SNEIJDER: "GAGNER, C’EST L’ESPRIT DE L’INTER"

FIFA.COM - Au niveau professionnel comme dans la sphère privée, Wesley Sneijder a connu une année 2010 de toute beauté. Pour le milieu de terrain néerlandais de 26 ans, la seule déception au cours des 12 derniers mois aura incontestablement été la défaite en finale de la Coupe du Monde de la FIFA.

 

A part ça, il a volé de victoires en succès, s’adjugeant avec le FC Internazionale rien moins que le titre de champion d’Italie, la Coupe d’Italie, la Supercoupe d’Italie et la Ligue des champions de l’UEFA. A quoi il faut ajouter d’innombrables récompenses d’homme du match.

 

A moins d’un mois du terme de cette année ô combien faste pour lui, Sneijder a la possibilité d’ajouter encore un titre à son tableau de chasse : la Coupe du Monde des Clubs de la FIFA.

 

FIFA.com a rencontré en exclusivité l’un des phénomènes footballistiques de l’année 2010, qui vient de prolonger son contrat à l’Inter jusqu’en 2015.

 

Internazionale.fr a le plaisir de vous proposer l’intégralité des déclarations de l’international néerlandais Champion d’Europe et d’Italie en titre:

 

Wesley Sneijder, quel a été votre plus beau moment dans cette année magique ?

 

"Sans hésitation, la victoire en finale de la Ligue des champions de l’UEFA contre le Bayern Munich. Je ne vois pas quoi d’autre."

 

Votre épouse Yolanthe n’aurait peut-être pas répondu la même chose....

 

"(rires) Attendez, mettons les choses au point ! Ma vie privée est une chose et ma carrière de footballeur en est une autre."

 

"Alors effectivement, d’un point de vue personnel, mon mariage au mois de juillet a été un événement fantastique."

 

"Mais sur le plan footballistique, la victoire en finale à Madrid a été mon plus beau moment cette année. Elle a couronné un parcours grandiose, où nous avons éliminé des équipes du calibre de Chelsea et Barcelone."

 

Durant l’été 2009, avant de rejoindre l’Inter Milan, avez-vous pensé que vous pourriez soulever le trophée de la Ligue des champions de l’UEFA à Santiago Bernabéu, avec le maillot du Real Madrid sur les épaules ?

 

"A Madrid, tout le monde savait que la finale allait se jouer à Bernabéu. Ce serait mentir que de dire qu’on n’y pensait pas."

 

"Quand je suis arrivé à Milan, je n’étais pas focalisé sur Ligue des champions. Mais le soir de la finale, quand j’ai soulevé le trophée, j’ai ressenti quelque chose de spécial, comme si justice avait été faite."

 

"Je tiens à remercier le président Moratti, le coach José Mourinho et tout le monde à l’Inter de m’avoir donné la chance d’exprimer tout mon potentiel et de réaliser quelque chose comme ça, en plus de tous les autres trophées."

 

Quand on revient sur votre année 2010, il est impossible de ne pas mentionner la finale de la Coupe du Monde de la FIFA en Afrique du Sud....

 

"Comme avec l’Inter en Ligue des champions, cette finale est arrivée au bout d’un parcours exceptionnel, où nous avons sorti des équipes comme le Brésil et l’Uruguay."

 

"Malgré le résultat final, ce fut une expérience fantastique. Nous avons joué dans un stade magnifique et nous sommes passés très près de gagner le plus grand trophée qui existe. Le monde entier et tous nos compatriotes regardaient."

 

"Nous avons perdu ce match pour la simple raison que nous sommes tombés sur une équipe extrêmement forte, probablement un peu meilleure que nous. L’Espagne possède en ce moment un effectif d’une qualité incroyable. Cela dit, nous avons fait jeu égal du début de la rencontre jusqu’à la fin de la prolongation. Nous avons concédé ce but dans les derniers instants de la partie."

 

"De ce point de vue, je n’ai aucun regret. Ma seule envie est de remettre ça en 2014. J’ai de la chance, je suis encore assez jeune pour pouvoir espérer jouer la Coupe du Monde dans quatre ans."

 

Vous n’avez pas été champion du monde avec les Pays-Bas, mais vous le deviendrez peut-être avec l’Inter. Quels sont vos sentiments au moment d’aborder la Coupe du Monde des Clubs de la FIFA ?

 

"On ne peut pas comparer ces deux compétitions."

 

"En Afrique du Sud, nous avons joué beaucoup de matches en peu de temps alors qu’à la Coupe du Monde des Clubs de la FIFA, vous pouvez être champion du monde en deux rencontres."

 

"La Coupe du Monde des Clubs de la FIFA est en quelque sorte notre récompense pour la victoire en Ligue des champions. C’est un tournoi passionnant au sens où nous allons tester notre niveau contre les meilleurs clubs de chaque continent."

 

"Peu importe contre qui nous jouons. Nous sommes absolument déterminés à tout donner pour remporter ce trophée. C’est l’état d’esprit de l’Inter. Une énorme envie de gagner."

 

Comment vous sentez-vous physiquement ?

 

"Un peu émoussé après toutes ces compétitions et avec le manque de repos, j’aurais préféré un peu plus de vacances en juillet et en août."

 

"Cela dit, on ne peut pas avoir le beurre et l’argent du beurre. Aller en finale et gagner des tournois, ça veut dire être bien occupé. Je n’échangerais ça pour rien au monde."

 

"Si nous remportons la Coupe du Monde des Clubs avec l’Inter, ça fera cinq trophées décrochés en club et une finale de Coupe du Monde avec les Pays-Bas. Tout simplement inoubliable !"

 

Que savez-vous des Emirats Arabes Unis, où vous allez disputer la Coupe du Monde des Clubs de la FIFA ?

 

"Nous y sommes allés avec l’Inter la saison dernière pendant la trêve hivernale."

 

"C’est formidable d’y retourner 12 mois plus tard pour jouer des matches aussi importants. Cela prouve que le travail a payé. Je suis persuadé que les stades seront pleins et que les supporters feront du bruit."

 

"Malheureusement, je n’ai pas pu voir grand-chose des Emirats Arabes Unis d’un point de vue touristique ou culturel, tout simplement parce que le train de vie d’un footballeur ne laisse pas beaucoup de temps pour les excursions."

 

"Je me rattraperai plus tard, c’est promis."

 

 

 

Retranscrit par Antony (Fifa.com)