitions confondues.
Mais lors de la Coupe du Monde 2002, il apparaîtra soudainement de retour à son meilleur niveau, attirant par là les convoitises du Real Madrid qui partira au bras de fer avec l’Inter pour le prendre dans ses filets. Il quittera finalement l’Inter pour 42 millions d’euros, après avoir inscrit 59 buts en seulement 98 matchs joués sur 5 saisons.
Il retrouvera toute sa forme et son talent au Real, remportant un second ballon d’Or, en 2002, dont il aura passé la première partie à l’Inter. Il réalisera 3 saisons pleines avant de baisser un peu le pied. Relégué sur le banc en 2006, il rejoindra le Milan AC, au mercato d’hiver, ce que nombre de supporters intéristes auront beaucoup de mal à accepter. Après 1 an et demi de moyenne facture, il retournera au Brésil, au Corinthians, où il finira sa carrière.
Depuis, Ronaldo s’est lancé dans de nouveaux projets, créant une société de gestion d’image de footballeurs : 9ine sports & entertainments. Il s’implique également dans le poker, rejoignant l’équipe professionnelle de Pokerstars en 2013, et participe aussi à plusieurs projets caritatifs et humanitaires au Brésil.
En 2014, on retrouvera Ronaldo Luis Nazário de Lima lors de la Coupe de Monde au Brésil, puisqu’il en sera l’un des ambassadeurs avec 4 autres anciens vainqueurs brésiliens de la Coupe du monde, et la meilleure joueuse de foot du Monde, Marta. Mais rappelons au monde entier que c’est sous les couleurs de l’Inter que le meilleur buteur de l’histoire en Coupe du Monde a reçu son surnom de "Fenomeno".
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