Suite et fin de l'interview accordée par Dejan Stankovic, Il Drago :
Que choisiriez-vous entre la fidélité, la douceur et l'honnêteté pour une personne qui est près de vous ?
"L'honnêteté, sans doute. Nous devons aussi être honnêtes avec nous. Je le suis toujours et je cherche cette vertu dans les gens autour de moi."
Et quelle sorte des gens n'aimez vous pas autour de vous ?
"Les menteurs et ceux qui, comme nous le disons dans mon pays, sont 'hypocrites'."
Est-ce que vous êtes un bon père pour vos enfants ?
"Je pense, oui. J'ai une grande femme et j'essaye de l'aider avec nos (trois) enfants. Elle est la soeur d'un footballeur qui est le capitaine de l'équipe nationale Slovène. Nous étions coéquipiers à l'Étoile Rouge de Belgrade. Nous avons vraiment réussi quand je suis arrivé, alors trois mois plus tard sa soeur est venue pour le voir et je me suis lié d'amitié avec elle immédiatement."
Avez-vous été en manque de jeu quand vous avez été blessé ?
"Oui, un peu, parce que vous vous habituez à toujours jouer et à garder une certaine allure. Je me suis senti mal quand je suis allé observer le matche de mes coéquipiers contre la Roma. Je savais que je ne pouvais rien faire pour les aider, c'était un mauvais sentiment."
Souffrez-vous quand l'on vous critique ?
"Je me critique parfois. C'est peut être ennuyeux quand d'autres parlent sur vous, mais s'ils disent des choses justes vous réfléchissez et essayez toujours de vous améliorer. Je me fâche quand la critique est fausse."
Est-ce qu'il est vrai que la santé est la chose la plus importante ?
"Oui, c'est vrai. Vous ne pouvez pas, par exemple, acheter la santé et la chance avec de l'argent."
La chance joue-t-elle un grand rôle dans la vie ?
"Oui. Si je doit donner des pourcentages, ma carrière est faite de 30 % de talent et de 70 % de chance. Pourquoi tant de chance ? Il y avait plusieurs personnes dans ma classe et peut-être qu'il y avait des joueurs qui étaient meilleurs que moi. Mais j'ai eu de la chance au bon moment et dans le bon match. Je vous donne un exemple : j'avais dix-huit ans, nous jouions contre Kaiserslautern devant quatre-vingt mille personnes au Maracanà à Belgrade et j'ai marqué deux buts qui ont changé ma vie. Cette chance de 70 % diminue après parce que vous apprenez beaucoup de choses et vous acquérissez de l'expérience, mais la chose la plus importante est d'être présent au bon moment."
Y a-t-il quelqu'un que vous devez remercier en plus de vous ?
"Tous les entraîneurs que j'ai eus et ma famille, qui m'a bien élevé. Mon père me disait toujours qu'il était important de quitter la route, comme beaucoup de garçons à Belgrade. Je n'ai pas été fait pour être sur la route. J'ai commencé à recevoir une formation quand j'avais neuf ans et vous pouvez voir les résultats."
Croyez-vous au destin ?
"Oui, j'y crois. Je suis aussi superstitieux."
Certains disent que chacun d'entre nous crée tant son destin que la chance. Qu'en pensez-vous ?
"Je me donnais toujours entièrement dans ce que je faisait. Je suis venu d'une famille qui n'était pas dans une grande situation et j'ai vraiment voulu faire quelque chose de grand pour eux."
Pensez-vous à l'avenir de vos enfants ?
"J'ai grandi d'une façon différente que mes enfants. C'est plus difficile pour eux de grandir parce qu'ils ont tout. Quand j'arrêterait de jouer ils deviendront le match de ma vie. Je ferai tout pour les aider à prendre le bon chemin. Quel conseil donnerais-je à mes enfants ? Ils doivent grandir avec leur force. J'espère qu'ils n'ont pas de difficultés, mais tout ne devrait pas être facile à vivre pour eux. J'essayerai de les protéger comme du mieux que je peux, mais ils doivent être responsables et créer leurs propres idées."
Quand êtes-vous devenus un adulte ?
"Quand je suis arrivé à Rome avec ma petite amie, qui est maintenant ma femme. Vous laissez votre famille et vous êtes seuls et tout commence à dépendre de vous. Et tout a changé quand mon premier garçon est né."
Est-ce que les meilleurs gagnent toujours au foot ?
"Non."
Et dans la vie ?
"Oui, mais avec grande difficulté. Les gens bons et justes avec un grand coeur passent toujours . 'Les mauvais' arrivent toujours à la douane où ils doivent payer pour tout."
Posté le : 27/12/05 à 18:28, par Archimed
Source(s) associée(s) : Inter.it
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