MILANO - Interrogé dans les colonnes du Corriere dello Sport, Wesley Sneijder a parlé de sa renaissance en nerazzurro, de ses rapports avec Stramaccioni et d’autres sujets.
Internazionale.fr vous propose de découvrir ses propos:
Sneijder, comment faites-vous pour être aussi en forme à la Pinetina après un mois de vacances ?
"J’ai la volonté de recommencer et de bien faire avec l’Inter. Rien ne m’a plu la saison passée et je n’ai pas bien joué non plus lors du Championnat d’Europe. A 28 ans, je veux faire le maximum et tout gagner: je ne peux pas perdre de temps."
Votre première impression sur la nouvelle Inter après les matchs contre le Celtic et l’Hajduk Split ?
"L’équipe a un peu changé et nous ne sommes plus l’Inter de 2010. Par rapport à il y a deux ans, beaucoup de joueurs de qualité et de joueurs plus jeunes sont arrivés. Même l’entraîneur est nouveau et il aime que son équipe joue au football. Tous ensemble, nous visons la victoire."
Sentez-vous un vent nouveau à l’Inter ?
"Oui, car plusieurs choses ont changé par rapport au passé: je vois un beau mélange entre des éléments expérimentés et des jeunes: nous ferons bien."
N’avez-vous jamais pensé à quitter l’Inter cet été ?
"Non, car je suis quelqu’un qui ne se projette pas trop dans le futur: c’est inutile car vous ne pouvez pas savoir ce qui peut arriver. Je suis un joueur de l’Inter et je ne pense pas à partir. Si une belle proposition arrive et qu’elle me plaît, nous verrons... Pour l’instant, je n’en ai pas reçu et je ne veux pas partir. Mon désir est de tout gagner ici afin d’en faire cadeau au Président, aux dirigeants et aux tifosi."
Une offre importante de la Russie est cependant arrivée il y a quelques semaines...
"En ce moment, tout le monde sait quelles sont les équipes qui ont le plus d’argent, et peut-être qu’une telle équipe peut faire une proposition. Si une telle proposition était arrivée il y a 3-4 ans, j’y aurais réfléchi, mais pas à mon âge: je suis à l’Inter et je ne pense pas à partir seulement pour l’argent. Je veux gagner ici. Je ne nie pas que l’argent est important, mais ce n’est pas tout, et je préfère jouer dans une grande équipe comme l’Inter."
Comment vous sentez-vous impliqué dans le projet de l’Inter ?
"Beaucoup, et je le montre sur le terrain: je veux faire une année spectaculaire."
Quelle note donneriez-vous à chacune de vos trois saisons à l’Inter ?
"Pour la saison 2009-2010 je dirais 9, pas 10 car j’ai perdu la finale de la Coupe du Monde avec les Pays-Bas... Celle de 2010-2011: 7,5, tandis que la dernière pas plus de 5..."
Lors de la dernière saison, qui est à oublier pour vous, à quel point les rapports non-idylliques avec Gasperini et Ranieri ont-ils influencés les choses ?
"J’aime jouer trequartista, et pas dans d’autres rôles, mais si dans un mois, Stramaccioni me demande de jouer ailier gauche, aucun problème: je m’adapterai, car je sais que nous avons la même mentalité et que nous voyons le football de la même façon. Les autres entraîneurs (il semble surtout faire référence à Gasperini, ndlr) m’ont fait jouer dans d’autres rôles, et dans le football, si quelqu’un est trequartista, il ne peut pas être ailier ou milieu de terrain central. Avec eux (le disours semble s’étendre à Ranieri, ndlr) je n’ai jamais eu de problèmes sur le plan humain, mais il n’y avait pas de feeling sur le terrain. J’admets que j’ai une part de responsabilité: ils me demandaient de jouer plus vers l’arrière, et moi, à tort, j’avais tendance à avancer."
Comment Stramaccioni vous a-t-il conquis ?
"Il aime le football. Aux entraînements, nous utilisons toujours le ballon, comme dans la mentalité hollandaise. Stramaccioni est jeune, il veut gagner et recherche toujours le jeu, c’est une chose qui me plaît aussi. C’est sa première saison complète parmi des professionnels et j’ai confiance en lui: d’après moi, ça marchera car il est très bon."
Quelles sont les similitudes entre Stramaccioni et Mourinho ?
"Il sait comment gérer les rapports avec les joueurs, comment il doit leur parler individuellement. Mourinho est un grand pour cela, mais notre entraîneur est très bon également."
Et si Mourinho vous appelait pour vous faire venir à Madrid comme on l’écrit en Espagne ?
"J’ai déjà le jumeau de Mourinho ici à l’Inter. José, je l’ai souvent au téléphone et je suis content comme cela."
Sneijder qui marque immédiatement dans le premier match officiel de la saison: est-ce un signal fort pour 2012-2013 ?
"Pour moi, ce but ne vaut rien si nous ne passons pas le tour jeudi, ou si nous ne nous qualifions pas pour la phase de poules de l’Europa League. Marquer un but me donne le moral, mais c’est l’équipe qui compte."
