Et non, il ne s'agit pas de Lazio-Inter en 2002, mais bel et bien d'Inter-Catane en date du 4 mars 2012, un jour où le Public a conspué Esteban Cambiasso
L’une des icônes du triplé, un joueur considéré comme irremplaçable et avec des nerfs d’acier : Esteban Cambiasso avait montré hier son côté fragile et sensible. Ce n’est pas un Martien mais un homme qui souffre profondément, vivant la mauvaise passe de l’Inter d'alors sur sa propre peau qui se reflète dans ses larmes.
Ce jour-là et pour la première fois dans cette saison amère, le remplacement avait lieu pour pour le champion argentin, à la langue vive et fluide, grand buveur de "maté" (une infusion à base de l’herbe du même nom répandue dans les pays d’Amérique latine), capable de haranguer les journalistes mais surtout toujours prêt à prendre ses responsabilités dans les moments sombres où les autres préfèrent s’éclipser
Dans l’incroyable match contre Catane, à la 61' minute de la deuxième mi-temps, Cambiasso est remplacé: Il s’assied démoralisé sur le banc et se laisse aller au désespoir. Il se couvre le visage d’un tissu bleu pour cacher sa souffrance, puis découvre son visage, se retourne et les photographes capturent son expression désespérée.
"Sénateur" par excellence avec Zanetti, Esteban Cambiasso a joué tous les matchs jusqu’à présent : Ranieri l’a remplacé pour insérer des forces fraîches et jeunes et redresser un match qui risquait sérieusement de déboucher sur un drame. L’entraîneur, déjà dans le passé, avait fait preuve de personnalité et de décision en faisant des choix forts tels que celui d’exclure Totti et De Rossi à l’époque de la Roma.
L’amertume de Cambiasso provient de sa propre performance opaque, et non d’un sentiment de "lèse-majesté" pour avoir été "exclu" au cours du match. Dès le lendemain, l'argentin a été consolé et choyé par les Tifosi qui se sont fendu d'un communiqué:
"Cher Cuchu , ne pleure pas, nos sifflets au changement ne s’adressaient pas à toi mais à ceux qui insistaient pour te garder sur le terrain, malgré le fait que tu n’étais pas en forme parce que tu étais fatigué. Ils étaient destinés à ceux qui insistent pour vous te jouer jusqu’à ce que vous tu n'en puisse plus."
Ce jour-là, les larmes d’un Roc comme Cambiasso avait représenté en quelque sorte la fragilité de cet Inter : Julio César, s’était livré à plusieurs reprises aux larmes libératrices.
Les muscles ne sont pas une armure et les joueurs ne sont pas que force et puissance : Ce jour-là, Cambiasso, à 32 ans, a également montré son cœur
®Antony Gilles – Internazionale.fr
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