Mauro Icardi et l'Inter ont vécu une longue histoire d'amour, pleine de rebondissements, riche en coups de scènes, intense et avec une fin dramatique, une fin inoubliable. L'officialisation de son transfert au PSG est donc le point final d'un chapitre qui aura duré 6 années (avec en plus cette saison d'exil en France).
Des années durant lesquelles Icardi a d'abord été un phare dans une équipe qui ne réussissait pas à être à la hauteur de son histoire avant d'être un symbole du renouveau de l'Inter étant, grâce à ses buts à la base de l’œuvre de Spalletti durant ses deux saisons chargées en émotions. Dans les moments les plus sombres Icardi n'a jamais arrêté de marquer des buts, par dizaines. Mais cela été aussi entrecoupé de moments plus compliqués, avec des comportements et des épisodes qui ont peu à peu usé le rapport avec les tifosi et le reste de l'effectif jusqu'à le rendre insupportable. Ce qui entraîna cette révolution. Revoyons ensemble le parcours de Maurito dans une des périodes les plus compliquées de l'histoire récente de l'Inter.
L'arrivée - Icardi a été le dernier vrai gros coup de Massimo Moratti, recruté, comme le dit la légende, pour mener l'attaque de Andrea Stramaccioni avec des débuts fulgurants en Serie A. Un quadruplé contre Pescara, les buts face à la Juventus, ce sont là les galons qu'Icardi porte en arrivant à Appiano Gentile. Présenté avec Ishak Belfodil, à l'époque, certains avançaient même que l'ancien joueur de Parme était le meilleur des deux. Icardi commence donc son aventure en demi-teinte, quelques pépins physiques le gênent, mais aussi et surtout sa relation avec Wanda Nara occupent les débats le concernant, mais cela n'empêche pas Maurito de ponctuer sa première saison de buts importants. Son premier match contre la Juventus, un doublé contre la Fiorentina, il reste cependant dans l'ombre de Diego Milito. Au terme de sa première saison, l'Inter salue les héros du Triplete et est prête à embrayer sur un nouveau cycle, avec toujours Walter Mazzari aux commandes. Il sera remercié rapidement après un début de saison difficile. Roberto Mancini débarque et l'enthousiasme des tifosi s'enflamme. Icardi terminera cette saison meilleur buteur du championnat et prêt à prendre en charge définitivement l'attaque de l'Inter.
L'illusion - La campagne d'achat qui a suivi, compte tenu des contraintes économiques doit être considérée comme pharaonique. Mancini célèbre Icardi : « Il est l'avenir de l'Inter, il doit être responsabilisé ». Mauro devient alors le capitaine et semble charger tout le monde sur ses épaules. De nouveaux coéquipiers arrivent et une solidité défense avec. L'Inter mène le championnat et s'effondre comme à son habitude durant l'hiver. Icardi ne marque pas autant mais il est définitivement l'idole des tifosi, malgré certains désaccords avec la Curva. Une quatrième place en championnat et une révolution arrive. Thohir vend au Suning, Mancini n'est plus, il est remplacé par Frank de Boer.
La consécration - Au cours des deux années suivantes, Icardi est une machine. Malgré la saison tragique du club, l'argentin redonne espoir à tous grâce à son entente avec Perisic. Une union incarnée dans un derby d'Italia où il livre une passe décisive au croate et marque un but. Notre dernière victoire contre la Juventus à ce jour. Puis Luciano Spalletti arrive et la musique s’intensifie. Il marque toujours autant mais ses buts prennent plus de valeurs, ils représentent de précieux points. Une Icardi dépendance. Une saison de haut et de bas qui se conclut contre la Lazio de Stefan de Vrij. Le reste appartient à l'histoire.
L'exil - Le cirque médiatique autour d'Icardi a toujours été hors de contrôle. Des questions et réflexions de Wanda Nara à la télévision, en passant par l'histoire du livre ou la querelle avec la Curva, jusqu'aux rapports avec Luciano Spalletti, tout a été poussé à l'extrême. Il y a eu de nombreuses discussions sur l'utilité d'Icardi au sein de la structure Inter, tout comme il y a eu beaucoup d'offres fantômes pour le numéro 9 argentin. Avant le PSG, la seule équipe qui a véritablement tenté de le prendre fut le Napoli, après la vente d'Higuain. Une offre renvoyée sans trop d'hésitations sur le moment. La vérité est qu'avec un peu d'astuce, la fin aurait pu être différente. Des réclamations de son avocat pour son renouvellement à l'exil après les évènements de Parme, quelque chose s'est cassée.
La vérité est que les héros sont rarement à la hauteur de leur renommée. Les tifosi de l'Inter avaient vu en Icardi un symbole, la renaissance. Ce n'était que partiellement le cas, car le capitaine s'est retiré quand il fallait souffrir pour avoir accès au paradis. Quand le fan repensera à lui, surtout dans les derniers mois, il poussera alors un grand soupir de soulagement. Car le chapitre est clos. Puis une touche de regret arrivera, pour ce qu'il aurait pu être, et chacun refera l'histoire.
®Samus & gladis32 - internazionale.fr
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