A quel point la Ligue des Champions va-t-elle manquer ?
"Beaucoup, beaucoup, beaucoup... Les matchs de Ligue des Champions sont les plus beaux."
Qu’est-ce que ça signifie de jouer l’Europa League pour vous?
"Que nous ne jouerons pas la Champion’s, mais nous affronterons tout de même une compétition que nous devons gagner."
L’Inter peut-elle viser le Scudetto ou est-ce plus raisonnable de viser la qualification en Ligue des Champions ?
"Je veux gagner, toujours. Je ne pars jamais pour arriver deuxième ou troisième. C’est pour cela que je dis que nous devons et que nous pouvons gagner le championnat."
La Juventus est-elle inaccessible ou pas ?
"Je n’aime pas parler des autres. Je pense seulement à bien travailler et à engranger le plus de points possible."
Qu’avez-vous pensé quand vous avez vu que le Milan avait vendu Thiago Silva et Ibrahimovic ?
"J’ai compris qu’une affaire de ce genre pouvait être conclue car le PSG construit une grande équipe, ils ont un beau projet et c’est l’équipe d’une belle ville comme Paris. Dans le même temps, ça me déçoit car deux champions comme Ibra et Thiago ne sont plus en Serie A."
Que répondez-vous à ceux qui soutiennent que Sneijder est le dernier "top-player" de notre championnat ?
"En Italie, il y a de nombreux bons joueurs et je ne pense pas être un ’top-player’. Je ne le dirais jamais même si les compliments font plaisir."
Lucas est-il un "top-player" ? Pourrait-il permettre à l’Inter de faire un saut de qualité ?
"Je ne l’ai jamais vu jouer un match entier, mais j’ai entendu dire qu’il était bon et qu’il plaisait à beaucoup d’équipes, dont le PSG."
Conseilleriez-vous votre ami De Jong à l’Inter, qui recherche un milieu de terrain ?
"Oui, parce qu’il est très bon. Je le connais depuis sept ans, nous avons grandi ensemble et je vous garantis que c’est un fou, dans le bon sens, pour le football. Si le match est à 20h30, il se lève à 8h00 du matin et toute la journée il pense seulement à comment gagner et donner le maximum. Sur le terrain, il joue toujours avec le coeur, et s’il venait à Milan, ça me ferait très plaisir."
L’avez-vous déjà appelé pour le convaincre ?
"S’il suffisait d’un coup de téléphone..."
On a aussi associé Afellay à l’Inter: est-il prêt pour l’Italie ?
"Les bons joueurs peuvent faire bien partout dans le monde et dans toutes les compétitions. C’est un très bon joueur et une brave personne. A Barcelone, il est en difficulté car il joue peu, et comme il est jeune, il voudrait toujours être sur le terrain. C’est certainement un joueur de qualité et je lui souhaite de prendre la meilleure décision pour son avenir."
Van Persie choisira-t-il la Juve ou restera-il en Angleterre ?
"Je ne pense pas qu’il ira en Italie. Il aime trop la Premier League et j’ai lu qu’il pourrait même rester à Arsenal."
Lucio qui passe de l’Inter à la Juventus: ne seriez-vous jamais passé du Real au Barça ou ne quitteriez-vous jamais l’Inter pour la Juve ou le Milan ?
"Dans le football, vous ne pouvez jamais savoir ce qui peut arriver. Pour ce que je suis, je ne dirais jamais que je n’irai jamais dans ces équipes. Lucio a choisi la Juve et nous verrons si sa décision a été la bonne ou non."
Quelle idée vous faites-vous de l’affaire du calcioscommesse ?
"Ca me déplaît pour ce que j’en ai lu, mais je préfère ne pas y penser. Le championnat commence fin août et j’espère que d’ici-là, les procès seront terminés et que les gens parleront seulement du terrain."
Nous parlerons encore de Balotelli dans l’avenir, êtes-vous surpris de son Euro ?
"Il a été bon avec l’Italie et ce n’était pas facile car les yeux étaient fixés sur lui et il avait beaucoup de pression. Contre l’Allemagne, il a joué ’à la grande’ et c’est dommage qu’il ait perdu la finale car c’est un grand homme et un grand joueur."
Avez-vous gardé de bons rapports avec Mario ?
"Oui, et nous avons discuté lorsque nous nous sommes retrouvés en vacances. J’étais à Ibiza avec ma femme et lui y était avec des amis et quand il m’a vu... il est devenu blanc (il sourit, ndlr). Je lui répète toujours d’arrêter de créer des problèmes et de terminer au milieu des ennuis"
Gullit, Van Basten et Rijkaard ont écrit l’histoire du Milan, Sneijder le fait à l’Inter: il y a un feeling entre Milan et les Pays-Bas...
"Cette ville me plaît beaucoup et à ma femme encore plus. Nous avons une maison en plein centre et nous voyons le Duomo depuis notre terrasse. Nous sommes bien, et d’ailleurs, je m’en vais pour regarder les Jeux Olympiques sur le canapé: Yolanthe m’attend."
Rédigé par stan78 & p-h08 (Corriere dello Sport)
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